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Une entrevue avec M. Philippe Pellaton, président d’Inter Rhône

M. Philippe Pellaton président Inter Rhône
M. Philippe Pellaton président Inter Rhône

Entrevue avec M. Philippe Pellaton président d’inter Rhône

Qu’est-ce qu’une interprofession et quel est son rôle dans le milieu viticole? Quel est le rôle du président d’une interprofession? A quels challenges une interprofession et son président ont-ils à faire face? Quelles stratégies mettent-ils mis en place pour contrer les impacts des changements climatiques et ceux de la déconsommation du vin? Vous voulez en savoir plus? Alors plongez dans ce monde fascinant avec cette entrevue de M. Philippe Pellaton président d’Inter Rhône la deuxième plus importante surface viticole de France

Le rôle d’une interprofession et de son président

Claude Lalonde Vinformateur (CL) : Merci beaucoup de prendre de votre temps pour répondre à quelques-unes de nos questions. Alors vous êtes Philippe Pellaton président d’inter Rhône qui regroupe Côtes du Rhône et Vallée du Rhône la deuxième plus importante région viticole de France. Pourriez-vous préciser le rôle de l’interprofession et le rôle qui vous y jouez en tant que président?

Vignoble de la Vallée du Rhône (source Inter Rhône)
Vignoble de la Vallée du Rhône (source Inter Rhône)

Philippe Pellaton (PP) : Avec plaisir! L’interprofession comme vous l’avez dit recouvre un périmètre qui est très vaste. On est bien sûr dans le sud de la France, le long du Rhône entre les villes de Lyon et d’Avignon. Donc ce périmètre-là couvre plusieurs appellations ce qui en fait une richesse en fait.

Plusieurs régions sont assises sur une seule appellation. Si on regarde la Champagne par exemple, c’est une très belle interprofession mais autour d’un seul produit alors que chez nous bien sûr il y a plusieurs produits qui proviennent d’appellations régionales Côtes du Rhône , des Ventoux, des Luberon, des Costières de Nîmes donc la base de la pyramide , des appellations hiérarchisées telles Côtes du Rhône Villages mais également des Crus Gigondas, Hermitage, Saint-Joseph. Donc un périmètre d’appellations très vaste et aussi un périmètre humain très large et important.

Vignoble de la Vallée du Rhône (source Inter Rhône)
Vignoble de la Vallée du Rhône (source Inter Rhône)

Et ceci amène de la dynamique, des échanges, des discussions, des conflits parfois. Donc l’interprofession a en fait trois métiers. Bien sûr ce sont des organismes qui sont sous tutelle de l’état. Ce n’est pas simplement une association de bons copains qui se retrouvent et qui boivent des bons vins. C’est contrôlé par les pouvoirs publics, par l’état sous tutelle du ministère de l’agriculture.

Donc avec des missions régaliennes qui impliquent la collecte d’une cotisation (de la part des membres) et le bon usage de cette cotisation. Il y a un contrôleur d’état qui assiste à toutes nos assemblées générales et parfois aux conseils d’administration et qui s’assure du bon fonctionnement parce que, tout comme InterRhône, ce sont des organismes qui ont des budgets assez importants. Donc il faut que nous soyons vigilants. Chez Inter Rhône nous fonctionnons avec 60 salariés qui sont là au service des appellations et de ses responsables professionnels.

Trois métiers essentiellement dont la technique avec un institut technique qui s’appelle L’Institut Rhodanien qui va travailler sur l’adaptation aux changements climatiques, les diverses problématiques œnologiques, la réduction des produits de traitements, les nouveaux cépages résistants, à la sécheresse, aux maladies, donc un pôle de recherche et de développement.

Une partie économique ou on va traiter de l’analyses des marchés en France, à l’international, l’enregistrement des contrats interprofessionnels qui permet d’avoir une visibilité du marché, des volumes, des prix et d’ou on sort des statistiques et des indicateurs . La très grosse activité est la partie promotionnelle qui nous permet effectivement de faire de la promotion. Deux niveaux de promotion chez nous : Une promotion dite transversale qui embarque toutes les appellations ou on fait des opérations ou tout le monde est présent pour toutes les appellations. Ceci constitue la base de la promotion collective.

À cette base collective s’ajoutent des actions individuelles, appellation par appellation.  Alors Côtes du Rhône peut bien décider d’aller en France ou à l’international, Gigondas peut faire le choix d’aller à New York ou à Chicago. Donc chaque appellation peut flécher différemment ses budgets sur tel pays, tel segment, tel positionnement. Donc ça c’est vraiment la mission de l’interprofession.

Quant à la gouvernance de l’interprofession elle est assise sur deux familles dont celle des producteurs donc des vignerons indépendants, des caves coopératives, des producteurs de vins, des producteurs de raisins et celle des négociants. Ces deux familles sont à parité dans l’ensemble des instances de gouvernance, que ce soit sur la partie promotion, conseil d’administration ou assemblée générale. Une vision paritaire et on a l’obligation d’avoir l’accord des deux familles pour avancer avec obligation de consensus. Faute de consensus on ne prend pas de décision. Il faut donc trouver la bonne formule qui satisfasse les deux familles.

Donc mon rôle est d’animer ce groupe-là, d’être proche des services pour être force de proposition, présenter ces plans d’action et de les faire valider et aussi d’écouter ce que veulent les professionnels aussi. On fait pas mal de réunions! Il faut être à l’écoute des tous les intervenants.

J’ai un rôle de décideur pur certains aspects de gestion de l’interprofession. Mais j’ai surtout un rôle d’animateur notamment dans la partie promotionnelle et technique ou le but est de mettre sur la table des sujets et des orientations et de les faire valider par les deux familles. Voilà donc ce qu’est mon rôle.

Quels sont les challenges auxquels vous faites face?

(CL) Pourriez-vous brièvement la situation qui prévaut dans votre vaste région et décrire les challenges auxquels vous faites face.

(PP) Sur la partie commerciale aujourd’hui nous avons des fortunes diverses en fonction des entreprises et des appellations. Les appellations qui ont plus d’image comme les crus des Côtes du Rhône aujourd’hui fonctionnent très bien sur des modèles économiques à haute valeur ajoutée mais sur des volumes qui sont plutôt contenus. Quand on est sur une appellation comme Gigondas c’est 40,000 hectolitres de vin produits contre une production totale de 2.5 millions d’hectolitres. Quand on est sur des crus on est effectivement sur le haut de la pyramide avec des volumes assez contenus, les prix sont relativement élevés et permettent aux vignerons et aux négociants d’être dans un modèle économique qui fonctionne et qui permet de rémunérer tout le monde.

Quand on tombe dans les appellations régionales qui sont pour nous la base de la pyramide c’est relativement plus complexe. Quand on est positionné autour des coûts de production et au-dessus alors là on fait face à certains challenges comme ce qui se passe à l’international avec ce qui s’est passé aux États-Unis, la position qui il y a sur la Chine aujourd’hui, la crise en Ukraine voilà.  De plus des phénomènes de réduction de consommation en France amènent ces appellations, comme elles sont très volumiques, à avoir des fois des déséquilibres entre leur production et leur commercialisation.

Alors avec ces grandes appellations plus volumiques on fait face à plus de difficultés. C’est un problème de stocks. Aujourd’hui on estime qu’il y a autour de 3 à 4 mois de stocks en trop par rapport à la commercialisation donc ce n’est pas énorme. D’habitude nous avons un ratio de stock de 15 mois ce qui est optimum alors que nous sommes à 19 mois. Donc a a un peu dérapé et dès que ça dérape on a une déflation sur les prix parce qu’il y a des gens qui cherchent ça en fait, qui cherchent à faire baisser les prix.

Donc face à cette déflation sur les prix, les entreprises ne sont pas toutes logées à la même enseigne. Vous pouvez avoir des entreprises qui sont relativement bien structurées, qui ont bâti des réseaux commerciaux historiquement et qui résistent en fait parce qu’elles ont leurs propres partenaires, leur propre positionnement et alors ça fonctionne.

Et il y a des entreprises qui sont moins structurées qui avaient pour habitude de vendre du vin à la citerne, du vin en vrac qui étaient embouteillé par des négociants ou d’autres metteurs en marché et ce marché il est plus compliqué.

Donc des fortunes diverses qui nous obligent nous à être à l’écoute. Le gouvernement a bien mis en place quelques mesures ou disons des ‘’mesurettes’’ , des aides très conjoncturelles, pour nous aider à passer l’année. Il y a une réflexion qui est engagée en France sur l’arrachage de vignes définitif pour 2025. La petite subvention qu’il y a n’est pas très intéressante donc il est difficile d’évaluer l’impact de telles mesures. Qui ira et qui n’ira pas, difficile à savoir. Possiblement 10% du vignoble est en trop et pourrait être définitivement arraché.

Et nous au niveau de l’interprofession le but est de bâtir des stratégies de promotion pour essayer de maintenir nos parts de marché. Donc on essaye d’irriguer tous les circuits de distribution. Alors en France on a des supports même s’ils sont peu nombreux sur la grande distribution pour à peu près 40% du volume. Alors c’est important ce volume. On aussi la partie cavistes, la restauration également sur lesquels nous avons des plans d’action et qui est assez en souffrance. On sent une problématique au niveau du pouvoir d’achat qui est très impacté. Et avec des multiplicateurs élevés au niveau du prix des bouteilles ça impacte la capacité au niveau du consommateur de se les permettre.

Enfin nous mettons un gros coup d’accélérateur et les projecteurs vers l’œnotourisme dans notre région. Nous avons segmenté le niveau qualitatif des caveaux, de la réception qu’on peut avoir dans nos chais etc. On essaye donc de mettre cette stratégie en mouvement. Le but est de créer de la dynamique, du mouvement, de mettre en lumière tous ces travaux qui sont faits et créer entre autres de nouveaux circuits. C’est en fait reprendre la main sur le tourisme. Il y a beaucoup d’organismes en France, les offices de tourisme, les centres régionaux de tourisme etc. Donc il y a beaucoup d’intervenants et sur un plan politique on a l’impression qu’on est en train de spolier ce tourisme. Beaucoup s’en s’on servis et l’ont utilisé et nous on trouve que nous sommes dépourvus de ça. Il faut reprendre le tourisme en main.

Après il y a toute la partie export qui est super importante avec une dizaine de pays sur lesquels nous investissons. Amérique du Nord, Canada, États-Unis, nord Europe et l’Asie qui est assez compliquée quand même. Nous sommes toujours restés faibles sur les volumes en Asie alors que nous nous sommes concentrés sur les pays Anglo-Saxons. Quant à l’Asie possiblement que nous n’avions pas la tailles des entreprises qui nous permettraient d’y aller. Donc nous n’avons pas été vraiment leaders sur cette région. Les volumes exportés vers cette région sont vraiment instables, un peu en yo-yo. En termes stratégiques ce n’est pas évident.

Les stratégies des diverses couleurs

VF : Une question plus spécifique sur les vins. L’année dernière vous avez annoncé un plan stratégique assez ambitieux qui comportait le développement agressif des vins blancs et des vins rosés. Ce plan visait aussi le développement de vins rouges possiblement plus légers. Qu’en est-il de ce côté?

PP : La performance sur les vins rosés est disons relativement chahuté en France. On est stable voire en légère régression de ce côté. Donc le plan sur les rosés est assez compliqué à mettre en œuvre. D’ailleurs les grandes régions productrices de rosés en France sont aussi dans la tourmente. Donc nous ne sommes pas épargnés par ces problèmes de méventes. Le constat sur le rosé démontre qu’on arrive sur un plateau. Est-ce que c’est un plateau qui nous permettra de mieux repartir. On verra dans quelques années. Mais clairement sur le rosé on arrive à un plateau. C’est vrai qu’il y a des appellations prestigieuses comme la Provence qui y sont allées mais également beaucoup d’IGP qui y sont allés mais bon.

Sur les blancs clairement on a une super performance. On a doublé nos volumes déjà autant au niveau de la production que de la commercialisation. Nous sommes passés de 6 à 12 % des ventes. On est en hausse pratiquement partout que ce soit en France sur tous les circuits de distribution ou à l’export. Mais bon on part de bas. Et globalement on sent qu’il y a une vraiment une dynamique légitime sur cette couleur. On propose des produits intéressants avec nos cépages et il faut suivre cette situation. J’espère qu’on continuera à progresser.

Quant aux rouges on vient d’engager un réel travail qui comprendra une segmentation de nos rouges entre effectivement ce que peut être un produit je dirais avec beaucoup de matière, relativement riche qui parfois pourrait correspondre plus aux crus des Côtes du Rhône et une forme d’innovation et de liberté sur les appellations régionales ou on pourrait aller chercher quelque chose de plus léger tant au niveau de la couleur qu’en degré d’alcool ou en fraîcheur.

Alors là il y a le travail qui est mené avec l’Institut Rhodanien sur les aspects du développement technique pour construire des éléments de langage. Pour être assez honnête avec vous la vraie question aujourd’hui c’est de déterminer quelles sont les parts de marché entre divers profils de vins rouges. Entre disons un joli rouge bien coloré, fruité, cœur de gamme, des produits hauts de gamme ou disons des vins rouges encore plus légers. Il faut définir et calibrer ces différentes strates de produits et clairement définir les parts de marchés potentielles.

On pourra donner de meilleures indications à nos vignerons qui, s’ils se décident disons à développer des vins rouges plus légers, sauront quel en est le vrai potentiel. Il faut aussi mieux définir chaque type de vin selon sa norme analytique quant à sa couleur et autres indicateurs ce qui qui aidera les vignerons et les œnologues à produire ces différents types et profils de vin.

Alors sur les blancs et les rosés les profils sont calés et on sait ou on va, autant pour les rouges on sait que ça existe, on sait qu’il faut y aller, on sait que ça ne s’adaptera pas à tout le monde mais pour l’instant on a de la difficulté à caler les volumes.

Le développement de la hiérarchie des appellations

Vignoble de la Vallée du Rhône (source Inter Rhône) - hiérarchie des appellations
Vignoble de la Vallée du Rhône (source Inter Rhône) – hiérarchie des appellations

VF : Vous avez parlé des crus et des villages avec noms géographiques. Vous avez dit que les ventes vont quand même bien. Ou vous situez-vous quant au développement de ces appellations plus qualitatives?

PP : On continue à la faire vivre et à l’alimenter et à la soutenir. Tout récemment en novembre l’INAO vient de reconnaître un 18e cru des Côtes du Rhône sur Laudun. Alors voila c’est fait. Il y a aussi l’appellation Costières de Nîmes qui part dans ces mécaniques avec des logiques de villages et Costières Villages et Costières Villages avec noms géographiques. Donc cette région est embarquée dans cette mécanique-là. On sait que ça apporte de la valeur. Il y a des exigences techniques et qualitatives c’est un processus très précis. Ça nourrit la stratégie oenotouristique puisque souvent quand on fait de l’œnotourisme on a besoin d’avoir ce produit très identitaire du terroir. Tout devient un peu plus simple au niveau de la communication surtout si le produit porte le nom de la commune.

Nous sommes une région qui avons pratiqué cette hiérarchisation des appellations après les crus il y en sort un à tous les 10 à 15 ans. Après Laudun au niveau des crus il n’y a pas d’autres dossiers de déposé. La mosaïque des Côtes du Rhône est quand même bien complète maintenant avec tous les villages qu’on a. Je dirais qu’il ne faut pas s’attendre à en sortir beaucoup plus.

Votre vision des 10 prochaines années

VF : Comment voyez-vous les prochaines 5 à 10 prochaines années?

PP : Le nombre d’impacts économiques et climatiques sont devenus super importants, très nombreux et permanents. On a l’impression qu’on ne va jamais avoir de répit. Quand ce n’est pas climatique, c’est économique, si ce n’est pas tel truc alors c’est politique. Je trouve que c’est une situation vraiment très difficile à apprécier qui a son impact sur les exploitations.

Le modèle économique est relativement complexe de nos jours. Donc un, il y a tout ce qu’on peut effectivement piloter, tenir entre nos mains et gérer; ça c’est la partie technique, l’adaptation aux changements climatiques, adaptation des cépages résistants etc. Il y a du travail qui a été fait.  Il y a une partie recherche qui va nous aider à lutter contre ces phénomènes-là. Bien sûr si les températures deviennent trop extrêmes il y a des parts du vignoble qui disparaîtront. Malheureusement on le voit déjà. Par exemple la partie de Perpignan qui n’a pas reçu d’eau pratiquement depuis un an. Donc par rapport à ces impacts ce sont des régions qui sont maintenant considérées comme semi-désertiques.

Il y a des couloirs et des flux atmosphériques à des endroits ou il ne pleut plus. Ce n’est pas le cas pour les Côtes du Rhône pour l’instant mais on est toujours sous influence des épisodes méditerranéens avec cette mer qui se réchauffe et qui renvoie de l’humidité avec parfois des gros orages. Nous on n’est pas trop là-dessus. Cette partie climatique elle est complexe, sauf extrême, peut se gérer.

Plutôt inquiet de ces phénomènes de consommation qui sont quand même très évolutifs et abrupts je trouve avec cette nouvelle génération qui a des habitudes de consommation différentes face au vin. C’est très anxiogène de se retrouver presque du jour au lendemain avec des consommateurs qui ont disparus ou qui ont changés d’habitude. Je suis inquiet face à ces nouvelles habitudes de consommation de gens qui consomment moins ou pas du tout.  On sent cette rupture par tranche d’âge avec ces générations qui aimaient boire du vin, le repas familial du dimanche et là on a une déstructuration évidente.

Je trouve que la question de la place du vin dans la société est relativement fondamentale et dépend des réponses qu’on saura apporter.

VF : Un gros merci M. Pellaton pour cette entrevue. Au plaisir de vous revoir l’année prochaine lors de l’événement ‘’Découvertes en Vallée du Rhône’’.

Que des coups de cœur de Blaye!! Les vins du Château Cailleteau Bergeron.

Château Cailleteau Bergeron: Prestige, blanc, Villa rosé, Tradition rouge, Prestige rouge, L'Essentiel rouge et Oz de Cailleteau rouge. bouteilles
Château Cailleteau Bergeron: Prestige, blanc, Villa rosé, Tradition rouge, Prestige rouge, L’Essentiel rouge et Oz de Cailleteau rouge.

C’est toujours avec plaisir que je renoue avec la famille Dartier qui cette année est représentée par Pierre-Charles Dartier. Ce dernier est propriétaire avec sa sœur Marie-Pierre d’une cinquantaine d’hectares en Blaye Côtes de Bordeaux dont le Château Cailleteau Bergeron qui est un domaine familial centennaire. Pierre-Charles et Marie-Pierre représentent la 3e génération.

La famille Dartier fait partie de ces vignerons du Bordelais qui ont pris leur destinée entre leurs mains il y a de ça plusieurs années pour représenter leurs vins de par le monde. Ils n’ont pas dépendu, comme bien des viticulteurs à Bordeaux, sur les maisons de négoces qui avec les tendances actuelles (déconsommation des générations plus jeunes, surproduction surtout dans le rouge, baisse de l’export de certains gros marchés, ventes de vrac en chute etc.) semblent laisser tomber la filière de tout ce qui n’est pas classé et offrir des prix dérisoires à ce qu’ils pourraient acheter dans cette gamme de vins.

La famille Dartier - Château Cailleteau Bergeron
La famille Dartier – Château Cailleteau Bergeron

Comme il le dit si bien : ‘’Pour exister à Blaye il faut que tu fasses du bon! On n’a pas le choix. C’est existentiel!’’ Parce que les vignerons de Blaye Côtes de Bordeaux ne sont pas portés par une appellation connue. Bien que faisant partie de l’appellation Bordeaux les efforts promotionnels ne sont pas légion pour cette appellation. Il faut donc, si on veut du succès, se distinguer avec des vins de qualité.

Et année après année ils font des vins surprenants tant au niveau qualitatif qu’au niveau de leurs rapports qualité/prix qui en font des incontournables.

Fait à noter quand Pierre-Charles présente ses vins c’est comme s’il présentait ses enfants. On sent l’émotion quand il les déguste avec nous. Vous savez, l’authenticité ce n’est juste un terroir. C’est aussi un vigneron avec sa passion, son savoir-faire et ses émotions.

La dégustation

Dégustation des vins Château Cailleteau Bergeron avec Pierre-Charles Dartier co-propriétaire. Restaurant La Menthe Poivrée
Dégustation des vins Château Cailleteau Bergeron avec Pierre-Charles Dartier co-propriétaire. Restaurant La Menthe Poivrée

Prestige, Château Cailleteau Bergeron, AOC Côtes-de-Bordeaux blanc, vin blanc, 2021, 26,95$/btle, cépages : Sauvignon blanc 70%, Sauvignon gris 30%, (disponible en IP juillet/août 2024).

Prestige, Château Cailleteau Bergeron, AOC Côtes-de-Bordeaux blanc, vin blanc, 2021 bouteille
Prestige, Château Cailleteau Bergeron, AOC Côtes-de-Bordeaux blanc, vin blanc, 2021

Ce vin provient du millésime 2021 frais et pluvieux qui a impacté les rendements mais donné des vins jugés ‘’classiques’’ après des années solaires telles 2018,19 et 2020.

Habitués à des vendanges précoces depuis 10 ans, 2021 se caractérise par un retour des vendanges tardives. Les raisins vendangés sont légèrement foulés, puis pressés après 2 h de macération. La fermentation s’effectue en barriques neuves de chêne français (achetés de la Bourgogne), puis les vins sont bâtonnés 2 fois par semaine pendant 5 mois. Le vin est mis en bouteilles 6 mois après récolte. (Avril 2022)

Notes de dégustation

Délicieux ce vin blanc qui au nez présente des arômes frais et précis d’agrumes, des notes florales ainsi qu’un soupçon de pamplemousses et de pêches blanches.

En bouche c’est la texture veloutée et sa richesse qui étonnent et qui se conjuguent aux flaveurs d’agrumes et de fruits exotiques ainsi qu’à quelques notes lactées. Très belle amplitude aromatique!

Vous ferez de beaux accords avec des fruits de mer en sauce.

Villa, vin rosé bio, Cailleteau Bergeron, AOC Bordeaux rosé, 2021, cépages : Merlot, Malbec, alc. : 12.5%. Non disponible.

Villa, vin rosé bio, Cailleteau Bergeron, AOC Bordeaux rosé, 2021 bouteille
Villa, vin rosé bio, Cailleteau Bergeron, AOC Bordeaux rosé, 2021

Ce vin rosé est un assemblage hétéroclite de Merlot et de Malbec. On ne sait à ce moment s’il sera disponible.

Il est vendangé de nuit afin de préserver toute sa fraîcheur. Il est élevé en cuves inox sur lies pour plus d’arômes et de saveurs.

Notes de dégustation

D’emblée au nez il dégage des notes florales, de fruits rouges et brin de cassis. En bouche on sent de jolies flaveurs éclatantes et pures de fraises, de framboises qui sont supportées par une acidité bien fraîche. L’ensemble culmine en une amplitude satisfaisante.

Idéal à l’apéritif ou avec des charcuteries ou salades d’été.

Tradition, Château Cailleteau Bergeron, AOC Blaye Côtes-de-Bordeaux, vin rouge, 2020, 18,35$, cépages : Merlot 90%, Cabernet-Sauvignon 10%, sucre : 3.7 g/l, alc. : 14%, code SAQ : 10388601.

Tradition, Château Cailleteau Bergeron, AOC Blaye Côtes-de-Bordeaux, vin rouge, 2020 bouteille
Tradition, Château Cailleteau Bergeron, AOC Blaye Côtes-de-Bordeaux, vin rouge, 2020

Le millésime 2020 particulièrement solaire a donné de superbes maturités et des vins d’une excellente qualité.

Les vendanges ont eu lieu mi-septembre avec des raisins aux saveurs exceptionnelles. Le merlot a été élevé en cuves inox et béton tandis que le cabernet sauvignon a été élevé en fûts de chêne français. Après assemblage et collage, le vin a été mis en bouteille en août 2021.

Notes de dégustation

Ce Tradition se révèle au nez sur des arômes d’une belle concentration de fruits rouges (framboises)  bien mûrs et frais ainsi qu’un soupçon de mûres et de prunes.

En bouche on est accueillis par une belle matière bien fruitée dont un soupçon de fruits noirs et une torréfaction assez discrète. Les tannins charpentés et tissés serré apportent une belle structure ainsi qu’une bonne amplitude bien soutenue.

Vous ferez de beaux accords avec des grillades et viandes blanches grillées.

Le millésime 2015 présentait quelques notes d’évolution dont le tabac, les prunes ainsi que quelques notes de sous-bois. En bouche les tannins étaient un brin fondus et l’ensemble doté d’une belle fraîcheur et d’une très belle amplitude. Très beau millésime!!

Prestige, Château Cailleteau Bergeron, AOC Blaye Côtes-de-Bordeaux, vin rouge, 2020, 20,50$, cépages : Merlot 70%, Cabernet-Sauvignon 15%, Malbec 15%, sucre : 3.4 g/l, alc. : 14%, code SAQ : 919373.

Prestige, Château Cailleteau Bergeron, AOC Blaye Côtes-de-Bordeaux, vin rouge, 2020 bouteille
Prestige, Château Cailleteau Bergeron, AOC Blaye Côtes-de-Bordeaux, vin rouge, 2020

Les vendanges ont été effectuées aux heures les plus fraîches de la journée. Les raisins ont été rapidement foulés et placés dans des cuves en acier inoxydable, puis ont fermenté pendant 8 jours avec pigeage manuel et remontage. Les vins ont été élevés en cuves inox et béton, puis mis en barriques pendant 13 mois.

Notes de dégustation

Coup de cœur ce Prestige!! Au nez on est charmé par les notes amples de prunes, de fruits rouges bien mûrs ainsi qu’un soupçon de mûres soulignées par cette effluve légèrement mentholé que j’apprécie tant.

En bouche quel amalgame équilibré de flaveurs telles les prunes, fruits rouges et noirs qui entrent en harmonie avec cette fraîcheur que lui procure ces flaveurs mentholées. Conjuguées à une légère torréfaction et supportées par des tannins presque charpentés ce vin m’enchante. Et dire qu’à ce prix je peux ne boire tous les jours!

Vous ferez de beaux accords avec des viandes rouges grillées ou des viandes de gibier.

L’Essentiel, Château Cailleteau Bergeron, AOC Blaye Côtes-de-Bordeaux, vin rouge bio sans sulfites ajoutés, 2021, 21,50$, cépages : Merlot 95%, Cabernet-Sauvignon 5%, sucre : 1.5 g/l, alc. : 13%, code SAQ : 13841423.

L’Essentiel, Château Cailleteau Bergeron, AOC Blaye Côtes-de-Bordeaux, vin rouge bio sans sulfites ajoutés, 2021 bouteille
L’Essentiel, Château Cailleteau Bergeron, AOC Blaye Côtes-de-Bordeaux, vin rouge bio sans sulfites ajoutés, 2021

Un vin nature, sans sulfites ajoutés quand c’est bien fait c’est tellement bon! Mais ça prend du savoir-faire et des conditions hygiéniques irréprochables. On est loin du fétichisme de bien des producteurs avec leurs senteurs déviantes qui passent parfois pour ce que le ‘’vrai vin devrait goûter’’…

Le millésime 2021 frais et pluvieux a impacté les rendements mais donné des vins jugés ‘’classiques’’ après des années solaires telles 2018,19 et 2020.

Les raisins récoltés frais sont foulés et levurés rapidement grâce à un pied de cuve préparé 6 jours avant la récolte dans le but d’utiliser les levures indigènes du vignoble. Après fermentation alcoolique, le vin est refroidi pour la conversion malolactique, puis pour maîtriser les microorganismes. Il est élevé en cuve inox et en amphore pour lisser les tanins rugueux. Après 7 mois d’élevage, le vin est mis en bouteille avant les chaleurs de l’été. Le vin est collé aux protéines de pois, puis filtré serré pour assurer sa stabilité.

Notes de dégustation

Ce vin est la preuve que les sulfites peuvent ‘’gommer’’ les arômes primaires du vin c’est-à-dire les arômes fruités. Avec la très faible quantité de sulfites les arômes de ce vin prennent leur envol.

Au nez on découvre des notes éclatantes de prunes, cerises, griottes et de cassis.

En bouche le vin est bien droit et linéaire, un peu maigre avec une acidité particulièrement présente et des tannins équilibrés et tissés très serré. Très bien fait!

Oz de Cailleteau, vin rouge, 2019, AOC Blaye Côtes-de-Bordeaux, cépage : Cabernet-Sauvignon 50%, Merlot 50%.Non disponible.

Oz de Cailleteau, vin rouge, 2019 bouteille
Oz de Cailleteau, vin rouge, 2019

Ce vin est résolument d’inspiration californienne et/ou australienne. Disons donc du Nouveau Monde.

Les raisins sont issus de Cabernet Sauvignon et Merlot âgés de 50 ans dont les rendements n’excédent pas 35Hl/hectares. La maturité phénolique est excellente pour élaboration d’un grand vin. Les raisins sont légèrement foulés, pigés et macèrent pendant 5 semaines. Les vins obtenus sont riches en tannins prêt pour un élevage de 16 mois dans les meilleures barriques de chêne français.

Notes de dégustation

Autre coup de cœur avec ses notes de légère torréfaction conjuguées à des notes de menthol, de chocolat noir.

Totalement opulent et velouté  à souhait!!

La maison Roy & Cie Sélections représente les vins de Château Cailleteau Bergeron.

Château Cailleteau Bergeron

Château Cailleteau Bergeron: chai et vignobles
Château Cailleteau Bergeron: chai et vignobles

Château Cailleteau Bergeron est un domaine viticole familial mené par Pierre-Charles et Marie-Pierre Dartier (frère et sœur). Ils sont vignerons indépendants, une race qui s’érode avec le temps dans la grande région de Bordeaux.

En 1933, leurs grands parents se sont installés avec 2 hectares de vignes dans le petit village de Manzion. Puis leurs parents ont pris la relève dans les années 1970 et ont développé le vignoble avec l’achat d’hectares de vignes et de propriétés ‘’dont les enfants d’autres vignerons voisins ne voulaient pas’’ (La Magdeleine 1978, Clos Mansio 1991, Château Perrin 2008).

Aujourd’hui Château Cailleteau Bergeron possède une cinquantaine d’hectares dont 6 ha de Sauvignon Blanc et Gris. Le vignoble est certifié Terra-Vitis (agriculture raisonnée, mesures agro environnementales pour le travail et l’entretien de la vigne) et une partie (20 ha) du vignoble est en bio.

Le vignoble est situé sur l’aire Blaye, Côtes de Bordeaux à 40 km au nord de Bordeaux l’un des vignobles les plus septentrional de Bordeaux planté à 5,000 pieds hectare sur des pentes douces, la production est répartie sur 90% en rouge et 10% en blanc.

Blaye, Côtes de Bordeaux

Carte viticole Côtes de Bordeaux
Carte viticole Côtes de Bordeaux

Qui y a-t-il à savoir?

Créée en 2007, l’Union des Côtes de Bordeaux (UCB) a réuni sous une même bannière les terroirs de Blaye, Cadillac, Castillon, Francs et Sainte-Foy, avec une « marque » collective de reconnaissance : l’AOC Côtes deBordeaux. Ceci permettait à ces 5 appellations d’optimiser leur communication et de hausser la qualité des vins.

Quant à l’appellation Blaye, Côtes de Bordeaux (anciennement Premières Côtes de Blaye) elle se situe à environ à 45 km au nord de Bordeaux, face au Médoc en bordure d’estuaire. Elle est d’une superficie de 6000 hectares étalés sur 40 communes. La superficie moyenne des producteurs est de 19 hectares. On y retrouve 400 châteaux ainsi que 3 coopératives et des maisons de négoces.

Les sols qui sont argilo-calcaire, argilo-graveleux, silico-argileux et argileux produisent 90% de rouges (70 % merlot, 20 % cabernet-sauvignon, 10% malbec) et 10 % de blancs (90% sauvignon, 10% muscadelle et sémillon).

La Savoie ça vous dit? En voici du changement avec les vins de Jean Perrier & Fils.

Vins de Savoie: Jean Perrier et Fils. Apremont, Cuvée Gastronomie, 2022, cépage : Jacquère 100%, Pinot Noir, Cuvée Gastronomie, Vin de Savoie, 2022. bouteilles
Vins de Savoie: Jean Perrier et Fils. Apremont, Cuvée Gastronomie, 2022, cépage : Jacquère 100%, Pinot Noir, Cuvée Gastronomie, Vin de Savoie, 2022.

Les vins de Savoie? En général on connaît peu les vins de cette appellation. Issus de cépages avec des noms comme Jacquère, l’Altesse, Le Chasselas, Le Gringet, La Mondeuse ou du Persan l’amateur n’est certainement pas en terrain connu. Cette région dont approximativement 70% des vins sont en blanc est composée de montagnes, de vallées, de lacs et de rivières. On en a une impression de vins de montagnes avec des images de Haute-Savoie ce qui n’est pas totalement faux.

Et ses vins sont d’une fraîcheur inouïe avec en général des pourcentages d’alcool assez faible ce qui ajoute à cette perception de légèreté et sapidité. De plus le millésime 2022 est excellent autant pour les rouges que pour les blancs.

Alors découvrez avec moi deux vins de cette région élaboré par Jean Perrier & Fils l’un en blanc issu du cépage Jacquère et l’autre en rouge issu du Pinot Noir un cépage que vous connaissez bien mais avec ce petit caractère de la Savoie.

Carte viticole de Savoie - dénominations géographiques
Carte viticole de Savoie – dénominations géographiques

Jean Perrier & Fils, Apremont, Cuvée Gastronomie, Vin de Savoie, France, Savoie et Buguey, 2022, 17,55$, cépage : Jacquère 100%, sucre : 3.5 g/l, alc. : 11.5%, code SAQ : 11965182.

Jean Perrier & Fils, Apremont, Cuvée Gastronomie, Vin de Savoie, France, Savoie et Buguey, 2022 bouteille
Jean Perrier & Fils, Apremont, Cuvée Gastronomie, Vin de Savoie, France, Savoie et Buguey, 2022

Ce vin est élaboré à 100% du cépage Jacquère, un cépage typiquement Savoyard. Ses grappes moyennes sont très serrées, ses grains à peau épaisse offrent une pulpe juteuse et âpre. C’est en fait le cépage le plus répandu en Savoie. Il fait partie de l’encépagement des appellations Vin de Savoie et Bugey et de ses crus locaux, Abymes, Apremont ou Chignin.

Les sols d’ou sont issus les raisins sont composés de sols argilo-calcaires. Suite à des vendanges manuelles, on procède au pressurage pneumatique, au débourbage au froid et à la vinification thermo-régulée à 20°C. Cette fermentation dure trois semaines.

L’élevage est effectué en cuve inox durant trois mois puis conservé en « tiré-bouché » avant la commercialisation.

Notes de dégustation

Ce Jacquère se révèle sur des arômes de cailloux mouillés, de notes joliment citronnées, de notes florales ainsi qu’un soupçon de poires et de fruits exotiques.

En bouche des flaveurs d’une belle pureté d’agrumes, de zeste d’agrumes, de pêches blanches ainsi qu’une légère pointe de vanille se conjuguent à une légère amertume et une acidité fraîche pour donner un vin d’une belle tension et empreint de fraîcheur.

Belle finale sur une sensation de minéralité.

Vous ferez de beaux accords avec des fruits de mer, des huîtres, coquillages, crustacés et poissons.

Jean Perrier & Fils, Pinot Noir, Cuvée Gastronomie, Vin de Savoie, France, Savoie et Buguey, 2022, 16,90$, sucre : 1.9 g/l, alc. : 12.5%, code SAQ : 856997.

Jean Perrier & Fils, Pinot Noir, Cuvée Gastronomie, Vin de Savoie, France, Savoie et Buguey, 2022 bouteille
Jean Perrier & Fils, Pinot Noir, Cuvée Gastronomie, Vin de Savoie, France, Savoie et Buguey, 2022

Ce vin nous provient de Savoie de vignobles composés de sols argilo-calcaire. Les vendanges sont manuelles.  On procède à une macération préfermentaire à froid (entre 5° et 8°) pendant 6 à 8 jours. Ensuite, la cuve est réchauffée à 25° pour lancer la fermentation alcoolique avec des levures neutres (qui n’influencent pas le profil aromatique du vin).

Cette cuvaison dure entre 15 et 20 jours. Durant cette étape, plusieurs pigeages et remontages sont effectués pour que les baies soient toujours en contact avec le jus. Suivra l’assemblage des jus de presse et de goutte qui demeurera en cuve inox pendant 15 jours pour finir la conversion malolactique. Finalement, il y a un élevage de 6 mois en cuve inox avant la mise en bouteille.

Notes de dégustation

Ce Pinot Noir très aromatique au nez dégage des notes assez concentrées d’épices douces, de groseilles, de violettes, de cerises et de prunes.

En bouche des flaveurs de griottes, de sous-bois et de groseilles s’harmonisent avec une acidité fraîche et sont supportées par des tannins équilibrés. L’ensemble est juteux, goûteux et doté d’une belle amplitude. Belle finale sur des notes de fruits aigrelets, de griottes et une pointe de mûres.

Vous ferez de beaux accords avec un steak de thon grillé, des plats de charcuterie ainsi que des grillades de veau et de porc.

Agence Les InvinQ – échantillons

Jean Perrier et Fils

Jean Perrier & Fils: chai et vignobles
Jean Perrier & Fils: chai et vignobles

Viticulteur depuis 1853, la plus ancienne maison savoyarde, Jean Perrier et fils élabore depuis 7 générations une sélection de vins d’appellation d’origine contrôlée (AOC) en blanc, en rouge et en rosé et ce sur 9 communes. Propriétaire, producteur et éleveur sur 62 ha, l’histoire de la Maison Perrier est intimement reliée avec celle des vins de Savoie et des Alpes (France). 

De l’Apremont au Pétillant de Savoie en passant par le Chignin, le Gamay ou encore la Mondeuse avec ces vins nous partons à la découverte de cette région méconnue.

La Savoie

Carte viticole de Savoie: winefolly.com
Carte viticole de Savoie: winefolly.com

La Savoie c’est 3 AOC régionales (Savoie, Roussette de Savoie et Seyssel) et 20 dénominations géographiques réparties sur 2,100 ha situés à l’est entre le Beaujolais et la Côte du Rhône septentrionale.

On y élabore surtout des vins blancs 70%, des vins rouges 20%, des vins rosés 6% et des mousseux 4%. On y a droit à une vingtaine de cépages dont des méconnus tels l’Altesse, la Mondeuse blanche, le Gringet, la Jacquère, la Molette.

Voici quatre suggestions de vins blancs dont trois bio.

Élégance, Viognier, 43.74, vin blanc bio, 2022, Château Sainte-Marie, AOC Entre-deux-Mers, vin blanc, 2022, Verdejo, La Perdiz, Hermanos Lurton 2022, Riesling, Fernand Engel, France, Réserve, 2021 bouteilles
Élégance, Viognier, 43.74, vin blanc bio, 2022, Château Sainte-Marie, AOC Entre-deux-Mers, vin blanc, 2022, Verdejo, La Perdiz, Hermanos Lurton 2022, Riesling, Fernand Engel, France, Réserve, 2021

Élégance, Viognier, 43.74, Méridionale, Languedoc-Roussillon, vin blanc bio, 2022, 15,05$, sucre : 3.6 g/l, alc. : 13.5%, code SAQ : 15092391.

Élégance, Viognier, 43.74, Méridionale, Languedoc-Roussillon, vin blanc bio, 2022 bouteille
Élégance, Viognier, 43.74, Méridionale, Languedoc-Roussillon, vin blanc bio, 2022

Ce vin est élaboré par Claude Vialade ‘’Femme du vin bio’’ à Lézignan en Corbières. Cette dernière est à la tête d’un domaine de 1,500 ha qui rassemble 4 propriétés et qui a su innover avec une approche bio.

Ce vin est issu du cépage Viognier qui semble-t-il aurait des liens avec le cépage Freisa originaire du Piedmont dans le nord-ouest de l’Italie. Ce cépage a repris ses lettres de noblesse surtout dans l’appellation Condrieu (Côtes du Rhône septentrionale) qui produit des vins blancs absolument hallucinants. Attendez-vous à un vin particulièrement aromatique et goûteux.

Notes de dégustation

Aromatique à souhait il exulte au nez des arômes de fruits exotiques qui s’harmonisent avec des notes de fruits jaunes (abricots, pêches) ainsi qu’une bonne dose de notes florales et un soupçon d’agrumes.

En bouche la texture légèrement grasse se conjugue à une acidité équilibrée et à des flaveurs bien concentrées de fruits exotiques, de fruits jaunes ainsi qu’une trame de miel et de notes florales. Très belle amplitude pour un vin de ce prix qui perdure joliment jusqu’à une finale acidulée axées sur les fruits exotiques et les agrumes. Très beau rapport qualité/prix!

Vous ferez de beaux accords avec des plats riches en saveurs comme les plats épicés ou les fruits de mer grillés. Très agréable en apéritif.

Agence Importations BMT – échantillon

Château Sainte-Marie, Bordeaux, AOC Entre-deux-Mers, Vieilles Vignes, vin blanc, 2022, 18,35$, cépages : Sauvignon blanc 64 %, Sémillon 28 %, Muscadelle 8 %, sucre : moins de 1.2 g/l, alc. : 13%, code SAQ : 10269151.

Château Sainte-Marie, Bordeaux, AOC Entre-deux-Mers, Vieilles Vignes, vin blanc, 2022 bouteille
Château Sainte-Marie, Bordeaux, AOC Entre-deux-Mers, Vieilles Vignes, vin blanc, 2022

Situé au cœur de l’Entre-deux-Mers, le Château Sainte-Marie se situe parmi les points les plus élevés de la Gironde. « Les Vieilles Vignes » situées sur la commune de Targon s’étendent sur 25 hectares sur un sol essentiellement argilo-calcaire.

Suite aux vendanges on procède à la macération pelliculaire à basse température puis au pressurage pneumatique et fermentation en cuves inox à basse température. L’élevage suit en cuves inox avec batônnage hebdomadaire des lies pour plus de richesse et de matière.

Notes de dégustation

Très aromatique au nez il se révèle sur des notes florales, de fruits exotiques, de ‘’gomme Balloune’’ ainsi qu’un soupçon d’agrumes.

En bouche il est bien linéaire et goûteux avec une texture légèrement grasse, une acidité moyenne et une légère amertume en finale ainsi qu’une sensation de minéralité.

Vous ferez de beaux accords avec des fruits de mer, des poissons blancs grillés ou poêlés ou des plats de volaille en sauce.

Agence Importations BMT – échantillon

Verdejo, La Perdiz, Hermanos Lurton, Espagne, Rueda, vin blanc bio, 2022, 18,55$, sucre : 1.4 g/l, alc. : 13%, code SAQ : 727198.

Verdejo, La Perdiz, Hermanos Lurton, Espagne, Rueda, vin blanc bio, 2022 bouteille
Verdejo, La Perdiz, Hermanos Lurton, Espagne, Rueda, vin blanc bio, 2022

Ce La Perdiz provient du cépage Verdejo un cépage blanc espagnol assez aromatique, typique de l’appellation Rueda. Il peut présenter de nombreuses similitudes avec le Sauvignon Blanc avec ses notes herbacées et sa bonne acidité. Le préfixe « ver » fait référence à la couleur verte de ses raisins.

Les vignobles sont situés à Villafranca de Duero à une altitude entre 600 et 700 mètres d’altitude sur le plateau des appellations Rueda et Toro tout près du fleuve Duero. L’âge des vignes et de 15 ans.

Ce vin ne touche pas le bois et est élevé sur lies pendant 3 mois dans des cuves inox.

Notes de dégustation

Bien aromatique au nez il dégage des arômes d’agrumes, de crème citronnée, de notes végétales, de melons ainsi que quelques notes d’épices douces bien discrètes.

En bouche il est d’une belle énergie avec son niveau d’acidité bien présent et ses flaveurs d’agrumes et de zeste d’agrumes éclatantes. Bien droit et beaucoup de fraîcheur.

Vous ferez de beaux accords avec du poulet grillé aux agrumes, un ceviche de poissons, des pétoncles grillées aux herbes aromatiques.

Agence Icon VinsFins – échantillon

Riesling, Fernand Engel, France, Alsace, Réserve, vin blanc bio, 2021, 21,15$, sucre : 1.8, g/l, alc. : 13%, code SAQ : 10518591.

Riesling, Fernand Engel, France, Alsace, Réserve, vin blanc bio, 2021 bouteille
Riesling, Fernand Engel, France, Alsace, Réserve, vin blanc bio, 2021

Ce Riesling bien sec provient des secteurs de Rorschwihr et de Bergheim à côté de Ribeauvillé et à 20 mins de Colmar. Les sols de marno-calcaire sont très caillouteux avec une forte présence de fossiles qui pourraient ressembler à ceux de Chablis.

On y pratique l’agriculture bio sur les 62 ha de la propriété. Celle-ci est subdivisée en 160 parcelles qui se retrouvent dans 8 villages différents.

Notes de dégustation

Au nez ce sont des notes de ‘’cailloux mouillés’’ qui dominent pour légèrement s’estomper et laisser la place aux notes d’agrumes purs, de zeste d’orange, de notes florales ainsi qu’à un soupçon de fruits exotiques.

En bouche il est bien droit, floral à souhait et doté d’une belle acidité.  J’ai perçu comme un creux aromatique en milieu de bouche qui se reprend sur une sensation de minéralité en finale.

Vous ferez de beaux accords avec fruits de mer, des poissons en sauce ou des poissons grillés (truite aux amandes).

Agence Icon VinsFins – échantillon

Voici mes suggestions de quatre vins sous la barre des 15$!

Sous les 15$!!! Pyrène, Côtes de Gascogne, Cuvée Marine, Château des Tourelles, Costières de Nîmes, Astorre Noti, Chianti DOCG, Le Grand Ballon, Gamay de Loire, Thierry Delaunay. bouteilles
Sous les 15$!!! Pyrène, Côtes de Gascogne, Cuvée Marine, Château des Tourelles, Costières de Nîmes, Astorre Noti, Chianti DOCG, Le Grand Ballon, Gamay de Loire, Thierry Delaunay.

Pyrène, Côtes de Gascogne, Cuvée Marine, France, Sud-Ouest, vin blanc, 2022, 13,85$, cépages: Colombard 60%, Gros Manseng 20%, Sauvignon blanc 20%, sucre: 7.9 g/l, alc.: 12%, code SAQ: 11253564.

Pyrène, Côtes de Gascogne, Cuvée Marine, France, Sud-Ouest, vin blanc, 2022 bouteille
Pyrène, Côtes de Gascogne, Cuvée Marine, France, Sud-Ouest, vin blanc, 2022

Ce vin transcende le terroir et les cépages de la région du Sud-Ouest de la France. Avec des cépages goûteux et aromatiques tels le Colombard et le Gros Manseng assemblés au Sauvignon blanc on créé année après année un vin qui ne déçoit jamais.

C’est Lionel Osmin & Cie, une compagnie de négoce créée en 2010 et spécialisée sur la thématique des vins du Sud-Ouest qui élabore ce vin. Ce sont 5 copains de la bonne chère qui se sont associés autour du vin. De Jurançon à Cahors, de Gaillac à Bergerac en passant par Marcillac, Lionel Osmin et Cie est carrément le spécialiste des vins du Sud-Ouest.

Notes dégustation

Le vin Pyrène Côtes de Gascogne Cuvée Marine est un vin blanc qui respire et goûte le soleil et le Sud de la France. Il se révèle au nez, des notes de fruits exotiques, d’agrumes avec une dominance sur le pamplemousse, les pêches et de belles notes florales.

En bouche c’est la fraîcheur qui étonne grâce à une acidité bien fraîche. De belles flaveurs de citron, de zeste et de fruits exotiques se conjuguent pour créer un vin bien goûteux et doté d’une belle sapidité. Finale sur des notes d’agrumes et de zeste ainsi qu’une pointe de salinité.

Vous ferez de beaux accords avec des sushis, des fruits de mer ou encore des salades estivales.

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Lionel Osmin

Château des Tourelles, Costières de Nîmes, Vallée du Rhône, vin rouge, 2021, 13,50$, sucre : 2.5 g/l, alc. : 14%, code SAQ : 387035.

Château des Tourelles, Costières de Nîmes, Vallée du Rhône, vin rouge, 2021 bouteille
Château des Tourelles, Costières de Nîmes, Vallée du Rhône, vin rouge, 2021

Ce Château des Tourelles a derrière lui Hervé Durand vigneron en France avec le Vignobles des Tourelles et au Québec avec L’Orpailleur. En effet, il fait partie des fondateurs de l’Orpailleur qui, dans les années 80 ont eu le courage d’investir en viticulture au Québec et qui ont récemment fêté leur 40e anniversaire.

Notes de dégustation

Ce Château des Tourelles reflète le millésime 2021 plus frais qui suit des millésimes particulièrement solaires. On le ressent au nez et en bouche avec une certaine fraîcheur et un bel équilibre.

Il se révèle au nez sur des arômes d’épices douces, de poivre, de fruits rouges et noirs ainsi qu’un soupçon de prunes.

En bouche une pointe de réglisse s’acoquine avec les arômes perçus au nez le tout souligné par des tannins équilibrés, ronds et charnus. Amplitude intéressante qui culmine en une finale d’une belle fraîcheur.

Vous ferez de beaux accords avec des plats mijotés longtemps et vos grillades sur votre BBQ.

Agence Importation BMT – échantillon

Vignobles des Tourelles

Astorre Noti, Chianti DOCG, vin rouge bio, 2022,14,35$, cépages : Sangiovese 85%, Merlot 10%, Canaiolo 3%, Malvasia Nera 2%, sucre : 3 g/l, alc. : 13%, code SAQ : 14444930.

Astorre Noti, Chianti DOCG, vin rouge bio, 2022 bouteille
Astorre Noti, Chianti DOCG, vin rouge bio, 2022

Ce vin provient de la coopérative Vecchia Cantina di Montepulciano qui élabore une impressionante panoplie de vins sous les marques principales Vecchia Cantina, Poggio Stella, Cantina del Redi et Astorre Noti .

Fondée en 1937 par quatorze vignerons pionniers, la Vecchia Cantina di Montepulciano qui est une importante coopérative a commencé son histoire de production en 1940 lorsqu’elle a mis en bouteille son premier millésime.

​Elle compte aujourd’hui environ 400 membres qui sont répartis sur diverses communes : Montepulciano, Pienza, Cetona, Torrita di Siena, Sinalunga, Foiano della Chiana, Castiglion Fiorentino, Cortona et Chiusi, ainsi que les communes ombriennes de Città della Pieve et Castiglion del Lago.

Notes de dégustation

Bien typé Chianti ce Astorre Noti, finement aromatique, se déploie au nez des arômes d’épices douces et de cerises rouges et noires.

En bouche des flaveurs de noyaux de cerises, d’épices douces se conjuguent à une acidité bien présente pour créer un vin juteux et croquant et d’une belle précision. L’ensemble est supporté par des tannins équilibrés qui lui apportent ce qu’il faut de structure. Finale sur des notes de noyaux de cerises.

Vous ferez de beaux accords avec votre pizza préférée et des pâtes sauce tomatée.

Importations BMT – échantillon

Vecchia Cantina di Montepulciano

Le Grand Ballon, Gamay de Loire, Thierry Delaunay, 2022, 14,70$, cépage : Gamay 100%, sucre : 2.7 g/l, alc. : 12.5%, code SAQ : 13993013.

Le Grand Ballon, Gamay de Loire, Thierry Delaunay, 2022 bouteille
Le Grand Ballon, Gamay de Loire, Thierry Delaunay, 2022

Ce Gamay, cépage phare du Beaujolais, nous provient ici du Val de Loire du domaine familial Joel Delaunay qui depuis 5 générations se situe à proximité du célèbre Château de Chenonceau, à l’est de Tours sur la commune de Pouillé (41). Ce vignoble de 37 ha Fiers couvre les appellations Touraine et Touraine Chenonceau.

Une fois les vendanges effectuées on procède à une maturation de 6 à 8 jours puis à la fermentation alcoolique et à la conversion malolactique.

Notes de dégustation

Ce Gamay se découvre sur des effluves de fruits rouges frais et mûrs à la foius dont des notes de cerises, de framboises avec une touche de mûres et d’épices douces.

En bouche les tannins équilibrés et ronds supportent un ensemble aromatique composé de flaveurs de fruits rouges (cerises, groseilles) soulignées par une touche de sous-bois, de mûres et de quelques notes végétales nobles. Bien croquant il culmine en une finale de fruits aigrelets.

Vous ferez de beaux accords avec charcuteries, volailles grillées, cochonnailles ainsi que les terrines et les pâtés.

Agence Importations BMT – échantillon

Joel Delaunay

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