‘’Entre l’impossible et le possible, il n’y a que le ‘’im’’ entre les deux’’! – André Brossard ‘’de Brossard’’.
Il y a de ces rencontres qui nous laissent comme une empreinte indélébile et qui nous marquent à jamais. Ma rencontre avec André Brossard (un vrai Brossard de Brossard comme il le dit) fait partie de celles-là.
Professeur d’éducation physique (il a déjà donné des cours aux Iles) devenu chiropraticien sportif de très haut niveau (Anciens de la Ligue Nationale, Tennis Canada, Ski Canada, Canot Kayak olympique, Ski Italie, Ski Autriche etc.), père de 6 enfants, auteur, motivateur, il est devenu en 2004 à 55 ans, vigneron aux Iles-de-la-Madeleine à la poursuite du rêve de son fils Laurence-Olivier (que tous appellent LO).
En fait, André dira qu’il est idéateur et gestionnaire alors que c’est son fils qui est le véritable vigneron.

Le rêve.
En effet, ce dernier fort de son expérience en tant qu’horticulteur aux jardins Grand Métis rêvait de développer son propre jardin ornemental, son jardin botanique aux Iles. Il faut savoir que la mère de LO, Diane Coderre est originaire des Iles et que LO y a déjà travaillé comme horticulteur.
Il en parle à son père qui aime l’idée. Après réflexion, André se dit que ce n’est pas avec un tel jardin que LO pourra gagner sa vie. Il en parle à des connaissances dont Alcide Painchaud (père de l’artiste Jonathan Painchaud) qui fort de ses voyages vinicoles en Europe, lui suggère de considérer de planter des vignes. Quoi! c’est beau des rangs de vignes! Et André aimait cette belle image bucolique. De belles vignes, pas nécessairement au départ pour en faire du vin mais beaucoup pour leur beauté naturelle. Quel milieu champêtre que d’avoir des vignes aux Iles! L’idée a du sens. Les vignes feront partie de ce grand jardin qui pourrait se développer sous une thématique ‘’La floraison des Iles’’.

LO est intéressé par l’idée et quitte en 2002 pour Morey-St-Denis en Bourgogne au Domaine Arlaud pour apprendre les tenants et aboutissants de la vie de vigneron. C’est une condition essentielle pour la réalisation du projet que lui suggère André. Car c’est lui qui sera le maître de chai, le vigneron à temps plein. En Bourgogne on l’appelait ‘’Le Québécois parce qu’il ‘’clenchait’’ tout le monde. Il était plus rapide, c’était le meilleur. Il avait le pouce vert ou plutôt le pouce raisin’’.
À la recherche de terrains et des cépages appropriés.
C’est alors que pendant ce temps, André se met à la recherche de terres ou planter ses vignes. Il faut trouver les bonnes terres agricoles sans savoir si la vigne peut y pousser et il faut absolument que le spot soit beau, que la vue soit belle! Il n’y a pas d’autres vignerons aux Iles et peu de personnes ressources avec de l’expérience viticole dans ce climat assez particulier, admettons-le, pour aider à sélectionner les meilleures parcelles.

Mais il faut aussi de la vigne! Au fil de ses connaissances, André rencontre Alain Brault, pépiniériste spécialisé dans les vignes qui conseille déjà plusieurs vignerons québécois. Alain lui suggère de planter du Baltica, cépage rouge des plus résistant aux climats extrêmes. Cette sélection est entérinée par l’université du Minnesota spécialisée dans le développement de vignes hybrides. De plus lors d’un voyage en Estonie (qui a le même climat qu’aux Iles dit-on) avec Alain Brault, LO rencontre des vignerons qui l’assurent de la qualité et de la résistance de ce cépage. Ils y découvrent aussi un cépage blanc le Solaris (très proche d’un Sancerre) qui sera ultérieurement planté et dont on dit qu’il fera de superbes vins.
À partir de 6 plants de Baltica, les seuls que l’université du Minnesota possède, on clonera ces plants à Sainte Étienne des Grives en 2004 jusqu’à en obtenir 8,000. Ces ceux-là qu’on plantera finalement en 2006. On mettra donc 2 ans à cloner ces plants de Baltica.

Retournons à l’achat des terrains. Ce qu’ils ont de particulier aux Iles c’est qu’ils sont constitués en damiers. Ce qui implique que plusieurs familles ont chacune leur bout de terrain. Il faut donc négocier avec chacune de ces familles. ‘’On cherchait de quoi de beau. On s’était fait dire par d’autres vignerons, que si on faisait un vignoble, qu’il fallait faire de quoi de beau!’’. Finalement André trouve dans le Chemin Massé à Bassin des terrains avec une super belle vue qui donne sur Havre-aux-Basques, Lavernière, Cap aux Meules, Havre aux Maisons. ‘’C’était très,très champêtre. C’était un endroit ou les vignes pourraient être heureuses. Mais là, j’avais juste du bois et quatre propriétaires à contacter en leur disant que je voulais acheter du terrain pour faire un vignoble’’. Essayez de vous imaginer la réaction de ces propriétaires de terrain. ‘’Un gars d’en dehors qui veut faire un vignoble aux Iles! ‘’.

‘’Je suis aller visiter le terrain puis pour mieux voir l’ensemble. Je suis grimpé en haut d’un arbre. Et là j’étais comme émerveillé par la beauté du paysage. Ce que ne savais pas c’est que j’étais pas sur le bon terrain. Le mien était juste à côté et la vue était encore plus belle. Je l’ai acheté en pensant que j’achetais le premier terrain que j’avais vu’’.

Finalement au bout d’un an les négociations se terminent avec l’acquisition de 50 acres de terrain boisé très vallonneux avec une orientation sud-est ce qui donne un maximum d’ensoleillement. Sept de ces acres peuvent donc dont être utilisés pour planter de la vigne.
C’est un micro-climat entouré de petites montagnes (élévation d’environ 250 pieds) qui protègent les vignes des vents qui peuvent être violents aux Iles. En fait cette protection donne 4 degrés plus chaud qu’autour. Le terroir est composé de gravel, de sable, de schiste avec un peu de terre noire. Aux Iles on appelle ça ‘’un pit de gravel’’.
Il faut défricher, bâtir et planter!
Il a fallu trouver des routes dans la forêt pour travailler et procéder à déforester en damiers. Aux Iles, tu ne peux pas faire de la coupe franche. ‘’Il faut que tu coupes en damiers pour qu’un arbre mort protège un arbre vivant. Il faut créer des barrières aux vents violents et aux rigueurs du climat. On a pris des bûcherons des Iles parce qu’ils ont la connaissance du terrain et ils savent comment faire. Au bout d’un an on avait tout défriché’’.
Quant aux bâtiments (le chai, le caveau et les tours) vu que les terrains sont zonés agricoles, on ne peut y bâtir quelque chose de neuf. Il y avait déjà une vieille maison sur le terrain et en utilisant des morceaux de cette maison, André finit par se bâtir. ‘’On a gardé l’escalier qui montait en haut et on a bâti autour’’. Fait à noter, les deux tours qui flanquent ressemblent à deux phares maritimes. Au premier étage on retrouve les installations de vinifications, le deuxième est habitable et au sous-sol on retrouve le caveau sous-terrain.

‘’On a aussi installé des éoliennes et des panneaux solaires pour être suffisant côté énergétique parce qu’Hydro-Québec nous chargeait pas mal cher pour amener l’électricité au vignoble. En passant, tout dernièrement lors du sectionnement d’un des câbles principaux qui alimentent l’Ile en électricité, on était parmi les seuls à en avoir. On a aidé beaucoup de voisins’’. Depuis ce temps beaucoup sont intéressés par les installations energétiques du vignoble…

On a commencé avec 4 acres car il fallait planter les 8,000 plants de vigne. ‘’On les a plantés aux 2 pieds parce qu’aux Iles il ne fait pas chaud. On s’était fait dire que les vignes ça se jalouse et si tu les colle les unes près des autres, elles vont vouloir montrer qu’elles sont plus fines et plus belles que les autres. On a planté juste du rouge parce qu’on s’était fait dire ce cépage là il va pousser. Ils se font aussi dire que si leur niveau de sucre n’est pas assez élevé avec le Baltica, ils peuvent toujours se reprendre en faisant un mousseux.
Fait inusité, on doit planter les vignes selon la direction des vents pour ne pas se les faire arracher. On doit aussi composer avec l’orientation au soleil pour aller chercher le maximum d’ensoleillement. Assez spécial comme conditions.

‘’Un des secrets qu’on a aux Iles c’est la Salange. C’est une bruine salée qui se dépose sur tes lèvres quand tu marches sur le bord de l’eau. Elle se dépose sur la pelure du raisin ce qui va donner au vin un petit côté sucré salé’’. C’est ce qui a inspiré le nom du Domaine : Le Domaine des Salanges.
‘’Quand tu défriche un milieu forestier pour en faire un milieu agricole, la forêt est en réaction et se défend. Au bout de 5 ans, alors qu’on commençait à avoir des raisins, on a commencé à avoir de la pourriture noire sur nos plants. Il a fallu ajuster le Ph du terrain qui était trop acide’’. Les agronomes du coin n’avaient pas malheureusement pas d’expérience avec la vigne. On a finalement réussi à se débarrasser de la pourriture et des champignons. Il faut maintenant mieux nourrir la terre pour mieux ajuster le Ph.
André et LO rencontrent Brigitte Renault (organilab.biotech) qui leur propose d’enrichir leurs terres avec des algues ce qu’ils font depuis ce temps. ‘’On avait aussi entendu parler que le poisson c’était bon pour enrichir la terre. Il y en a en masse aux Iles. On a commencé à mettre ça sur notre terre et là les goélands sont arrivés. Ils envoyaient ça partout chez nos voisins. Mettons qu’ils n’appréciaient pas trop ça et nous ont dit d’arrêter ça! On était vraiment perçu comme des rebelles!’’.
La vigne et les raisins aux Iles. ‘’Ça vas-tu pousser’’?
Au bout de quatre ans on finit par avoir 8 grappes de raisins par plant. Maintenant chaque plant peut donner de 1 à 2 kg de raisins. ‘’Présentement on est à 1 kg mais on va monter à 2 kg à force de bien nourrir la terre’’.
Quant aux ennemis naturels de la vigne, tout d’abord on ne peut protéger les vignes des oiseaux avec des filets car les vents des Iles sont trop violents. De toute façon les oiseaux vont dans les vergers avoisinants avant de venir dans les vignes. On estime qu’on donne 10% aux oiseaux malgré tout. ‘’Les renards ont essayé de manger les raisins mais ils ont pogné la dyarrhée et ils ne reviennent plus!’’. Les lièvres en mangent un peu et puis il y a les mulots.

Un des problèmes les plus important qu’on a eu c’est l’humidité. La forêt protège du gel et des vents. Mais quand le vent tombe comme il se passe quelque fois durant l’année, l’humidité monte et on a alors des problèmes de champignons. Il faut donc lever les vignes très haut (à 2 pieds de haut) sur le palissage pour éviter le plus possible les effets de l’humidité. Normalement, il y a toujours une rafale de vent dessous pour bien assécher les vignes. ‘’Pis aux Iles, quand ça pousse, ça pousse !!’’.
Quant à l’hiver, pas besoin de mettre des toiles géo-textiles car il y a amplement de neige qui agit comme isolant. Une année ils ont eu 12 pieds de neige… ‘’On taille la vigne tard à l’automne et on laisse la neige s’installer. De plus, le terrain bien vallonneux et en assez pentu, l’écoulement de l’eau se fait très bien’’.
On travaille maintenant presque à 100% selon les principes de la biodynamie avec les astres et les saisons. En fait on ne pense pas qu’on sera jamais complètement à 100% en biodynamie à cause des impacts financiers potentiels d’une perte de récolte.
Enfin le vin!!
Ca fait maintenant 5 ans que le Domaine des Salanges produit du raisin. En 2009, la vigne produisait beaucoup mais la pourriture noire s’est attaquée aux vignes et ils ont perdu 50% des raisins. Par la suite, après avoir produit quelques micro-cuvées ils ont finalement en 2017, produit 800 bouteilles du Beausoleil en rouge. C’est la première cuvée mise en vente au Domaine après tous ces efforts. Et le résultat est plus qu’intéressant! On y reviendra.

Le nom de Beausoleil pour le vin rouge vient de Beausoleil Brossard qui était originaire de l’Acadie. Beausoleil était un village à l’époque et lui s’appelait Joseph Brossard à l’époque de la déportation des Acadiens. Il était de concert avec les autochtones pour attaquer les Anglais pour empêcher de se faire envahir par ces derniers. C’est un patriote qui a aidé les Acadiens à se réfugier dans diverses régions dont au Québec pour se sauver de la domination anglaise et de la déportation. ‘’Tout comme ce patriote, on a décidé que ce vin Beausoleil aurait du corps, du courage, qui est brave et qui est capable de s’adapter aux rigueurs du climat et qui a son identité’’.
Le bateau sur l’étiquette est le Pembrooke qui a été renommé La Grand Goule par les Acadiens suite à sa capture. Cette superbe étiquette a été conçue et développée par Diane Coderre, directrice artistique du Domaine.
Les vendanges se font pas mal toujours lors de l’Action de Grâce et durent approximativement 3 jours. Amis, quelques employés et la population des Iles viennent faire ces vendanges. La température alors est d’environ de 15 à 18 degrés donc on vendange souvent en chemise. Ceci est dû au fait que le vignoble est bien protégé du vent. Aussitôt qu’on quitte le vignoble il faut s’habiller plus chaudement. ‘’L’année dernière on a eu un problème de main d’œuvre. C’est pas toujours évident de trouver du monde. Mais là on devrait être correct. On regarde possiblement de faire venir des Guatémaltèques à moins qu’on ait un miracle aux Iles et qu’on trouve plein de monde’’.

Quant à sa vinification on utilise beaucoup la température et ses variations qui sont assez importantes. Une partie des barils est exposé dehors aux éléments puis sera assemblé plus tard aux autres barriques. Un peu comme on fait au Portugal et comme on fait dans le Roussillon pour le Banyuls et le Mas Amiel.
‘’L’idée est venue alors qu’on pensait avoir manqué notre vinification du au fait qu’on était pas capable de contrôler la température. L’installation des panneaux solaires et des éoliennes n’était pas finalisée. On pensait vraiment qu’on avait scrappé notre vin’’. On a alors laissé le vin dehors. Le copain bourguignon de LO, Nicolas, a goûté au vin pour finalement réaliser que ce dernier était encore dans sa période de fermentation. Le vin était encore bon.
Ce qu’on avait c’était un vin des Iles dont l’élaboration était en harmonie avec le climat et les variations de température. C’est pourquoi on vinifie maintenant avec presque la moitié de la récolte à l’extérieur du chai et l’autre moitié à l’intérieur. Puis on assemble les deux. C’est comme faire du vin avec fermentation à basse température. ‘’Pour faire du vin aux Iles il faut que tu t’arranges et que tu deviennes très inventif. Il faut que tu te joignes à la nature et non pas de te battre avec elle’’.

Dernièrement 2,500 plants de Muscadet de Beaupré qui vient de la région de Québec ont été plantés. Une autre recommandation d’Alain Brault. Avant de cloner et ultimement planter un nouveau cépage on le teste pendant 6 ans. Par exemple, le cépage Estonien Solaris a suivi ce processus et a maintenant été cloné. En testant les cépages durant cette période on apprend les types de maladies, le niveau de résistance du cépage et bien d’autres choses.
Le succès pointe à l’horizon.
Quant au succès du Domaine : ‘’Autrefois on nous demandait si ça allait pousser. Maintenant on nous demande s’il va rester du vin pour eux!’’. Les 800 bouteilles ont été vendues rapidement aux touristes qui débarquent des 8 à 10 bâteaux de croisières qui arrêtent chaque année aux Iles. Il y a même des vignerons de la région de Cognac, de Champagne, d’Italie qui sont venus visiter le vignoble.
Les choses vont très bien maintenant, après 12 ans d’un travail acharné et on s’attend de produire de 2,000 à 3,000 bouteilles dans un avenir rapproché. ‘’J’penses qu’on en n’aura jamais assez’’.
Ce succès, André le doit à son fils Lo, sa femme Diane, ses enfants, ses amis et à ses proches collaborateurs dont Alain Brault pépiniériste, Sébastien Vicaire Œnologue, Robert Robitaille agronome, Brigitte Renault (Organilab. biotech, Fleurolab.tech) et Jeremy Renaud contracteur qui a ouvert tous les chemins du vignoble.
Il faut surtout souligner l’apport important des femmes qui ont oeuvré à la création artistique et administrative du Domaine des Salanges. Sans elles, le vignoble n’aurait eu de pré-ouverture en septembre 2018. Diane Coderre comme directrice artistique a peint et créé les étiquettes et mis sur pied le concept Arte Vino. Audrey Brossard a travaillé à l’administration et aux subventions et Annabelle Brossard au marketing, et à l’image commerciale du vignoble. Tout comme les femmes acadiennes dans le romans d’André »Les Tisseuses de Destin » ont sauvé plusieurs familles acadiennes d’un destin tragique, celles du Domaine des Salanges ont fait de même avec le vignoble.
Et le vin Beausoleil? Et bien il est très bon! Nous y avons goûté entre sommeliers et y avons trouvé de beaux arômes de cerises noires bien mûres, de belles saveurs de chocolat, quelques notes herbacées le tout dans un bel équilibre entre les tannins équilibrés et l’acidité des plus rafraîchissante. Présentement il n’est vendu qu’au Domaine.

De nouveaux produits sont sur la planche à dessin ou ont été mis en marché dont le coulis de vigne qui est produit selon le principe de la fabrication du sirop d’érable. ‘’Ca goûte à tomber sul’c_l !’’. Ça goûte le raisin des Iles.
On a aussi maintenant à part le rouge (Beausoleil), du rosé (Rosé des Demoiselles), du mousseux (LibellesBulles), du fortifié (Margoulette) et du jus de raisin tous élaboré avec le cépage Baltica. Quant au blanc, avec les cépages Muscadet et Solaris, il ne sera pas encore prêt avant 5 ans. On ne s’éparpille pas avec une multitude de cépages et de complexité de production. On fait dans le simple mais on le fait bien. Le vignoble est dans une position de devenir rentable et ce, après 12 ans d’efforts!
Vous voulez visiter les Brossard et le Domaine des Salanges ?

Quant à l’oeno-tourisme, André voudrait instaurer un système de réservation pour bien gérer l’expérience client et aussi gérer la disponibilité du personnel pour ces visites. On peut actuellement recevoir environ 25 personnes à l’heure selon 3 types de visites :
La visite des lieux par soi-même
Le forfait incluant visite et dégustation
Passer une heure avec le vigneron
Au Domaine on est à mettre sur pied cette infrastructure pour bien recevoir les visiteurs. Veuillez consulter le site du Domaines des Salanges pour les détails à venir : https://domainedessalanges.com/
‘’Avec tous ces bâteaux qui viennent visiter le vignoble, on allonge la période touristique d’environ un mois du fait qu’on fait les vendanges en octobre donc on est ouvert à cette période’’.

Pour toute information sur le tourisme aux Iles-de-la-Madeleine, veuillez cliquer sur le lien : https://www.tourismeilesdelamadeleine.com/

Dans le futur, les gens vont pouvoir acheter 3 rangées de vigne et élaborer leur propre cuvée et participer à une partie du processus de la vinification.
‘’On aimerait aussi un jour donner une vocation artistique au vignoble. Il y a beaucoup d’artistes dans la famille et on pourrait donner à tous la chance de venir démontrer leur talent ». Diane Coderre a l’idée de mettre sur pied, un de ces jours quand elle aura le temps, une activité Arte Vino avec exposition des oeuvres créées par des artistes dont ses filles, à la fin de leur séjour.
On considère aussi installer une harpe éolienne ce qui est comme un genre de musique de la nature et des concerts de silence…
En développement, il y a aussi le jardin ornemental composé des fleurs originaires des Iles dont les vivaces, les orchidées, les plantes médicinales et les plantes indigènes. On inclura certainement aussi un centre d’interprétation.
Floraison des Iles: thé du Labrador, laurier, genévrier, lichen, canneberge, bleuets, champignons comestibles etc.
Floraison des Iles: thé du Labrador, laurier, genévrier, lichen, canneberge, bleuets, champignons comestibles etc.
Donc les gens viendront visiter le vignoble soit pour les vins, soit pour la beauté du paysage, soir pour le système énergétique unique qu’on a bâti, soit pour visiter le jardin ornemental, pour les conférences sur le développement personnel ou pour les spectacles ou pout l’ensemble des chose qu’on aura à offrir.

Des idées? C’est pas ça qui manque!!
André a beaucoup d’autres idées puisqu’il est idéateur avant tout. Fort de son expérience dans le développement de son vignoble et de ses contacts dans l’industrie viticole, il voudrait avec ses partenaires de toujours, offrir des solutions clés en main pour la mise sur pied de vignobles dans le climat de l’Amérique du Nord ce qui inclut la recommandation des cépages appropriés. Il offrirait tout le savoir et l’expertise nécessaires pour lancer un projet de vignoble.
André est à écrire un roman fiction de 4 volumes dont le premier est terminé et est ‘’Les Tisseuses de Destin’’ et le deuxième (presque terminé) est »Les écueils et le Pied de Vent ». L’histoire de cette quadralogie (Le Sel de Vigne) se passe durant la période de la déportation des Acadiens. Beaucoup d’Acadiens ont été sauvé de la déportation grâce à un système de réseautage mis sur pieds par les femmes de l’époque. Ce livre sera un jour disponible à tous. Je vous reviendrai la-dessus.
Qu’est-ce qu’on a appris de tout ça?
‘’Finalement pour réussir, ça prend des agronomes qui connaissent la viticulture, ça prend des conseillers spécialisés qui te guident dans toutes les étapes, ça prend du commitment pis ça prend la foi. Aussi Il faut être un peu fou !’’. Avec le temps la famille entière est impliquée dans le projet. Comme le dit André, ‘’J’ai une famille équitable. J’ai 3 gars et 3 filles et dix petits-enfants. De ces derniers, il y a 5 gars et 5 filles. Pis on donne le même salaire à tout le monde…’’.
‘’Avec le vignoble, on a voulu montrer que c’est pas parce que c’est pas facile que c’est impossible. Comme les immigrants qui sont venus sur l’île, ils ont été capables de survivre à partir de rien. On est en train de démontrer qu’à partir de rien on est capable de créer beaucoup de choses si tu as la conscience. On s’associe avec du monde qui nous ressemblent. Quand les gens viennent chez nous ils se sentent bien, ils ont du fun. C’est comme chez nous tout devient possible. C’est comme si on était en train de donner un cours d’humanité du pas possible’’.
