Les Ursulines, Pinot Noir, Bourgogne, Jean-Claude Boisset, 2018, $22.65, sucre : 2.0 g/l, alc. : 13%, code SAQ : 11008121.
J’ai trouvé le millésime de ce vin bien harmonieux et d’un bel équilibre. Le nez est bien charmeur avec des effluves de cerises et de griottes bien mûres, une pointe de cerises noires, une petite dose d’épices douces, de cèdre et un soupçon de notes boisées assez discrètes (7 mois de vieillissement en fûts).
Le tout se prolonge en bouche avec une texture veloutée, des tannins équilibrés, denses et quelque peu serrés ainsi qu’une acidité rafraîchissante. Les arômes perçus en bouche viennent égayer le tout avec une dominante sur les noyaux de cerises et de fruits noirs. C’est juteux, croquant et ça perdure agréablement.
Le millésime 2018 – notes du producteur
‘’2018, abondance et excellence!
Après un hiver très (trop) doux, le millésime a été marqué par deux périodes contrastées. Un printemps ensoleillé et doux totalement épargné par le gel mais avec quelques orages localisés et épisodes de grêle, parfois importants, comme sur certaines parcelles de la Côte de Nuits, touchées fortement en juin. Puis, l’été très sec et très chaud a provoqué des blocages de maturité par endroit. La vendange précoce, exceptionnellement abondante et l’état sanitaire irréprochable a offert tout le potentiel pour engendrer des vins d’une grande finesse’’.
Jean-Claude Boisset
L’histoire viticole de Jean-Claude Boisset a commencé au début des années 1960 alors qu’il a créé sa petite Maison de vin à côté de Gevrey-Chambertin à Nuits-Saint-Georges dans un ancien couvent des Ursulines. Depuis lors cette maison a connu une expansion fulgurante grâce à sa philosophie de viti-vinification axée sur l’origine, la pureté et l’élégance de ses vins.
En 2002 la maison met sur pied sa cuverie par gravité élaborée selon la plus pure tradition bourguignonne. C’est avec les vendanges de 2018 qu’une nouvelle cuverie sera inaugurée presque 300 ans après la construction du premier bâtiment des Ursulines en 1717. Véritable prouesse architecturale et des plus spectaculaire avec son dôme végétalisé qui repose partiellement sur des caves anciennes, et un édifice totalement dédié à l’élaboration du vin.
Cuverie Jean-Claude Boisset Cuverie Jean-Claude Boisset Cuverie Jean-Claude Boisset
Chez Jean-Claude Boisset, on y privilégie la vinification sous-bois. Puis on élève les vins dans des barriques mais pas nécessairement neuves puisque le bois neuf peut laisser une empreinte tannique trop élevée. On recherche des vins fruités, sans être légers, et authentiques dans l’esprit de la maison.
« En général, j’aime les vins atypiques, qui bousculent les carcans et les idées reçues », déclare Grégory Patriat Vinificateur. « Mes Pommard Premier Cru sont plutôt féminins, tout en dentelle, tandis que mes Savigny-lès-Beaune sont plutôt rustiques aux tanins mûrs et serrés. Le terroir nous les a offerts dans ce style, conservons-le. S’il est vrai que j’ai un penchant pour les vins très fins pleins de fruit, de rondeur j’aime aussi qu’ils puissent défier le temps. » Gregory Patriat.
Pour Grégory Patriat, respect reste le maître mot puisque les raisins sont encuvés sans foulage et par gravité. Aucun produit œnologique de type levure, enzyme ou tanin n’est ajouté : c’est d’abord une philosophie de travail mais aussi un respect envers le terroir qu’il ne faut pas dénaturer.
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