Voici deux très beaux vins élaborés par l’iconique Jean-Paul Brun vigneron dans le sud du Beaujolais que j’ai eu le plaisir de rencontrer à quelques reprises. Croyez-moi c’est un réel passionné! Ce blanc et ce rouge, L’Ancien, sont parmi les tous premiers vins qu’il a produit à ses tout débuts dans son Domaine Les Terres Dorées situé dans le sud du Beaujolais avant de se lancer vers les vins issus des Crus et des climats.

Jean-Paul Brun, Beaujolais blanc, Chardonnay, 2019, 26,85$, sucre : 1.2 g/l, alc. : 12%, code SAQ : 713495.

Ce Beaujolais blanc est assez rare car il ne représente qu’environ 5% (LRVF) de la production des vins du Beaujolais.

Les vignes d’une trentaine d’années issues de sols argilo-sableux et calcaires sont cultivées en agriculture biologique et les fruits récoltés à la main. Les raisins sont égrappés, foulés et fermentés avec des levures naturelles en cuve. Le vin passe par la fermentation malolactique, ses lies sont remuées périodiquement, et est élevé en cuve acier et béton jusqu’à la mise en bouteille au printemps suivant la vendange ; une quantité minimale de soufre est appliquée durant la fermentation malolactique et à la mise en bouteille.

Notes de dégustation

Ce vin se révèle sur des notes de pêches très fraîches, de notes lactées, de fruits blancs purs avec une touche de miel.

En bouche la texture est riche et veloutée et l’acidité bien fraîche. De belles flaveurs de pêches, d’abricots avec un soupçon de caramel, de lime et de citron créent un profil aromatique délicieux auquel on ne peut résister. S’y fusionne une très belle sensation de minéralité. C’est plein d’énergie, de contrastes et de fraîcheur. Longue finale sur une trame joliment acidulée presqu’inattendue pour un Chardo du Beaujolais.

Vous ferez de beaux accords avec des viandes blanches sauce crémeuse (mais pas trop), fruits de mer et fromages.

Jean-Paul Brun, L’Ancien, Beaujolais, Terres Dorées, 2019, 20,60$, cépage : Gamay 100%, sucre : 1.7 g/l, alc. : 12%, code SAQ : 10368221.

L’Ancien est issu des plus vieilles vignes de Jean Paul Brun – d’où le nom du vin – dans son village natal de Charnay dans le sud du Beaujolais. Ils ont entre 40 et 60 ans et sont plantés sur des pentes composées de sols argilo-calcaires sablonneux caractéristiques de la région, avec le calcaire « dorée » ou « doré » local particulier chargé de fer.

Ces vieilles vignes ont toujours été cultivées en agriculture biologique et vendangées à la main et donnent de petites baies de Gamay à peau épaisse. Comme pour tous les rouges des Terres Dorées, la vinification est traditionnelle bourguignonne. Les raisins sont rigoureusement triés et égrappés, foulés et fermentés avec des levures indigènes en cuve béton. Le vin est élevé en béton jusqu’en mai-juin après le millésime.

Notes de dégustation

Typiquement Beaujolais, ce vin se révèle sur des arômes de framboises, de fraises, de prunes, de cerises avec une légère touche d’épices douces.

De jolies flaveurs assez intenses de fraises bien mûres ainsi qu’une touche d’épices douces et de notes de cerises ‘’sûrettes’’ garnissent littéralement la bouche en créent une belle sensation d’amplitude et beaucoup de fraîcheur. La structure est assurée par des tannins de gouleyants à équilibrés et tissés serré. Belle finale sur des notes légèrement acidulées d’une belle fraîcheur. Du Beaujolais à son meilleur!

Vous ferez de beaux accords avec des charcuteries, terrines, saucisses au BBQ ou champignons farcis.

Agence Importations BMT – échantillons

Domaine des Terres Dorées – Jean-Paul Brun

Le Domaine des Terres Dorées fondé par le père de Jean-Paul Brun en 1979 est situé à Charnay-en-Beaujolais, à 5 kilomètres au sud-ouest de Villié-Morgon. Il faisait alors 4 ha et au fil des années il a pris de l’expansion et fait maintenant 55 ha répartis sur plusieurs terroirs, Crus et climats.

C’est dans les années 90 que Jean-Paul Brun est allé plus vers les Crus dont Morgon, Fleurie, Moulin-à-Vent et Côtes de Brouilly. Par la suite il a jetté son dévolu sur des climats plus particuliers dans le but d’exprimer la personnalité de chaque parcelle et d’exprimer vraiment le terroir. Selon lui Il faut se distancer de l’idée du Beaujolais comme simple vin de soif car le Beaujolais a des terroirs capables de faire de grands vins.

Les pratiques viticoles et vinicoles qu’il met de l’avant sont dans un respect de l’environnement et il intègre plusieurs des pratiques bio. Les sols sont par exemple labourés à la charrue, et le cuivre ainsi que le soufre sont préférés aux produits physotanitaires pour préserver les vignes. Les vendanges sont manuelles et ne se font qu’à pleine maturité. Dans la cave, le raisin fermente avec ses propres levures, issues du terroir. Il pratique une intervention minimaliste dans la vigne.

Quant à l’élaboration des vins voici ce qu’il en dit : ‘’Je trie, j’égrappe et je fais des cuvaisons très longues d’environ 4 semaines à l’instar de l’ensemble de la filière Beaujolaise qui vinifie en macération carbonique. Ceci permet à toute l’information du terroir se renrde au vin.’’ Il ne chaptalise pas, n’utilise que des quantités très faibles de sulfites et ne filtre que très peu.