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Catégorie : Événements/salons de vins – plusieurs vins dans chaque article Page 1 of 148

Une entrevue avec M. Philippe Pellaton, président d’Inter Rhône

M. Philippe Pellaton président Inter Rhône
M. Philippe Pellaton président Inter Rhône

Entrevue avec M. Philippe Pellaton président d’inter Rhône

Qu’est-ce qu’une interprofession et quel est son rôle dans le milieu viticole? Quel est le rôle du président d’une interprofession? A quels challenges une interprofession et son président ont-ils à faire face? Quelles stratégies mettent-ils mis en place pour contrer les impacts des changements climatiques et ceux de la déconsommation du vin? Vous voulez en savoir plus? Alors plongez dans ce monde fascinant avec cette entrevue de M. Philippe Pellaton président d’Inter Rhône la deuxième plus importante surface viticole de France

Le rôle d’une interprofession et de son président

Claude Lalonde Vinformateur (CL) : Merci beaucoup de prendre de votre temps pour répondre à quelques-unes de nos questions. Alors vous êtes Philippe Pellaton président d’inter Rhône qui regroupe Côtes du Rhône et Vallée du Rhône la deuxième plus importante région viticole de France. Pourriez-vous préciser le rôle de l’interprofession et le rôle qui vous y jouez en tant que président?

Vignoble de la Vallée du Rhône (source Inter Rhône)
Vignoble de la Vallée du Rhône (source Inter Rhône)

Philippe Pellaton (PP) : Avec plaisir! L’interprofession comme vous l’avez dit recouvre un périmètre qui est très vaste. On est bien sûr dans le sud de la France, le long du Rhône entre les villes de Lyon et d’Avignon. Donc ce périmètre-là couvre plusieurs appellations ce qui en fait une richesse en fait.

Plusieurs régions sont assises sur une seule appellation. Si on regarde la Champagne par exemple, c’est une très belle interprofession mais autour d’un seul produit alors que chez nous bien sûr il y a plusieurs produits qui proviennent d’appellations régionales Côtes du Rhône , des Ventoux, des Luberon, des Costières de Nîmes donc la base de la pyramide , des appellations hiérarchisées telles Côtes du Rhône Villages mais également des Crus Gigondas, Hermitage, Saint-Joseph. Donc un périmètre d’appellations très vaste et aussi un périmètre humain très large et important.

Vignoble de la Vallée du Rhône (source Inter Rhône)
Vignoble de la Vallée du Rhône (source Inter Rhône)

Et ceci amène de la dynamique, des échanges, des discussions, des conflits parfois. Donc l’interprofession a en fait trois métiers. Bien sûr ce sont des organismes qui sont sous tutelle de l’état. Ce n’est pas simplement une association de bons copains qui se retrouvent et qui boivent des bons vins. C’est contrôlé par les pouvoirs publics, par l’état sous tutelle du ministère de l’agriculture.

Donc avec des missions régaliennes qui impliquent la collecte d’une cotisation (de la part des membres) et le bon usage de cette cotisation. Il y a un contrôleur d’état qui assiste à toutes nos assemblées générales et parfois aux conseils d’administration et qui s’assure du bon fonctionnement parce que, tout comme InterRhône, ce sont des organismes qui ont des budgets assez importants. Donc il faut que nous soyons vigilants. Chez Inter Rhône nous fonctionnons avec 60 salariés qui sont là au service des appellations et de ses responsables professionnels.

Trois métiers essentiellement dont la technique avec un institut technique qui s’appelle L’Institut Rhodanien qui va travailler sur l’adaptation aux changements climatiques, les diverses problématiques œnologiques, la réduction des produits de traitements, les nouveaux cépages résistants, à la sécheresse, aux maladies, donc un pôle de recherche et de développement.

Une partie économique ou on va traiter de l’analyses des marchés en France, à l’international, l’enregistrement des contrats interprofessionnels qui permet d’avoir une visibilité du marché, des volumes, des prix et d’ou on sort des statistiques et des indicateurs . La très grosse activité est la partie promotionnelle qui nous permet effectivement de faire de la promotion. Deux niveaux de promotion chez nous : Une promotion dite transversale qui embarque toutes les appellations ou on fait des opérations ou tout le monde est présent pour toutes les appellations. Ceci constitue la base de la promotion collective.

À cette base collective s’ajoutent des actions individuelles, appellation par appellation.  Alors Côtes du Rhône peut bien décider d’aller en France ou à l’international, Gigondas peut faire le choix d’aller à New York ou à Chicago. Donc chaque appellation peut flécher différemment ses budgets sur tel pays, tel segment, tel positionnement. Donc ça c’est vraiment la mission de l’interprofession.

Quant à la gouvernance de l’interprofession elle est assise sur deux familles dont celle des producteurs donc des vignerons indépendants, des caves coopératives, des producteurs de vins, des producteurs de raisins et celle des négociants. Ces deux familles sont à parité dans l’ensemble des instances de gouvernance, que ce soit sur la partie promotion, conseil d’administration ou assemblée générale. Une vision paritaire et on a l’obligation d’avoir l’accord des deux familles pour avancer avec obligation de consensus. Faute de consensus on ne prend pas de décision. Il faut donc trouver la bonne formule qui satisfasse les deux familles.

Donc mon rôle est d’animer ce groupe-là, d’être proche des services pour être force de proposition, présenter ces plans d’action et de les faire valider et aussi d’écouter ce que veulent les professionnels aussi. On fait pas mal de réunions! Il faut être à l’écoute des tous les intervenants.

J’ai un rôle de décideur pur certains aspects de gestion de l’interprofession. Mais j’ai surtout un rôle d’animateur notamment dans la partie promotionnelle et technique ou le but est de mettre sur la table des sujets et des orientations et de les faire valider par les deux familles. Voilà donc ce qu’est mon rôle.

Quels sont les challenges auxquels vous faites face?

(CL) Pourriez-vous brièvement la situation qui prévaut dans votre vaste région et décrire les challenges auxquels vous faites face.

(PP) Sur la partie commerciale aujourd’hui nous avons des fortunes diverses en fonction des entreprises et des appellations. Les appellations qui ont plus d’image comme les crus des Côtes du Rhône aujourd’hui fonctionnent très bien sur des modèles économiques à haute valeur ajoutée mais sur des volumes qui sont plutôt contenus. Quand on est sur une appellation comme Gigondas c’est 40,000 hectolitres de vin produits contre une production totale de 2.5 millions d’hectolitres. Quand on est sur des crus on est effectivement sur le haut de la pyramide avec des volumes assez contenus, les prix sont relativement élevés et permettent aux vignerons et aux négociants d’être dans un modèle économique qui fonctionne et qui permet de rémunérer tout le monde.

Quand on tombe dans les appellations régionales qui sont pour nous la base de la pyramide c’est relativement plus complexe. Quand on est positionné autour des coûts de production et au-dessus alors là on fait face à certains challenges comme ce qui se passe à l’international avec ce qui s’est passé aux États-Unis, la position qui il y a sur la Chine aujourd’hui, la crise en Ukraine voilà.  De plus des phénomènes de réduction de consommation en France amènent ces appellations, comme elles sont très volumiques, à avoir des fois des déséquilibres entre leur production et leur commercialisation.

Alors avec ces grandes appellations plus volumiques on fait face à plus de difficultés. C’est un problème de stocks. Aujourd’hui on estime qu’il y a autour de 3 à 4 mois de stocks en trop par rapport à la commercialisation donc ce n’est pas énorme. D’habitude nous avons un ratio de stock de 15 mois ce qui est optimum alors que nous sommes à 19 mois. Donc a a un peu dérapé et dès que ça dérape on a une déflation sur les prix parce qu’il y a des gens qui cherchent ça en fait, qui cherchent à faire baisser les prix.

Donc face à cette déflation sur les prix, les entreprises ne sont pas toutes logées à la même enseigne. Vous pouvez avoir des entreprises qui sont relativement bien structurées, qui ont bâti des réseaux commerciaux historiquement et qui résistent en fait parce qu’elles ont leurs propres partenaires, leur propre positionnement et alors ça fonctionne.

Et il y a des entreprises qui sont moins structurées qui avaient pour habitude de vendre du vin à la citerne, du vin en vrac qui étaient embouteillé par des négociants ou d’autres metteurs en marché et ce marché il est plus compliqué.

Donc des fortunes diverses qui nous obligent nous à être à l’écoute. Le gouvernement a bien mis en place quelques mesures ou disons des ‘’mesurettes’’ , des aides très conjoncturelles, pour nous aider à passer l’année. Il y a une réflexion qui est engagée en France sur l’arrachage de vignes définitif pour 2025. La petite subvention qu’il y a n’est pas très intéressante donc il est difficile d’évaluer l’impact de telles mesures. Qui ira et qui n’ira pas, difficile à savoir. Possiblement 10% du vignoble est en trop et pourrait être définitivement arraché.

Et nous au niveau de l’interprofession le but est de bâtir des stratégies de promotion pour essayer de maintenir nos parts de marché. Donc on essaye d’irriguer tous les circuits de distribution. Alors en France on a des supports même s’ils sont peu nombreux sur la grande distribution pour à peu près 40% du volume. Alors c’est important ce volume. On aussi la partie cavistes, la restauration également sur lesquels nous avons des plans d’action et qui est assez en souffrance. On sent une problématique au niveau du pouvoir d’achat qui est très impacté. Et avec des multiplicateurs élevés au niveau du prix des bouteilles ça impacte la capacité au niveau du consommateur de se les permettre.

Enfin nous mettons un gros coup d’accélérateur et les projecteurs vers l’œnotourisme dans notre région. Nous avons segmenté le niveau qualitatif des caveaux, de la réception qu’on peut avoir dans nos chais etc. On essaye donc de mettre cette stratégie en mouvement. Le but est de créer de la dynamique, du mouvement, de mettre en lumière tous ces travaux qui sont faits et créer entre autres de nouveaux circuits. C’est en fait reprendre la main sur le tourisme. Il y a beaucoup d’organismes en France, les offices de tourisme, les centres régionaux de tourisme etc. Donc il y a beaucoup d’intervenants et sur un plan politique on a l’impression qu’on est en train de spolier ce tourisme. Beaucoup s’en s’on servis et l’ont utilisé et nous on trouve que nous sommes dépourvus de ça. Il faut reprendre le tourisme en main.

Après il y a toute la partie export qui est super importante avec une dizaine de pays sur lesquels nous investissons. Amérique du Nord, Canada, États-Unis, nord Europe et l’Asie qui est assez compliquée quand même. Nous sommes toujours restés faibles sur les volumes en Asie alors que nous nous sommes concentrés sur les pays Anglo-Saxons. Quant à l’Asie possiblement que nous n’avions pas la tailles des entreprises qui nous permettraient d’y aller. Donc nous n’avons pas été vraiment leaders sur cette région. Les volumes exportés vers cette région sont vraiment instables, un peu en yo-yo. En termes stratégiques ce n’est pas évident.

Les stratégies des diverses couleurs

VF : Une question plus spécifique sur les vins. L’année dernière vous avez annoncé un plan stratégique assez ambitieux qui comportait le développement agressif des vins blancs et des vins rosés. Ce plan visait aussi le développement de vins rouges possiblement plus légers. Qu’en est-il de ce côté?

PP : La performance sur les vins rosés est disons relativement chahuté en France. On est stable voire en légère régression de ce côté. Donc le plan sur les rosés est assez compliqué à mettre en œuvre. D’ailleurs les grandes régions productrices de rosés en France sont aussi dans la tourmente. Donc nous ne sommes pas épargnés par ces problèmes de méventes. Le constat sur le rosé démontre qu’on arrive sur un plateau. Est-ce que c’est un plateau qui nous permettra de mieux repartir. On verra dans quelques années. Mais clairement sur le rosé on arrive à un plateau. C’est vrai qu’il y a des appellations prestigieuses comme la Provence qui y sont allées mais également beaucoup d’IGP qui y sont allés mais bon.

Sur les blancs clairement on a une super performance. On a doublé nos volumes déjà autant au niveau de la production que de la commercialisation. Nous sommes passés de 6 à 12 % des ventes. On est en hausse pratiquement partout que ce soit en France sur tous les circuits de distribution ou à l’export. Mais bon on part de bas. Et globalement on sent qu’il y a une vraiment une dynamique légitime sur cette couleur. On propose des produits intéressants avec nos cépages et il faut suivre cette situation. J’espère qu’on continuera à progresser.

Quant aux rouges on vient d’engager un réel travail qui comprendra une segmentation de nos rouges entre effectivement ce que peut être un produit je dirais avec beaucoup de matière, relativement riche qui parfois pourrait correspondre plus aux crus des Côtes du Rhône et une forme d’innovation et de liberté sur les appellations régionales ou on pourrait aller chercher quelque chose de plus léger tant au niveau de la couleur qu’en degré d’alcool ou en fraîcheur.

Alors là il y a le travail qui est mené avec l’Institut Rhodanien sur les aspects du développement technique pour construire des éléments de langage. Pour être assez honnête avec vous la vraie question aujourd’hui c’est de déterminer quelles sont les parts de marché entre divers profils de vins rouges. Entre disons un joli rouge bien coloré, fruité, cœur de gamme, des produits hauts de gamme ou disons des vins rouges encore plus légers. Il faut définir et calibrer ces différentes strates de produits et clairement définir les parts de marchés potentielles.

On pourra donner de meilleures indications à nos vignerons qui, s’ils se décident disons à développer des vins rouges plus légers, sauront quel en est le vrai potentiel. Il faut aussi mieux définir chaque type de vin selon sa norme analytique quant à sa couleur et autres indicateurs ce qui qui aidera les vignerons et les œnologues à produire ces différents types et profils de vin.

Alors sur les blancs et les rosés les profils sont calés et on sait ou on va, autant pour les rouges on sait que ça existe, on sait qu’il faut y aller, on sait que ça ne s’adaptera pas à tout le monde mais pour l’instant on a de la difficulté à caler les volumes.

Le développement de la hiérarchie des appellations

Vignoble de la Vallée du Rhône (source Inter Rhône) - hiérarchie des appellations
Vignoble de la Vallée du Rhône (source Inter Rhône) – hiérarchie des appellations

VF : Vous avez parlé des crus et des villages avec noms géographiques. Vous avez dit que les ventes vont quand même bien. Ou vous situez-vous quant au développement de ces appellations plus qualitatives?

PP : On continue à la faire vivre et à l’alimenter et à la soutenir. Tout récemment en novembre l’INAO vient de reconnaître un 18e cru des Côtes du Rhône sur Laudun. Alors voila c’est fait. Il y a aussi l’appellation Costières de Nîmes qui part dans ces mécaniques avec des logiques de villages et Costières Villages et Costières Villages avec noms géographiques. Donc cette région est embarquée dans cette mécanique-là. On sait que ça apporte de la valeur. Il y a des exigences techniques et qualitatives c’est un processus très précis. Ça nourrit la stratégie oenotouristique puisque souvent quand on fait de l’œnotourisme on a besoin d’avoir ce produit très identitaire du terroir. Tout devient un peu plus simple au niveau de la communication surtout si le produit porte le nom de la commune.

Nous sommes une région qui avons pratiqué cette hiérarchisation des appellations après les crus il y en sort un à tous les 10 à 15 ans. Après Laudun au niveau des crus il n’y a pas d’autres dossiers de déposé. La mosaïque des Côtes du Rhône est quand même bien complète maintenant avec tous les villages qu’on a. Je dirais qu’il ne faut pas s’attendre à en sortir beaucoup plus.

Votre vision des 10 prochaines années

VF : Comment voyez-vous les prochaines 5 à 10 prochaines années?

PP : Le nombre d’impacts économiques et climatiques sont devenus super importants, très nombreux et permanents. On a l’impression qu’on ne va jamais avoir de répit. Quand ce n’est pas climatique, c’est économique, si ce n’est pas tel truc alors c’est politique. Je trouve que c’est une situation vraiment très difficile à apprécier qui a son impact sur les exploitations.

Le modèle économique est relativement complexe de nos jours. Donc un, il y a tout ce qu’on peut effectivement piloter, tenir entre nos mains et gérer; ça c’est la partie technique, l’adaptation aux changements climatiques, adaptation des cépages résistants etc. Il y a du travail qui a été fait.  Il y a une partie recherche qui va nous aider à lutter contre ces phénomènes-là. Bien sûr si les températures deviennent trop extrêmes il y a des parts du vignoble qui disparaîtront. Malheureusement on le voit déjà. Par exemple la partie de Perpignan qui n’a pas reçu d’eau pratiquement depuis un an. Donc par rapport à ces impacts ce sont des régions qui sont maintenant considérées comme semi-désertiques.

Il y a des couloirs et des flux atmosphériques à des endroits ou il ne pleut plus. Ce n’est pas le cas pour les Côtes du Rhône pour l’instant mais on est toujours sous influence des épisodes méditerranéens avec cette mer qui se réchauffe et qui renvoie de l’humidité avec parfois des gros orages. Nous on n’est pas trop là-dessus. Cette partie climatique elle est complexe, sauf extrême, peut se gérer.

Plutôt inquiet de ces phénomènes de consommation qui sont quand même très évolutifs et abrupts je trouve avec cette nouvelle génération qui a des habitudes de consommation différentes face au vin. C’est très anxiogène de se retrouver presque du jour au lendemain avec des consommateurs qui ont disparus ou qui ont changés d’habitude. Je suis inquiet face à ces nouvelles habitudes de consommation de gens qui consomment moins ou pas du tout.  On sent cette rupture par tranche d’âge avec ces générations qui aimaient boire du vin, le repas familial du dimanche et là on a une déstructuration évidente.

Je trouve que la question de la place du vin dans la société est relativement fondamentale et dépend des réponses qu’on saura apporter.

VF : Un gros merci M. Pellaton pour cette entrevue. Au plaisir de vous revoir l’année prochaine lors de l’événement ‘’Découvertes en Vallée du Rhône’’.

Le PRINTEMPS DÉZ-IP-PÉ 2024 : le salon d’importation privée à ne pas manquer!

Salon Dézippé 2024 Raspipav
Salon Dézippé 2024 Raspipav

Du 23 au 25 mars 2024 au Marché Bonsecours à Montréal et, pour la toute première fois à Québec les 21 et 22 avril 2024 au Manège militaire Voltigeurs de Québec, les amoureux des importations privées se donnent rendez-vous au Salon des vins d’importation privée PRINTEMPS DÉZ-IP-PÉ, présenté par la SAQ.

Les agences du Raspipav, les vignerons, brasseurs et distillateurs artisans ont hâte de vous faire découvrir plus de 600 produits sélectionnés avec le plus grand soin.

Ces importations privées seront offertes en dégustation au Salon et, exceptionnellement pendant la durée du Salon à Montréal et pendant la durée du Salon à Québec, quelque 450 produits d’importation privée seront disponibles pour la vente à l’unité. Faites-vous plaisir et célébrez l’arrivée du beau temps !

Pour en savoir plus: www.importation-privee.com

Pour acheter vos billets:

Montréal:

https://lepointdevente.com/billets/printemps2024montreal

Québec:

https://lepointdevente.com/billets/printemps2024quebec

Les vins de Nittardi, Maremma Toscana DOC, L’Altra Toscana

Dégustation des vins de l'Altra Toscana, Vins Nittardi, Événement Anteprime di Toscana.
Dégustation des vins de l’Altra Toscana, Vins Nittardi, Événement Anteprime di Toscana.

Je reviens de voyage en Toscane ou j’ai assisté à un événement annuel appelé Anteprime di Toscana au cours duquel les nouveaux millésimes des vins de la Toscane sont présentés au monde de la presse et des amateurs de vin. Les régions suivantes y étaient représentéses soit le Chianti Classico, Vino Nobile di Montepulciano, Chianti & Rosso Morellino et L’Altra Toscana.

Événement Anteprime di Toscana 2024
Événement Anteprime di Toscana 2024

Cette dernière (L’Altra Toscana) est une association qui est composée de 14 associations professionnelles de producteurs de vin d’appellations de la Toscane soit Carmignano, Chianti Rufina, Cortona, Grance Senesi, Maremma Toscana, Montecucco, Montescudaio, Orcia, Suvereto e Val di Cornia, Terre di Casole, Terre di Pisa, Valdarno di Sopra, Vino Toscana.

Ce qui m’a séduit de ma rencontre et de ma dégustation des vins de ces appellations c’est la créativité et la passion des producteurs. Comme ils me le disent eux-mêmes ‘’Nous ne sommes pas dans de grandes appellations telles Chianti DOCG, Chianti Classico DOCG ou Vino Nobile di Montepulciano. Non seulement nous avons plus de liberté mais aussi les vignobles qui sont moins chers attirent beaucoup de jeunes vignerons qui apportent avec eux un respect de la terre et de nouvelles façons de faire’’.

Associations membres de Altra Toscana
Associations membres de Altra Toscana

Entre autres dans l’appellation Valdarno di Sopra, tous les membres du Consortium sont en bio. De plus ils sont en développement d’une nouvelle classification ‘’Vigna’’ pour les vins bios de plus haute qualité tout comme il se fait dans le Chianti Classico DOCG avec les ‘’Gran Selezione’’ et dans le Vino Nobile du Montepulciano avec les ‘’Pieve’’.  J’en ai dégusté quelques-uns lors d’un Masterclass mené par nul autre que Daniele Cernilli membre fondateur de Gambero Rosso.

Dans l’appellation Chianti Rufina on est à développer la marque TerrAElectae. Les vins qui en porteront la marque doivent être composés à 100% de Sangiovese et doivent avoir le label ‘’Vigna’’ et doivent avoir un élevage minimum de 30 mois.

Et plus spéfiquement lors de cet événement j’ai eu le plaisir de déguster quelques vins de la maison Fattoria Nittardi dont deux vins dont je vous parle dans cet article qui proviennent de Maremma Toscana une des 18 appellations qui font partie de l’association Altra Toscana.

Maremma Toscana – Consorzio Tutela Vini Della Maremma Toscana

Carte viticole Maremma Toscana DOC
Carte viticole Maremma Toscana DOC

Le Consorzio Tutela vini Maremma a été créé en 2014 après avoir obtenu la reconnaissance DOC de son appellation. Eelle représente l’ensemble de la province de Grosseto. Cette vaste zone du sud de la Toscane s’étend des pentes du Mont Amiata jusqu’à la côte de Maremme, Argentario etl’île de Giglio. La région géographique, encore largement préservée, souligne une philosophie de durabilité, une caractéristique commune avec la zone de production de Maremme Toscane DOC.

On y utilise autant les cépages autochtones tels Ciliegiolo, Alicante Nero (Grenache), Sangiovese, Ansonica et Vermentino que les cépages internationaux tels le Cabernet Sauvignon, Cabernet Franc, Merlot, Syrah et Viognier et ce depuis les années 90.

Le Consorzio, qui compte désormais 464 membres est composé de 350 viticulteurs qui pour la plupart fournissent leurs raisins à des coopératives. On retrouve aussi un embouteilleur et 113 producteurs « verticaux » qui produisent et embouteillent eux-mêmes leurs vins. La production annuelle est d’environ 7,000,000 bouteilles. 

Les vins de Nittardi

Nittardi, Ad Astra, Maremma Toscana, vin rouge bio, 2020, 33,00$, cépages : Sangiovese 45%, Cabernet-Sauvignon 25%, Cabernet franc 25%, Merlot 5%, sucre : 2.8 g/l, alc. : 14%, code SAQ : 14471680.

Nittardi, Ad Astra, Maremma Toscana, vin rouge bio, 2020 bouteille
Nittardi, Ad Astra, Maremma Toscana, vin rouge bio, 2020

Ce vin Ad Astra DOC Maremma Toscana provient d’un vignoble qui est situé d’une propriété appelée Mongibello delle Mandorlaie qui se situe entre Scansano et Magliano en Toscane, à seulement 8 km de la mer à un altitude de 250m.

Les vignobles se trouvent en fait dans le Morellino zone DOCG de Scansano. Le sol est principalement du sable avec des pierres de granit et de schiste, avec quelques pierres volcaniques sol en dessous. Tous les vignobles sont certifiés biologiques.

Son nom, Ad Astra, vient du latin Per Aspera Ad Astra «une route difficile mène aux étoiles » qui reflète le long chemin qui mène à des vins qui atteignent des hauts niveaux de qualité.

Ce vin est vieilli pendant 14 mois en neuf (10%) dans des barrique et des tonneaux/fûts fabriqués à partir de chêne français. Puis aussi pendant quelques mois dans des cuves béton lors de l’assemblage. Le vin repose en bouteilles pendant 4 mois.

Notes de dégustation

D’emblée c’est un vin opulent et doté d’une superbe concentration de ses arômes et de ses saveurs. Il témoigne de la fraîcheur et de l’acidité qui lui procure le Sangiovese ainsi que le côté opulent et concentré des cépages internationaux avec lequel il est assemblé.

Au nez il se découvre sur des arômes de prunes, de cassis, de cerises et de mûres avec un soupçon d’épices douces.

En bouche les flaveurs d’une superbe concentration de mûres, de cerises avec une touche de réglisse, de graphite et d’une torréfaction discrète se conjuguent à des tannins charpentés et tissés serré. Un brin joufflu il culmine en une amplitude surprenante sur une longue finale qui exprime une sensation de minéralité.

Nittardi, Nectar Dei, Maremma Toscana, vin rouge bio, 2020, 87,75$, cépages : Cabernet-Sauvignon 60%,  Petit Verdot 20%, Merlot 15% et autres cépages 5%, sucre : 3 g/l, alc. : 15%, code SAQ : 15255719.

Nittardi, Nectar Dei, Maremma Toscana, vin rouge bio, 2020 bouteille
Nittardi, Nectar Dei, Maremma Toscana, vin rouge bio, 2020

Ce vin provient du vignoble et de sols similaires au Ad Astra. Cependant il est élaboré à partir d’une sélection des meilleurs raisins. Il s’agit du vin haut de gamme de Nittardi. Son nom provient de l’ancien nom ‘’Nectar Dei’’ selon l’histoire de 1183. Selon la tradition, les premières bouteilles de Nectar Dei sont offertes chaque année au pape.

Ce vin est vieilli pendant 24 mois dans des barriques de chêne français dont 30% sont neuves. Il est aussi vieilli dans des cuves de béton lors de l’assemblage. Le vin repose pendant 12 mois en bouteilles.

Notes de dégustation

Ce Nectar Dei se révèle au nez sur des notes de fruits rouges et noirs bien mûrs qui se conjuguent à des arômes de prunes, de cuir, de tabac blond et d’épices douces.

En bouche les flaveurs de fruits rouges et noirs s’harmonisent avec celles de cerises noires, d’épices douces, de notes de graphite et de réglisse noire. Il démontre une excellente amplitude aromatique soutenue par des tannins charpentés, assez puissants et charnus.

Équilibré, complexe et harmonieux il démontre une impressionnante longueur en finale.

Agence Benedictus – dégustation

Nittardi

Nittardi: chai et vins
Nittardi: chai et vins

De propriété familiale Fattoria Nittardi est située dans le centre de la Toscane entre Sienne et Florence. Déjà en 1183 on fait mention de cette Tenuta. Fait inusité durant le 16ième siècle, Michelangelo lui-même alors propriétaire, y produisait son vin et en faisait cadeau au Pape du temps. Depuis ce temps, les premières bouteilles du vin Nectar Dei sont toujours envoyées au Pape à chaque année.

La maison possède des vignobles dans la région du Chianti ainsi qu’à Maremma dans le sud (depuis 1999) de l’Italie ce qui représente environ 17 ha de vignes et d’oliveraies le tout entouré de boisés.

Les raisins poussent dans une région des plus qualitatives soit le Chianti Classico à environ 300 mètres d’altitude. Le chai a été remplacé en 1992 avec une structure plus moderne qui respecte tout de même l’architecture ancestrale qui l’entoure.

En hommage à Michel-Ange, la combinaison unique de l’art et du vin est encore aujourd’hui cultivée chez Nittardi. Chaque année, un artiste renommé peint l’étiquette ainsi que le papier d’emballage utilisé pour les bouteilles de vin Casanuova di Nittardi Vigna Doghessa.

La collection, commencée en 1981, comprend des œuvres d’artistes de renommée internationale tels que Hundertwasser, Corneille, A.R. Penck, Mitoraj, Yoko Ono, Günter Grass, Dario Fo et Karl Otto Götz.

Carlo Ferrini (Consultant – œnologue) fait partie de l’équipe Nittardi depuis 1991. Depuis le jour où il a quitté le Chianti Classico Consorzio, il a supervisé les vignobles et la vinification chez Nittardi. En 2008, la publication américaine Wine Enthusiast l’a proclamé «vigneron de l’année».

Léon Femfert fils de Stefania et de Peter dirige la cave depuis 2013.

La Renaissance des vins de Vino Nobile di Montepulciano!

Dégustation de Pieve Vino Nobile di Montepulciano 2021 bouteilles
Dégustation de Pieve Vino Nobile di Montepulciano 2021

Je reviens de voyage en Toscane ou j’ai assisté à un événement annuel appelé Anteprime di Toscana au cours duquel les nouveaux millésimes des vins de la Toscane sont présentés au monde de la presse et des amateurs de vin. Les régions suivantes y étaient représentées soit le Chianti Classico, Chianti & Rosso Morellino, L’Altra Toscana et Vino Nobile di Montepulciano.

Événement Anteprima del Vino Nobile di Montepulciano
Événement Anteprima del Vino Nobile di Montepulciano

Qu’y a-t-il à savoir sur l’appellation Vino Nobile di Montepulciano?

L’histoire vinicole de la région trace ses origines à environ 790 AD. Puis en 1350 on retrace des documents ou on établit les règles de commerce extérieur de ce vin. Des recherches récentes ont montré que le nom officiel de Vino Nobile di Montepulciano remonte à 1766 et a été utilisé dans une «nota spese» (dépenses compte) par Giovan Filippo Neri (Gouverneur de la Region Ritiro di S. Girolamo, une ville historique Montepulciano) pour un voyage à Siene.

Document 1350 Vino Nobile di Montepulciano
Document 1350 Vino Nobile di Montepulciano

C’est en 1966 que Vino Nobile a été classé DOC (Appellation d’Origine Contrôlée). Elle était parmi les premières appellations à recevoir cette reconnaissance, tout juste un an après la fondation du Consorzio Vino Nobile di Montepulciano. Puis en 1980 c’est la consécration avec l’appellation DOCG laquelle est la plus élevée. Vino Nobile fait partie des 3 premières appellations à la recevoir.

Zone de production

Carte viticole Vino Nobile di Montepulciano
Carte viticole Vino Nobile di Montepulciano

Commençons par parler du village de Montepulciano qui figure probablement parmi les plus beaux de la Toscane. L’afflux des touristes est assez incroyable à voir. On en vient à questionner la capacité des infrastructures touristiques à accueillir tant de touristes. On parle donc de tourisme durable!

Quant à la zone de production celle-ci se situe en Toscane non loin de celle des Brunellos (Montalcino) et est limitée à une petite partie de terres dans la zone municipale qui est spécifiquement adapté à la viticulture.

Il y a 1,208 hectares de vignobles enregistrés pour le Vino Nobile di Montepulciano et environ 324 pour le Rosso di Montepulciano. Ceci représente une production d’environ 9.5 millions de bouteilles par an dont 85% en Vino Nobile et Riserva et 15% pour le Rosso. Cette zone se subdivise en 4 sous-régions (nord, sud, est et ouest) toutes déterminées entre autres selon leur typicité des sols. On y compte 81 producteurs.

Règlements de production

Les vins doivent être élaborés à partir du Sangiovese (appelé “Prugnolo Gentile” à Montepulciano) dans un minimum de 70% et il peut être assemblé avec jusqu’à 30% par d’autres variétés autorisées pour la région de Toscane. Ces variétés comprennent un éventail assez large de cépages dont par exemple le Merlot et le Cabernet-Sauvignon ainsi que le Mammolo et le Cannaiolo. Plusieurs vignobles utilisent des proportions plus élevées que ce 70% avec souvent une proportion de 85% et plus de Prugnolo Gentile dans leur Vino Nobile. Certains utilisaient 100% de Prugnolo.

Sangiovese - Prugnolo Gentile
Sangiovese – Prugnolo Gentile

Le vin ne peut être vendu qu’après vieillissement depuis deux ans pour le Vino Nobile (dont un minimum de 12 mois en fût de chêne) et de trois ans pour le Riserva (dont 6 mois en bouteille). Il doit être approuvé après avoir passé une série de tests pour les produits chimiques et passer des tests organoleptiques réalisée par un conseil ministériel. La vinification et le vieillissement doivent avoir lieu dans la zone municipale de Montepulciano.

Les consommateurs

Il existait jusqu’à récemment une certaine confusion dans la tête des consommateurs qui provient du fait que Montepulciano est un village, que c’est aussi un cépage et qu’une autre appellation Montepulciano d’Abruzzo fait la promotion de ses vins basée sur sa provenance. Peu de gens savent que le Vino Nobile provient de Toscane et qu’il est élaboré à partir de Sangiovese (Prugnolo Gentile). De plus ils ne savent pas réellement que c’est une DOCG c’est-à-dire le niveau d’appellation le plus élevé de la classification des vins italiens.

Pendant que les appellations Chianti et Brunello étaient des plus actives dans les années 80 à aujourd’hui, celle de Vino Nobile s’est comme repliée sur elle-même pendant ce temps et par conséquent, elle a perdu du terrain par rapport à ces autres appellations.

Les styles de vins de Vino Nobile peuvent varier d’un producteur à l’autre car certains utilisent 100% de Sangiovese alors qu’on peut retrouver du Vino Nobile avec 70% de Sangiovese et le reste de cépages internationaux. Ceci créé des variations entre les vins et peut créer de la confusion quant à l’identité de ce qu’est un Vino Nobile.

Le Vino Nobile est vraiment unique par rapport aux vins de Chianti et des Brunello de Montalcino. En fait le profil aromatique se rapproche du Brunello mais avec un côté un peu plus floral, une acidité peux-être moins élevée ( la proportion de Sangiovese est moindre) et des tannins plus souples et approchables. En plein le style de vin qui répond aux nouvelles attentes des consommateurs qui recherchent plus de fraîcheur, de finesse et d’équilibre. Ce qui donne un avantage certain au Vino Nobile.

La Renaissance du Vino Nobile di Montepulciano

Toscana Vino Nobile di Montepulciano

Tout d’abord on a commencé il y a quelques années à ajouter l’identification ‘’Toscana’’ sur les bouteilles. Ceci ajoute cette perception qualitative que le Vino Nobile est un vin de la Toscane tout comme les Chianti, les Chianti Classico, les Brunellos et les Supers Toscans de Bolgheri et de Maremma. Et ça solidifie la perception de l’identité du terroir.

Étiquette Vino Nobile di Montepulciano
Étiquette Vino Nobile di Montepulciano

Nouvelle classification Pieve

Alors qu’on a longtemps évalué la possibilité d’augmenter la proportion de Sangiovese dans les vins de Vino Nobile (celle-ci n’est que de 70%) et de diminuer la proportion des cépages internationaux afin d’en augmenter l’identification du terroir proprement italien.

Il faut savoir que les Brunellos de Montalcino utilisent 100% de Sangiovese. Alors au lieu d’augmenter la proportion de Sangiovese dans les Vino Nobile on a pris la décision d’ajouter une nouvelle classification appelé ‘’Pieve’’.

En fait cette approche d’une nouvelle classification et de nouvelles zones de production communales a été mise en place avec beaucoup de succès dans le Barolo dans le Piedmont avec 10 communes bien distinctives les unes des autres (mentions géographiques additionnelles (MGA)  et dans le Chianti Classico avec la nouvelle classification Gran Selezione et les 12 UGAs (Unités Géographiques Supplémentaires).

Carte viticole Pieve - Vino Nobile di Montepulciano
Carte viticole Pieve – Vino Nobile di Montepulciano

Ces UGA pour le Vino Nobile ont été décidées selon des études de la géologie et de la géographie du territoire qui ont permis d’identifier 12 zones. Ces zones seront identifiées sur les bouteilles et seront précédées par la classification ‘’Pieve’’. De plus ces analyses du territoire font référence à ce qui distinguaient les anciennes Pievi les unes des autres (églises paroissiales). Ces Pievi servaient déjà à diviser le territoire en zones dès la fin de la période romaine et lombarde.

L’objectif de cette orientation est de réaffirmer et de codifier une réalité physique actuelle (terroir) avec les racines historiques anciennes de cette région viticole.

Les producteurs peuvent apposer les étiquettes ‘’Pieve’’ dès le millésime 2021 qui sera mis en vente en 2025. On calcule qu’environ 500,000 bouteilles seront mises en ventes soit approx. 7% de la production de Vino Nobile.

Cette classification Pieve est définitivement un cran plus élevée d’un point de vue qualitatif. Par exemple, seuls les raisins d’un vignoble âgé d’au moins 15 ans peuvent être utilisés pour produire une Pieve Nobile.

La composition variétale prévoit au moins 85 pour cent de Sangiovese (Prugnolo Gentile). En outre, jusqu’à 15 pour cent d’autres variétés autochtones telles que Canaiolo, Mammolo et Ciliegiolo sont autorisées, mais seulement cinq pour cent de Colorino. Les variétés internationales et blanches ne sont pas autorisées.

La durée minimale de vieillissement est de 36 mois, dont au moins douze mois en fûts de bois et douze mois en bouteille. Aucun commerce de vin en fût n’est autorisé avec Pieve-Nobile : seuls ceux qui l’ont produit (une quarantaine de producteurs) peuvent également le mettre en bouteille.

Equalitas

Depuis quelques années se développe un mouvement vers la vitiviniculture organique (bio et biodynamie) qui prône entre autres l’absence de l’utilisation de produits chimiques. Ce mouvement prend avec le temps une dimension de plus en plus holistiques qui incluent l’impact sociétal (employés et fournisseurs) et la durabilité et la pérennité de la vigne. On voit aussi poindre cette philosophie d’’’agriculture régénérative’’.

Vignoble Vino Nobile di Montepulciano - logo Équalitas
Vignoble Vino Nobile di Montepulciano – logo Équalitas

Un de ces mouvements Equalitas a été développé par la société italienne éponyme, filiale de FederDOC, permet aux organisations, y compris les établissements vinicoles individuels, leurs produits ou des appellations d’origine entières, de recevoir une certification de durabilité.

L’appellation Vino Nobile di Montepulciano a été la première et est encore la seule a obtenir la certification Équalitas pour l’ensemble de son territoire. Alors quand don achète un vin de cette appellation on sait qu’il provient d’une région qui a la nature a cœur.

La dégustation Pieve Vino Nobile di Montepulciano

Dégustation Pieve Vino Nobile di Montepulciano
Dégustation Pieve Vino Nobile di Montepulciano

Nous avons dégusté 8 des vins de l’appellation Pieve dont 7 des Pieve étaient représentées. Il faut savoir que ces vins ne seront disponibles qu’en 2025. Mais bon ça vaut la peine d’attendre…

La dominance du Sangiovese dans ces Pieve apporte des très beaux tannins et une acidité bien présente. En général, le temps de vieillissement plus long apporte de belles amplitudes, beaucoup de fraîcheur et une bonne dose d’élégance et de complexité. En fait plus que dans les Vino Nobile que j’apprécie déjà beaucoup.

Pieve Argiano, 2021, Podere Casanova

Au nez des notes de fruits rouges et noirs d’une belle concentration ainsi que quelques notes de prunes. Notes boisées très bien dosées. En bouche les tannins sont charpentés et tissés bien serré. Amplitude moyenne. Beaucoup de fraîcheur.

Les vins de cette maison ne sont pas disponibles à la SAQ.

Pieve San Bagio, 2021, Le Bertille

Quelques notes végétales nobles, de légères notes boisées et de café. Tannins bien charpentés et légère astringence. Belle amplitude.

Les vins de cette maison ne sont pas disponibles à la SAQ.

Pieve Gracciano, 2021, Gracciano della Seta

Un de mes préférés pour son équilibre, ses jolies notes de framboises et florales. Tannins équilibrés. Tout en élégance et ne fraîcheur.

Les vins de cette maison ne sont pas disponibles à la SAQ.

Pieve Cervognano, 2021, Boscarelli

Au nez des notes de fruits purs et frais. En bouche les tannins sont charpentés et tissés bien serré. Légère amertume. Élégant!

Les vins de cette maison ne sont pas disponibles à la SAQ.

Pieve Cervognano, 2021, Frescobaldi Tenuta Calimaia

Au nez de belles notes de prunes, de fruits rouges et beaucoup de fraîcheur. En bouche les tannins sont un brin maigre et tissés bien serré. Quelques notes de graphite et de fruits noirs. Très belle amplitude!

Les vins de cette maison sont disponibles à la SAQ.

Pieve Caggiole, 2021, Tiberini

Au nez quelques notes végétales nobles, notes de chocolat au lait et de cerises. En bouche le vin démontre de beaux tannins équilibrés ainsi qu’une belle amplitude.

Les vins de cette maison ne sont pas disponibles à la SAQ.

Pieve Cerliana, 2021, La Ciarliana

Un de mes préférés! Très belle concentration des arômes au nez avec des notes de fruits rouges bien mûrs et quelques notes de prunes. En bouche très belle structure avec des tannins enveloppés et charnus. De belles notes de torréfaction et d’épices douces. Superbe amplitude!

Les vins de cette maison sont disponibles à la SAQ.

Pieve Sant’Albino, 2021, Carpineto

Au nez de belles notes d’épices douces, un soupçon d’eucalyptus et de céleri. En bouche très belle structure mais un brin asséchant. Un vin imposant!

Les vins de cette maison sont disponibles à la SAQ.

Les vins Vino Nobile à la SAQ

Vino Nobile di Montepulciano: Carpineto, Calimaia, Poliziano, Fattoria del Cerro, Poggio Sant’Enrico, Cecchi, Salcheto, La Ciarliana. bouteilles
Vino Nobile di Montepulciano: Carpineto, Calimaia, Poliziano, Fattoria del Cerro, Poggio Sant’Enrico, Cecchi, Salcheto, La Ciarliana.

Vino Nobile et Reserva

Douze vins sont disponibles à la SAQ : Carpineto, Calimaia, Poliziano, Fattoria del Cerro, Poggio Sant’Enrico, Cecchi et Salcheto. Les prix varient entre 23,70$ et 134,00$.

Rosso di Montepulciano

Cinq vins sont disponibles à la SAQ : Carpineto, Salcheto, La Ciarliana, Poliziano

Que des coups de cœur de Blaye!! Les vins du Château Cailleteau Bergeron.

Château Cailleteau Bergeron: Prestige, blanc, Villa rosé, Tradition rouge, Prestige rouge, L'Essentiel rouge et Oz de Cailleteau rouge. bouteilles
Château Cailleteau Bergeron: Prestige, blanc, Villa rosé, Tradition rouge, Prestige rouge, L’Essentiel rouge et Oz de Cailleteau rouge.

C’est toujours avec plaisir que je renoue avec la famille Dartier qui cette année est représentée par Pierre-Charles Dartier. Ce dernier est propriétaire avec sa sœur Marie-Pierre d’une cinquantaine d’hectares en Blaye Côtes de Bordeaux dont le Château Cailleteau Bergeron qui est un domaine familial centennaire. Pierre-Charles et Marie-Pierre représentent la 3e génération.

La famille Dartier fait partie de ces vignerons du Bordelais qui ont pris leur destinée entre leurs mains il y a de ça plusieurs années pour représenter leurs vins de par le monde. Ils n’ont pas dépendu, comme bien des viticulteurs à Bordeaux, sur les maisons de négoces qui avec les tendances actuelles (déconsommation des générations plus jeunes, surproduction surtout dans le rouge, baisse de l’export de certains gros marchés, ventes de vrac en chute etc.) semblent laisser tomber la filière de tout ce qui n’est pas classé et offrir des prix dérisoires à ce qu’ils pourraient acheter dans cette gamme de vins.

La famille Dartier - Château Cailleteau Bergeron
La famille Dartier – Château Cailleteau Bergeron

Comme il le dit si bien : ‘’Pour exister à Blaye il faut que tu fasses du bon! On n’a pas le choix. C’est existentiel!’’ Parce que les vignerons de Blaye Côtes de Bordeaux ne sont pas portés par une appellation connue. Bien que faisant partie de l’appellation Bordeaux les efforts promotionnels ne sont pas légion pour cette appellation. Il faut donc, si on veut du succès, se distinguer avec des vins de qualité.

Et année après année ils font des vins surprenants tant au niveau qualitatif qu’au niveau de leurs rapports qualité/prix qui en font des incontournables.

Fait à noter quand Pierre-Charles présente ses vins c’est comme s’il présentait ses enfants. On sent l’émotion quand il les déguste avec nous. Vous savez, l’authenticité ce n’est juste un terroir. C’est aussi un vigneron avec sa passion, son savoir-faire et ses émotions.

La dégustation

Dégustation des vins Château Cailleteau Bergeron avec Pierre-Charles Dartier co-propriétaire. Restaurant La Menthe Poivrée
Dégustation des vins Château Cailleteau Bergeron avec Pierre-Charles Dartier co-propriétaire. Restaurant La Menthe Poivrée

Prestige, Château Cailleteau Bergeron, AOC Côtes-de-Bordeaux blanc, vin blanc, 2021, 26,95$/btle, cépages : Sauvignon blanc 70%, Sauvignon gris 30%, (disponible en IP juillet/août 2024).

Prestige, Château Cailleteau Bergeron, AOC Côtes-de-Bordeaux blanc, vin blanc, 2021 bouteille
Prestige, Château Cailleteau Bergeron, AOC Côtes-de-Bordeaux blanc, vin blanc, 2021

Ce vin provient du millésime 2021 frais et pluvieux qui a impacté les rendements mais donné des vins jugés ‘’classiques’’ après des années solaires telles 2018,19 et 2020.

Habitués à des vendanges précoces depuis 10 ans, 2021 se caractérise par un retour des vendanges tardives. Les raisins vendangés sont légèrement foulés, puis pressés après 2 h de macération. La fermentation s’effectue en barriques neuves de chêne français (achetés de la Bourgogne), puis les vins sont bâtonnés 2 fois par semaine pendant 5 mois. Le vin est mis en bouteilles 6 mois après récolte. (Avril 2022)

Notes de dégustation

Délicieux ce vin blanc qui au nez présente des arômes frais et précis d’agrumes, des notes florales ainsi qu’un soupçon de pamplemousses et de pêches blanches.

En bouche c’est la texture veloutée et sa richesse qui étonnent et qui se conjuguent aux flaveurs d’agrumes et de fruits exotiques ainsi qu’à quelques notes lactées. Très belle amplitude aromatique!

Vous ferez de beaux accords avec des fruits de mer en sauce.

Villa, vin rosé bio, Cailleteau Bergeron, AOC Bordeaux rosé, 2021, cépages : Merlot, Malbec, alc. : 12.5%. Non disponible.

Villa, vin rosé bio, Cailleteau Bergeron, AOC Bordeaux rosé, 2021 bouteille
Villa, vin rosé bio, Cailleteau Bergeron, AOC Bordeaux rosé, 2021

Ce vin rosé est un assemblage hétéroclite de Merlot et de Malbec. On ne sait à ce moment s’il sera disponible.

Il est vendangé de nuit afin de préserver toute sa fraîcheur. Il est élevé en cuves inox sur lies pour plus d’arômes et de saveurs.

Notes de dégustation

D’emblée au nez il dégage des notes florales, de fruits rouges et brin de cassis. En bouche on sent de jolies flaveurs éclatantes et pures de fraises, de framboises qui sont supportées par une acidité bien fraîche. L’ensemble culmine en une amplitude satisfaisante.

Idéal à l’apéritif ou avec des charcuteries ou salades d’été.

Tradition, Château Cailleteau Bergeron, AOC Blaye Côtes-de-Bordeaux, vin rouge, 2020, 18,35$, cépages : Merlot 90%, Cabernet-Sauvignon 10%, sucre : 3.7 g/l, alc. : 14%, code SAQ : 10388601.

Tradition, Château Cailleteau Bergeron, AOC Blaye Côtes-de-Bordeaux, vin rouge, 2020 bouteille
Tradition, Château Cailleteau Bergeron, AOC Blaye Côtes-de-Bordeaux, vin rouge, 2020

Le millésime 2020 particulièrement solaire a donné de superbes maturités et des vins d’une excellente qualité.

Les vendanges ont eu lieu mi-septembre avec des raisins aux saveurs exceptionnelles. Le merlot a été élevé en cuves inox et béton tandis que le cabernet sauvignon a été élevé en fûts de chêne français. Après assemblage et collage, le vin a été mis en bouteille en août 2021.

Notes de dégustation

Ce Tradition se révèle au nez sur des arômes d’une belle concentration de fruits rouges (framboises)  bien mûrs et frais ainsi qu’un soupçon de mûres et de prunes.

En bouche on est accueillis par une belle matière bien fruitée dont un soupçon de fruits noirs et une torréfaction assez discrète. Les tannins charpentés et tissés serré apportent une belle structure ainsi qu’une bonne amplitude bien soutenue.

Vous ferez de beaux accords avec des grillades et viandes blanches grillées.

Le millésime 2015 présentait quelques notes d’évolution dont le tabac, les prunes ainsi que quelques notes de sous-bois. En bouche les tannins étaient un brin fondus et l’ensemble doté d’une belle fraîcheur et d’une très belle amplitude. Très beau millésime!!

Prestige, Château Cailleteau Bergeron, AOC Blaye Côtes-de-Bordeaux, vin rouge, 2020, 20,50$, cépages : Merlot 70%, Cabernet-Sauvignon 15%, Malbec 15%, sucre : 3.4 g/l, alc. : 14%, code SAQ : 919373.

Prestige, Château Cailleteau Bergeron, AOC Blaye Côtes-de-Bordeaux, vin rouge, 2020 bouteille
Prestige, Château Cailleteau Bergeron, AOC Blaye Côtes-de-Bordeaux, vin rouge, 2020

Les vendanges ont été effectuées aux heures les plus fraîches de la journée. Les raisins ont été rapidement foulés et placés dans des cuves en acier inoxydable, puis ont fermenté pendant 8 jours avec pigeage manuel et remontage. Les vins ont été élevés en cuves inox et béton, puis mis en barriques pendant 13 mois.

Notes de dégustation

Coup de cœur ce Prestige!! Au nez on est charmé par les notes amples de prunes, de fruits rouges bien mûrs ainsi qu’un soupçon de mûres soulignées par cette effluve légèrement mentholé que j’apprécie tant.

En bouche quel amalgame équilibré de flaveurs telles les prunes, fruits rouges et noirs qui entrent en harmonie avec cette fraîcheur que lui procure ces flaveurs mentholées. Conjuguées à une légère torréfaction et supportées par des tannins presque charpentés ce vin m’enchante. Et dire qu’à ce prix je peux ne boire tous les jours!

Vous ferez de beaux accords avec des viandes rouges grillées ou des viandes de gibier.

L’Essentiel, Château Cailleteau Bergeron, AOC Blaye Côtes-de-Bordeaux, vin rouge bio sans sulfites ajoutés, 2021, 21,50$, cépages : Merlot 95%, Cabernet-Sauvignon 5%, sucre : 1.5 g/l, alc. : 13%, code SAQ : 13841423.

L’Essentiel, Château Cailleteau Bergeron, AOC Blaye Côtes-de-Bordeaux, vin rouge bio sans sulfites ajoutés, 2021 bouteille
L’Essentiel, Château Cailleteau Bergeron, AOC Blaye Côtes-de-Bordeaux, vin rouge bio sans sulfites ajoutés, 2021

Un vin nature, sans sulfites ajoutés quand c’est bien fait c’est tellement bon! Mais ça prend du savoir-faire et des conditions hygiéniques irréprochables. On est loin du fétichisme de bien des producteurs avec leurs senteurs déviantes qui passent parfois pour ce que le ‘’vrai vin devrait goûter’’…

Le millésime 2021 frais et pluvieux a impacté les rendements mais donné des vins jugés ‘’classiques’’ après des années solaires telles 2018,19 et 2020.

Les raisins récoltés frais sont foulés et levurés rapidement grâce à un pied de cuve préparé 6 jours avant la récolte dans le but d’utiliser les levures indigènes du vignoble. Après fermentation alcoolique, le vin est refroidi pour la conversion malolactique, puis pour maîtriser les microorganismes. Il est élevé en cuve inox et en amphore pour lisser les tanins rugueux. Après 7 mois d’élevage, le vin est mis en bouteille avant les chaleurs de l’été. Le vin est collé aux protéines de pois, puis filtré serré pour assurer sa stabilité.

Notes de dégustation

Ce vin est la preuve que les sulfites peuvent ‘’gommer’’ les arômes primaires du vin c’est-à-dire les arômes fruités. Avec la très faible quantité de sulfites les arômes de ce vin prennent leur envol.

Au nez on découvre des notes éclatantes de prunes, cerises, griottes et de cassis.

En bouche le vin est bien droit et linéaire, un peu maigre avec une acidité particulièrement présente et des tannins équilibrés et tissés très serré. Très bien fait!

Oz de Cailleteau, vin rouge, 2019, AOC Blaye Côtes-de-Bordeaux, cépage : Cabernet-Sauvignon 50%, Merlot 50%.Non disponible.

Oz de Cailleteau, vin rouge, 2019 bouteille
Oz de Cailleteau, vin rouge, 2019

Ce vin est résolument d’inspiration californienne et/ou australienne. Disons donc du Nouveau Monde.

Les raisins sont issus de Cabernet Sauvignon et Merlot âgés de 50 ans dont les rendements n’excédent pas 35Hl/hectares. La maturité phénolique est excellente pour élaboration d’un grand vin. Les raisins sont légèrement foulés, pigés et macèrent pendant 5 semaines. Les vins obtenus sont riches en tannins prêt pour un élevage de 16 mois dans les meilleures barriques de chêne français.

Notes de dégustation

Autre coup de cœur avec ses notes de légère torréfaction conjuguées à des notes de menthol, de chocolat noir.

Totalement opulent et velouté  à souhait!!

La maison Roy & Cie Sélections représente les vins de Château Cailleteau Bergeron.

Château Cailleteau Bergeron

Château Cailleteau Bergeron: chai et vignobles
Château Cailleteau Bergeron: chai et vignobles

Château Cailleteau Bergeron est un domaine viticole familial mené par Pierre-Charles et Marie-Pierre Dartier (frère et sœur). Ils sont vignerons indépendants, une race qui s’érode avec le temps dans la grande région de Bordeaux.

En 1933, leurs grands parents se sont installés avec 2 hectares de vignes dans le petit village de Manzion. Puis leurs parents ont pris la relève dans les années 1970 et ont développé le vignoble avec l’achat d’hectares de vignes et de propriétés ‘’dont les enfants d’autres vignerons voisins ne voulaient pas’’ (La Magdeleine 1978, Clos Mansio 1991, Château Perrin 2008).

Aujourd’hui Château Cailleteau Bergeron possède une cinquantaine d’hectares dont 6 ha de Sauvignon Blanc et Gris. Le vignoble est certifié Terra-Vitis (agriculture raisonnée, mesures agro environnementales pour le travail et l’entretien de la vigne) et une partie (20 ha) du vignoble est en bio.

Le vignoble est situé sur l’aire Blaye, Côtes de Bordeaux à 40 km au nord de Bordeaux l’un des vignobles les plus septentrional de Bordeaux planté à 5,000 pieds hectare sur des pentes douces, la production est répartie sur 90% en rouge et 10% en blanc.

Blaye, Côtes de Bordeaux

Carte viticole Côtes de Bordeaux
Carte viticole Côtes de Bordeaux

Qui y a-t-il à savoir?

Créée en 2007, l’Union des Côtes de Bordeaux (UCB) a réuni sous une même bannière les terroirs de Blaye, Cadillac, Castillon, Francs et Sainte-Foy, avec une « marque » collective de reconnaissance : l’AOC Côtes deBordeaux. Ceci permettait à ces 5 appellations d’optimiser leur communication et de hausser la qualité des vins.

Quant à l’appellation Blaye, Côtes de Bordeaux (anciennement Premières Côtes de Blaye) elle se situe à environ à 45 km au nord de Bordeaux, face au Médoc en bordure d’estuaire. Elle est d’une superficie de 6000 hectares étalés sur 40 communes. La superficie moyenne des producteurs est de 19 hectares. On y retrouve 400 châteaux ainsi que 3 coopératives et des maisons de négoces.

Les sols qui sont argilo-calcaire, argilo-graveleux, silico-argileux et argileux produisent 90% de rouges (70 % merlot, 20 % cabernet-sauvignon, 10% malbec) et 10 % de blancs (90% sauvignon, 10% muscadelle et sémillon).

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