Des vins de Bordeaux en biodynamie !! Les superbes vins de Château Roland La Garde, Blaye, Côtes de Bordeaux.

cLors du Salon Slow Food (vins bio, en biodynamie, vegan et ‘’nature’’) qui s’est tenu à Montréal, j’ai eu la chance de m’entretenir avec Guillaume Martin du Château Roland La Garde de l’appellation Blaye, Côtes de Bordeaux avec ses domaines en biodynamie. Alors cet article se subdivise en 3 sections. La première porte sur le domaine. La deuxième sur les notes de dégustation de 3 vins du Château et enfin la dernière est une entrevue effectuée avec Guillaume. Et puisque nous allons parler de biodynamie, si vous voulez en savoir un peu plus sur cette philosophie, allez à la fin de l’article ou vous trouverez un résumé de quelques notions importantes à savoir. Bonne lecture et merci pour vos commentaires.

Agence Divin Paradis

Château Roland La Garde

Château Roland La Garde

Situés sur deux magnifiques terroirs du Nord de la Gironde à Blaye et Saint Seurin de Cursac, Le Château Roland La Garde et Le Château Sainte-Luce Bellevue se trouvent sur l’appellation Blaye, Côtes de Bordeaux. Ce qui les distingue des autres vignobles à Bordeaux c’est le fait qu’ils appliquent les principes de la biodynamie depuis 2008 sur l’ensemble du vignoble. Il faut savoir que les cahiers de charge de la biodynamie sont beaucoup plus contraignants que ceux des vins conventionnels et même de l’agriculture dite bio.

Château Roland La Garde s’étend aujourd’hui sur 29 hectares avec des vignes datant d’une vingtaine d’années en moyenne sur un terroir calcaire. Cultivant à 74% des Merlots, 20% des Cabernets Sauvignons et 6% Malbec, ces cépages permettent de produire une gamme à 3 vins rouges dont vous trouverez les notes de dégustation.

Château Roland La Garde

Comme le dit Guillaume Martin :  ‘’Etre au plus proche de la nature et de ce qu’elle nous donne chaque année a toujours été notre priorité. Faire les plus beaux vins le plus naturellement possible et permettre à nos terroirs de s’exprimer sans artifices est une de nos motivations.

Guillaume Martin, Château Roland La Garde

«Depuis toujours la culture de la vigne a existé sur notre propriété. De nombreuses parcelles ont été regroupées pour former une belle entité. Les sols ont été labourés avec le cheval puis avec les tracteurs mais jamais mon père ou moi n’avons songé à utiliser du désherbant chimique. La vie du sol a été respectée.

Château Roland La Garde

Fort de ces pratiques, nous passons tout l’ensemble du vignoble en culture biologique et ce n’est qu’une étape. On a une transmission à faire à nos enfants, il ne s’agit pas d’offrir un cadeau empoisonné.
On veut simplement respecter les lois naturelles de la nature. L’objectif reste le vin : sa valeur, son originalité et sa pureté.
‘’Le vin a un sens, il est vivant, il doit nous envahir de son énergie. Le chemin de la découverte est encore long et j’espère que la voie de la biodynamie nous aidera.
Pour moi vigneron, ma vie c’est le vin, je ne regrette jamais tout ce que je peux lui donner. Il faut avoir des convictions et ne jamais céder à la facilité ».

La dégustation

Château Roland La Garde, Tradition, 2014, Blaye Côtes de Bordeaux, vin en biodynamie, $19.95, cépages : Merlot 80%, Cabernet-Sauvignon 20%, code SAQ : 10388344.

Des notes de fruits rouges frais bien mûrs de fruits rouges (fraises, framboises), soupçon de fruits noirs (mûres). L’utilisation du bois est très bien dosé et ne masque pas les notes de fruits en lui ajoutant une certaine complexité. En bouche, tout est en équilibre avec une texture bien lisse et veloutée, une acidité équilibrée et des tannins charpentés mais pas trop. Beau rappel des notes de fruits ainsi que quelques notes épicées. Très beau rapport qualité/prix!


Château Roland La Garde, Tradition, 2014, Blaye Côtes de Bordeaux, vin en biodynamie

Château Roland La Garde, Prestige, 2014, Blaye Côtes de Bordeaux, vin en biodynamie, $25.65, cépages : Merlot 75%, Cabernet-Sauvignon 20%, Malbec 5%, code SAQ : 10388336.

De belles notes de fruits bien mûrs et frais sur les fruits noirs et rouges avec une belle touche de vanille et de torréfaction. En bouche, ce vin a un peu plus de structure que le Tradition et est d’un bel équilibre avec des tannins un peu plus structurés et charpentés sans être asséchants. De belles notes de cacao et d’épices douces viennent couronner le tout. Très beau respect du fruit et belle longueur. Assez incroyable que ce vin soit à ce prix.


Château Roland La Garde, Prestige, 2014, Blaye Côtes de Bordeaux, vin en biodynamie

Château Roland La Garde, Grand Vin, 2014, Blaye Côtes de Bordeaux, vin en biodynamie, $39.75, cépages : Merlot 70%, Cabernet-Sauvignon 20%, Malbec 10%, code SAQ : 912907.

J’ai dans mon cellier un 2000, ma dernière bouteille d’une caisse de 12 qui m’attends. Croyez-moi ce vin sait durer et livrer de superbes notes tertiaires tout en conservant son fruit. Et avec l’apport de la biodynamie, le caractère du fruit n’en est que rehaussé.

Au nez de belles notes de fruits bien frais surtout sur les fruits rouges avec belle torréfaction bien dosée et bien intégrée. En bouche c’est superbe avec un moelleux bien riche, une acidité des plus équilibrée et des tannins bien structurés, charpentés et d’une belle finesse. Le vin est sphérique avec un beau volume et une belle amplitude. Rt quelle longueur…Vraiment très beau! Faites comme moi et achetez-en une caisse et regardez le évoluer au fil des années.


Château Roland La Garde, Grand Vin, 2014, Blaye Côtes de Bordeaux, vin en biodynamie

Château Roland La Garde, Grand Vin, 2000

Entrevue avec Guillaume Martin :

Guillaume Martin, Château Roland La Garde, Salon Slow Food Montréal

Vinformateur (V) : Je ne savais pas que Château Roland La Garde était en biodynamie. Vous êtes en biodynamie depuis combien de temps?

Guillaume (G) : Alors nous sommes certifiés agriculture biologique depuis 2012 et nous somme certifiés Demeter depuis 2014. Mon père a commencé la conversion de ses labels depuis 2008.

V : Et la conversion s’est opérée sur combien d’années?

G : Elle s’est passée sur 3 ans. Trois ans pour le bio et trois ans pour Demeter. Nous avons toujours eu un historique à travailler sainement la vigne et d’utiliser le moins d’intrants possible et mon père en 2007 a rencontré un autre vigneron qui travaillait en biodynamie à St-Émilion (M. Moueix) . Lui travaillait en biodynamie depuis pas mal de temps et donc il a montré à mon père à quoi ça correspondait la biodynamie , comment il s’occupait de ses vignes, comment il s’occupait des vins etc. Et pour mon père ça a été le déclic tout de suite. C’était ce qu’il voulait faire. Par la suite nous avons commencé sur nos propriétés.

V : Etes-vous passé de l’agriculture raisonnée à la biodynamie ou de bio à la biodynamie ?

G : Nous étions bio sans être certifés disons et nous sommes passés à la biodynamie. Nous sommes passés par la phase bio certifiée parce que c’est obligatoire pour accéder à la biodynamie. On ne peut avoir le label Demeter si on n’est pas certifié au préalable bio. Donc on est passé de 3 ans de certification en bio puis en biodynamie. Déjà on appliquait plusieurs des principes de la biodynamie.

V : Combien d’hectares possédez-vous?

G : Au total on a 40 hectares de vignes qui sont à 100% en biodynamie.

V : Avez-vous eu des baisses de rendement ou des impacts économiques suite à votre conversion?

G : Alors pas forcément pour nous car on avait déjà des habitudes d’agriculture bio et biodynamie depuis quelque temps. On travaillait déjà sainement les vignes et on avait déjà des rendements plus bas que la moyenne. On a toujours eu de l’herbe entre les rangs de vignes, on a toujours préféré la qualité à la quantité donc on avait des rendements qui étaient plus raisonnables que la moyenne et en dessous de ce qui est autorisé. Donc passer en biodynamie, nos vignes n’ont pas eu de contrecoups violents parce que la base du travail était déjà faite. Donc, on n’a pas eu de changements de rendements et on a avancé en biodynamie sans craindre d’avoir trop de pertes.

Château Roland la Garde

V : Trouvez-vous que c’est un avantage point de vue consommateur ou est-ce quelque chose que vous mettez de l’avant de toute façon ?

G : Je crois que de nos jours les consommateurs recherchent de plus en plus ce style de produit mais ce n’est pas ce qui nous a motivé. La motivation vient de l’aspect cultural de la vigne. Pour nous un vrai agriculteur c’est quelqu’un qui soutient ses sols, qui les cultive avec respect, qui les préserve et non pas les tuer avec des tonnes de produits. Cette philosophie là on la suit pendant la vinification de nos vins pour avoir en final un vin qui vient ultimement que du raisin et pas de 36,000 autres produits.

V : Etes-vous entouré de vignerons encore en conventionnel? Comment ça vous affecte?

G : Nous sommes entourés par des vignerons encore en conventionnel avec une seule voisine en bio. Ça fait une grosse différence avec nous. Moi ce que je dis toujours, notre force ce qu’on a une grande surface pratiquement d’un seul tenant, d’un seul bloc. Donc les perturbations apportées par nos voisins on s’en ressent moins. On lutte assez pour limiter l’impact de nos voisins. Si on a des parcelles trop proches d’un voisin en chimique on va élargir les allées, on va gérer le végétal. Si on peut racheter des morceaux de vignes alors on le fait. Notre grande force c’est les 30 hectares de Roland La Garde qui sont d’un seul tenant. Sinon ce serait plus difficile.

V : Donc pas d’écoulement de produits chimiques de la part des voisins?

G : Nous sommes situés les plus haut sur une petite butte et donc le plus en hauteur. Tout le secteur nord Gironde est assez plat et il y a très peu d’altitude et nous on a la chance d’être dans un petit village qui domine le secteur. Donc on a que des coteaux descendants ce qui donne de bonnes expositions, de très beaux terroirs et on rien au-dessus de nous.

V : Quelle est donc la réaction des autres vignerons à votre approche en biodynamie?

G : Autour de nous je dirais que les Girondins ont tendance à être très conservateurs et traditionalistes alors au début ça a beaucoup surpris que de gens comme nous allions dans cette direction. Peut-être parce qu’ils ne comprenaient pas encore ce que ça voulait dire et ce que ça impliquait. Je pense qu’on a eu beaucoup d’information sur ce mode de culture là dernièrement et sur l’utilisation à outrance de produits chimiques qui sont très dangereux. Donc je pense qu’il y a une prise de conscience. C’est pour ça qu’on voit de plus en plus de conversions vers le bio mais ce n’est pas encore majoritaire mais ça arrive de plus en plus.

V : Il doit y avoir très peu de vignerons à Bordeaux qui vont carrément vers la biodynamie?

G : À Bordeaux il n’y en a que très peu. Le climat fait que ce n’est pas évident de maîtriser la vigne. Il y a beaucoup de maladies de la vigne avec un climat océanique et humide et parfois chaud en même temps alors que le niveau de prolifération de mildiou peut-être élevé. On est quelquefois dans les pires conditions qui existent. L’année dernière on a perdu presque 50% de notre production. Même les vignerons en conventionnel ont beaucoup perdu aussi. La maladie a été tellement puissante que même les produits chimiques n’ont pu lutter contre tout ça. Quand je vois des années comme ça pourquoi utiliser des tonnes de produits chimiques pour essayer de lutter contre la maladie alors qu’au final ça ne change rien. Le produit chimique il a aussi ses limites.

V : Et la limitation du Glyphosate en France qu’en est-il?

G : On y a droit encore pour 5 ans mais bon dans 5 ans il y aura toujours beaucoup de discussions. Il y a des très gros producteurs qui comptent beaucoup sur ce type de produit pour continuer à cultiver. Ces gens-là ont une puissance énorme. Les discussions ne sont pas encore terminées. Il faudra de l’accompagnement beaucoup plus sérieux pour ceux qui veulent s’en départir. Des gens qui utilisent ces produits depuis des générations pour un maximum de rendement devront se remettre en question un moment donné. Le glyphosate c’est une sécurisation des cultures pour plusieurs. Les effets sur la terre sont très très nocifs.

V : Selon vous les applications de la biodynamie sont-elles les mêmes partout dans le monde?

G :  L’approche n’est pas technique, elle est philosophique et conséquemment tous, à quelques exceptions près, suivent les préceptes de cette philosophie qui est la même pour tout le monde. C’est ça qui est intéressant. Moi je trouve qu’on peut aller parler à un vigneron qui vient d’Argentine, de France d’Espagne ou autre et il aura les mêmes fondamentaux. Chaque vigneron aura sa façon de faire qui va s’adapter à son terroir, son eco-système, son environnement qui va s’appuyer sur les mêmes principes de base.

V : Que se passe-t-il avec les vins dits ‘’nature’’?

G : Il y a effectivement un mouvement sur les vins nature. Pour moi je suis assez méfiant sur cette appellation parce que c’est pas reconnu par quoi que ce soit. C’est pas contrôlé c’est pas labellisé. Donc pour nos vins on ne verra pas vin nature à moins qu’un jour il y ait une règlementation qui nous convienne. Présentement ce n’est qu’un argument commercial. Le côté économique et commercial a pris le dessus sur le vin lui-même et on s’est attaché à faire un vin qui n’aura pas de sulfite, qui n’aura pas quoi pour vendre absolument. Au final, le vin est instable, il peut-être oxydé avec tout un tas de trucs. Non c’est pas ça le vin. Le vin que ce soit en conventionnel, bio, en nature ou biodynamie il faut que ce soit stable, que le vin puisse voyager et qu’on puisse le garder à peu près dans les mêmes conditions ou qu’on soit.

V : Quel pourcentage des vins de Bordeaux sont bio?

G : En bio c’est 6% donc c’est pas beaucoup. On est la région la plus en retard de France la moyenne nationale de mémoire est entre 10 et 11% de vin bio. Et après la biodynamie je n’ai pas de pourcentage mais à Bordeaux on est à peu près 40 producteurs certifiés 100% Demeter sur près de 10,000 donc c’est vraimment pas beaucoup.

V : Est-ce que les vignerons en biodynamie et bio se rencontrent de temps à autres?

G : On se regroupe avec d’autres vignerons pour produire les préparation ensemble. C’est des choses qu’on peut acheter qui sont prêtes et qui sont vendues par des organismes dont c’est le rôle de préparer ce genre de chose la en accord avec les principes de la biodynamie. Nous on a pas un regroupement ou un club mais on se retrouve avec plusieurs vignerons une deux ou trois fois par an pour faire ces préparations. Les quantités sont alors subdivisées selon les besoins de chaque propriété. Ça réduit les coûts et ça permet en dehors des coûts des échanges et des discussions intéressantes pour faire évoluer certaines choses.

V : Petite question sur les cornes et la bouse de vache? Qui fait ça?

G : Les cornes elles arrivent vides et c’est nous qui remplissons une à une chaque corne avec un petit bâton et de la bouse de vache. Ça fait partie de la biodynamie. On pourrait le faire faire par quelqu’un d’autre ou par une entreprise mais alors là ça perd de son sens. Les cornes remplies de bouse il faut les enterrer dans le sol et creuser le trou avec des pelles parce qu’avec un tracto-pelle ça perd tout son sens. Ce genre de chose, ça paraît pas ragoûtant de premier abord mais c’est quelque chose qu’on fait un après-midi tous ensemble. Souvent les vignerons amènent des amis et enfants pour qu’ils comprennent à quoi ça sert et c’est un moment convivial.

Château Roland La Garde

V : Oui mais des cornes pour 40 hectares ça en beaucoup?

G : Ça prend pas tant de cornes que ça. Une fois desséché ça en prend quelques grammes par hectare. Toutes les préparations qu’on va utiliser s’apparentent à de l’homéopathie. On va pas miser sur de l’inondation de matières. Pour donner quelque chose on va miser sur la diffusion d’information. On va détecter une carence dans la vigne et alors on va aller chercher telle plante parce qu’elle contient tel élément et on va apporter cette information à notre vigne, on va la pulvériser à quelques grammes par hectare et on va penser que la vigne va intégrer ce message plus facilement si c’est des petites quantités. C’est l’imprégnation d’information. La biodynamie ce n’est pas que ça, c’est un tout. Il faut suivre le calendrier lunaire, pas utiliser de produits chimiques. C’est tout ce bloc la qui fait que la vigne se sent de mieux en mieux et réagit positivement à tous les stimuli qu’on peut lui envoyer.

Château Roland La Garde

V : Et les variations extrêmes de climat, la biodynamie elle aide comment?

G : La biodynamie ça rend le vigneron plus observateur, plus critique de ce qui se passe sur son terroir. On va ressentir plus ces variations plus que les autres vignerons. On se dit alors il faut changer quelque chose, il faut s’adapter. Dans ma région à Bordeaux, avec mon père, ça fait des années qu’on se dit que le merlot allait être compliqué à cultiver dans les dizaines d’années qui viennent. On ramasse des merlots de plus en plus mûrs, de plus en plus sucrés alors ça fait des vins de plus en plus alcooleux. Donc c’est très compliqué.

Avec mon père on a commencé une transition ou on plante de plus en plus de cabernet-sauvignon, cabernet franc et malbec. Et même on commence à se poser des questions à peut-être planter des cépages qui ne sont pas encore à Bordeaux qui viennent de pays ou les climats sont beaucoup plus chauds. On espère que les INAO vont peut-être aussi évoluer un jour. Parce que ça fait X années qu’ils sont bloqués dans leur système. Va falloir avancer. On prévoit faire des tests.

Bruno Martin, Château Roland La Garde

‘’On est une famille implantée sur ces terres depuis longtemps, la huitième génération, on est attaché à nos terres et on veut pouvoir cultiver demain. On ne veut pas faire des millions et des millions de bouteilles. On veut faire la juste quantité que la vigne veut bien nous donner. Mais si on ne s’adapte pas, on ne pourra pas. Donc il faut réfléchir par en avant, plus vite que les organisations bordelaises et d’autres endroits et peut-être un peu forcer la main dans certaines voies pour une agriculture plus saine, de nouveaux pieds de vigne, des cépages, des hybrides, des pieds oubliés. Avec ça, peut-être on pourra continuer à produire des vins qui ressembleront à du Bordeaux mais qui seront plus adaptés au climat de demain. Maintenant c’est chaque année qu’on a des catastrophes dans la région.

V : Merci beaucoup de votre temps.

G : Avec grand plaisir

La Biodynamie

Source: site du Château Roland La Garde

C’est en 1924, lors de 8 conférences données à des agriculteurs, que le philosophe Rudolf Steiner énonce pour la première fois les principes de la Biodynamie. Cette nouvelle façon de penser l’agriculture résulte de l’inquiétude grandissante des agriculteurs et agronomes sur les effets des méthodes de culture de l’époque notamment sur la faune et la flore.
La biodynamie fonde ses principe sur le fait que l’ont ne doit pas considérer uniquement que la plante que l’on cultive mais tout son organisme environnant comme faisant partie d’une seule et unique entité (plante, terre, faune). 
En conséquent, Rudolf Steiner explique que si l’on regarde l’environnement de notre plante comme un tout, la maladie de cette plante ne pourrait être en fait que la résultante d’un déséquilibre situé ailleurs dans le système autour de cette plante.

Le but de la biodynamie est donc de conserver ou recréer un environnement non pollué et non hostile à la faune, la flore, et à la terre de nos cultures. Il faut aussi éviter à terme un épuisement des sols à cause d’exploitations intensives et non réfléchies. 
La biodynamie prévoit plusieurs préparats issus de matières végétales, animales et minérales que l’on peut appliquer sur nos cultures afin de renforcer les échange entre la plante et le sol. Grâce à sa proximité avec la Terre, la Lune ainsi que les astres influent sur la plante, la faune, la terre.
La  biodynamie est tout d’abord une prise de conscience des interactions existantes à tous les niveaux. Une vigne est définie par la plante,son sol son espace ,son environnement, sa relation avec la faune et la flore , le vigneron.

Les travaux réalisés par Maria Thun ont prouvé l’impact des mouvements cosmiques sur la pousse d’une plante. Cet impact est lié à plusieurs facteurs tels que la position de la Lune par rapport à la Terre, la position du Soleil et des planètes par rapport aux constellations.
Ainsi Maria Thun a pu établir un calendrier grâce à ses observations. 
Ce calendrier a permis de définir plusieurs types de jours qui favorisent une partie différente de la plante :

Jour fleur / Jour feuille / Jour racine / Jour fruit 

 Ces quatre parties de la plante vont être stimulées à différentes périodes suivant tous les paramètres énoncés ci dessus.
Le calendrier de Maria Thun est aujourd’hui un outil très utilisé par les biodynamistes car il regroupe toutes les informations nécessaires pour optimiser les actions que l’homme va vouloir effectuer sur sa plante.

Comme avec d’autres cultures, l’utilisation de la biodynamie dans la vigne permet de renforcer les interactions entre le sol et la plante dans son système racinaire et foliaire. 

Deux préparats sont particulièrement utilisés :

               – Préparation 500 à base de bouse de corne : renforcement et structuration du sol et des racines
               – Préparation 501 à base de silice de corne / renforcement de la partie aérienne de plante

Il existe d’autres préparations utilisées dont la plupart à base de plante, chacune avec pour but de régler un déséquilibre précis. Toutes les préparations utilisées sur la vigne doivent être dynamisées, c’est à dire qu’elles sont diluées dans de l’eau de pluie dans une dynamiseur puis mis sous agitation très rapide de façon à former un vortex et en changeant de sens d’agitation subitement une fois le vortex formé, afin de créer un chaos énergique. Ces préparations dynamisées sont ensuite pulvérisées directement sur la vigne.

Les vins bio
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