À la découverte des vins fabuleux de la région de Barossa!

Dégustation vins Peter Lehmann

Cette semaine, nous sommes allés à la découverte des vins de la région de Barossa, l’une des plus qualitative d’Australie, avec Nigel Westblade vinificateur en chef de la maison Peter Lehmann et Michelle Bouffard, personalité bien connue du monde du vin. Le contexte était une ‘’Classe de Maîtres Avancée’’ pour les professionnels de l’industrie.

Tout d’abord, si on m’avait demandé de décrire les vins d’Australie disons que l’image que j’en avais aurait ressemblée à celle -ci : des vins opulents, un peu lourds, bien boisés, de plus capiteux, de vraies bombes de fruits souvent confiturés avec des niveaux d’alcool élevés, des notes d’eucalyptus, de chocolat sur un modèle assez standardisé.  Erreur!! Les producteurs de vins d’Australie ont cette faculté qui leur est bien propre d’intégrer le changement dans leurs pratiques et ce de façon assez phénoménale. Et déjà les vins connaissent une évolution bien marquée de cette perception.

De nouveaux cépages, souvent de type méditerranéen, sont testés, on procède à de nombreuses expérimentations dans les vignes, de nouvelles méthodes de vinification sont mises en place afin d’élaborer des vins qui reflètent le plus possible les divers terroirs de l’Australie et plus spécifiquement ceux de la région de Barossa .

Les vins que nous avons goûtés ont grandement évolués grâce à l’impact de tous ces changements. Ce sont des vins qui sont plus en fraîcheur, ont un peu plus d’élégance, sont un peu moins boisés et dont les flaveurs de fruits sont plus pures et moins confiturées. J’ai comme perçu un peu plus de retenue dans ces vins. Les niveaux d’alcool sont toujours quand même assez élevés car ils reflètent les profils aromatiques des cépages, des terroirs et du climat de cette région.

Une des choses qui m’a le plus marqué c’est la diversité des sols et des terroirs et de l’impact sur le profil aromatique des vins qui en sont issus. Par exemple, prenons-en deux : celle de Rosedale et Gomersal, Western Ridge donnera des vins sur des notes de fruits noirs, de gâteaux aux fruits avec des tannins bien veloutés. Celle de Bethany et Krondorf, Central Barossa donnera des vins opulents avec des tannins robustes et tissés bien serré et de couleur très foncée. Ce sont les assemblages de diverses parcelles qui permettent de développer des vins forts complexes.

Présentation Michelle Bouffard – Barossa

Cette région de Barossa est située à 80 kilomètres au nord-est d’Adélaide, dans le sud de l’Australie et est reconnue comme un des régions des plus qualitative d’Australie. Elle est composée de deux régions d’appellation distinctes soient Barossa Valley et Eden Valley. Les différences entre ces deux régions sont des plus marquées. Par exemple, celle de Barossa bénéficie de 1,700 degrés/jours alors que celle d’Eden ne compte que sur 1,300 degrés/jour. Le sol de Barossa est plus sec et plus chaud alors que celui d’Eden est plus frais et a un sol de schiste rocheux et acide qui donne naissance à des Riesling de classe mondiale.

La maison Peter Lehmann de par son association avec au-dela de 140 viticulteurs et son accès à environ 800 vignobles tous de la région de Barossa, profite de fruits d’une qualité, d’une spécificité et d’une diversité sans pareil. Mettons que ça se reflète dans les vins!!

La dégustation

Mes préjugés ont été bousculés lors de cette dégustation. Il fut un temps ou mon cellier regorgeait de vins de cette région. En fait, il me reste quelques-uns de ces vieux millésimes. Puis j’ai comme migré vers les vins d’Espagne, du Portugal avec un retour vers la France. Et maintenant, virage de nouveau vers L’Australie et les vins de Barossa.

Mettons que c’était pas mal bon!! Pas de vins lourds ni de notes de fruits confiturés ni de bombes de fruits. Les vins étaient tous en fraîcheur et en équilibre. Le seul hic c’est qu’il n’y a qu’un seul vin de disponible à la SAQ. C’est The Barossan, qui est très bon. De la vraie Syrah ou Shiraz comme on l’appelle en Australie.

Peter Lehmann, The Barossan, Shiraz, 2017, $19.95, sucre: 4.2 g/l, code SAQ: 13525535.

Oh quel beau Shiraz! Sur des notes de fruits purs bien frais (prunes, framboises),de poivre, d’épices, quelques notes de sapinage et d’eucalyptus. En bouche la texture est bien veloutée, l’acidité moyenne et les tannins bien dodus et charpentés. Les notes d’épices sont assez intenses et s’entremêlent avec les flaveurs de fruits bien juteux, de notes de torréfaction dans une finale appréciable. De la vraie Shiraz!

Peter Lehmann, The Barossan, Shiraz, 2017

Peter Lehmann, Futures, Shiraz, 2016. Ce vin n’est pas disponible.

Sur des notes de crème de fruits, de vanille, de fleurs, de chocolat et de notes boisées. En bouche, les flaveurs de fruits sont assez intenses avec un soupçon d’eucalyptus qui lui donne beaucoup de fraîcheur. Tout en élégance avec une bonne dose de puissance. Pas mal de volume et d’amplitude en bouche.

Peter Lehmann, Futures, Shiraz, 2016

Peter Lehmann, 8 Songs, Shiraz, 2016. Ce vin n’est pas disponible.

Sur des notes de prunes bien mûres et de tabac blond. En bouche, la texture est veloutée, les tannins sont pas mal charpentés sur des notes de poivre, d’épices, de fruits noirs bien mûrs. Beaucoup de volume et d’amplitude. Vraiment superbe sur une finale de chocolat noir. Wow!!

Peter Lehmann, 8 Songs, Shiraz, 2016

Peter Lehmann, Stonewell, Shiraz, millésimes 2013, 2010 et 2003. Ces vins ne sont pas disponibles.

Mon préféré a été le 2003 qui était sur des notes de chocolat au lait sur des tannins bien charpentés et tout en fraîcheur. Le 2010 était sur des notes de tabac blond sur des tannins bien charpentés. Le 2013 avait une dominante sur le chocolat noir et des notes d’eucalyptus et de menthe. L’ensemble de cette verticale était époustouflante! J’en aurais voulu dans mon cellier.

Peter Lehmann, Stonewell, Shiraz, millésimes 2013, 2010 et 2003

Peter Lehmann, Masterson, Shiraz, 2015. Ce vin n’est pas disponible.

Assez incroyable ce vin! Afin de rendre hommage à Peter Lehmann ce vin a été élaboré afin de consacrer le lien qui unit tous les viticulteurs de la maison. Sur des notes animales, de torréfaction, de graphite, beaucoup d’élégance de volume et d’amplitude. Une main de fer dans un gant de velours.

Peter Lehmann, Masterson, Shiraz, 2015

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