Ce Valpolicella Ripasso
est le résultat d’un assemblage composé à 80% de Corvina Véronèse et 20%
Rondinella. Il est produit par la maison Cesari qui est un des meilleurs
producteurs d’Italie selon Dr Wine avec ses 3 étoiles.
Le Bosan est issu du processus de vinification Ripasso. Ce processus implique la ‘’repasse’’ du moût de l’Amarone qui, une fois la fermentation terminée, est ajouté à celui du vin de Valpolicella pendant environ 15 jours pour lui apporter ce profil aromatique qui lui est si typique.
Le vin devient alors un Ripasso et acquiert une couleur plus intense, plus de structure, de parfum et de tanins, ainsi qu’environ 1% d’alcool que le vin d’origine. Il faut savoir que les raisins utilisés pour produire l’Amarone ont été préalablement séchés selon la méthode ‘’appassimento’’ afin d’en concentrer les sucres.
Gauche: fermentation du Valpolicella qui devient Ripasso – droite: fermentation de l’Amarone (source Robert Parker)
Après le soutirage
final en mars et la fermentation malolactique, le vin est mis en élevage
pendant environ 12 mois en fûts de chêne français, suivi d’un assemblage en
fûts de chêne pendant 6 mois supplémentaires. Le vieillissement se termine avec
un autre 8 mois en bouteille.
Notes de dégustation
Ce vin se révèle sur
des notes assez intenses de cerises, de prunes, de tabac et de sous-bois. La
bouche est d’une texture veloutée tout en contraste avec une acidité assez
relevé et dont la structure est supportée par des tannins charpentés tissés
serré et bien charnus. Les flaveurs telles que perçues au nez se prolongent en
bouche et créent une belle sensation d’amplitude et de volume. Quelques notes
de chocolat noir se greffent à cet ensemble harmonieux. Très belle finale d’une
persistance gourmande.
Vous ferez de beaux
accords avec des viandes de gibier, des viandes grillées et des ragoûts.
Fondé en 1936, la maison Gerardo Cesari est rapidement devenue synonyme dans le monde entier des vins de la région de Vérone qui est une superbe région que j’ai eu le plaisir de visiter en Novembre dernier. Le succès de la maison a débuté avec le lancement de l’Amarone Cesari qui en a fait la renommée mondiale.
Aujourd’hui, Gerardo Cesari produit des vins distinctifs, élégants, équilibrés, en s’appuyant sur la tradition et en utilisant les dernières connaissances en matière de culture de la vigne ainsi que des techniques de culture écologiquement durables.
Chai Cesari
La cave Cavaion Veronese a été conçue et construite en tenant compte de l’importance donnée à la période de «repos» du vin. Suite au choc de l’embouteillage Cesari estime que le vin doit être au repos pour une période de temps afin de lui permettre de retrouver l’essentiel de sa qualité. La grande salle de raffinage souterraine permet de maintenir le niveau d’humidité et de température naturellement constant, idéal pour assurer le bon vieillissement des vins.
L’ensemble du séchage des raisins qui seront utilisés pour l’Amarone (de 4 à 5 mois), ainsi que le pressurage, la fermentation et un premier affinage des vins, se déroule dans la cave de Fumane.
Mâcon-Buissières est une dénomination géographique complémentaire de l’appellation régionale Mâcon dans le vignoble du Mâconnais, en Saône-et-Loire. Le Mâconnais est surtout connu pour ses vins blancs qui représentent 80% de la production. Les vins rouges et rosés (20%) sont surtout élaborés avec du Pinot Noir (nous sommes en Bourgogne après tout) et dans certains endroits avec du Gamay tout comme dans l’appellation Mâcon-Buissières.
Et ce vin du Domaine Manciat-Poncet a une autre particularité! Alors qu’on élabore plus souvent qu’autrement les vins issus du cépage Gamay avec la macération carbonique et les grappes entières (surtout dans le Beaujolais), celui-ci est élaboré selon la méthode Bourguignonne (grappes éraflées et fermentation malolactique qui assouplit le vin) ce qui lui apporte plus de profondeur des arômes et des saveurs. Suite à la fermentation le vin est élevé en fûts pendant 7 mois.
Notes de dégustation
Pour moi
quand on parle de Gamay ce sont des images de fruits rouges bien frais qui me
viennent en tête. Et c’est le cas avec ce vin qui se révèle avec des arômes de
groseilles, de fraises, de framboises avec une touche de cerises noires.
En bouche ce
sont les flaveurs éclatantes de fruits telles que perçues au nez qui dominent
avec un soupçon d’épices douces qui vient complémenter le tout. Ceci témoigne
de l’équilibre des arômes (nez) et des saveurs (bouche) dans ce vin. Les
tannins gouleyants apportent juste ce qu’il faut de structure à cet ensemble
qui est des plus juteux. La finale est bien fruitée sur des accents de
canneberges qui lui apportent ce petit côté acidulé.
Vous ferez de beaux accords avec des charcuteries, thon, saucisses, fondue bourguignonne, bœuf bourguignon.
Domaine Manciat-Poncet
Mâcon-Buissières
Le domaine Manciat-Poncet est en divisé en deux propriétés familiales soit les Manciats à Charnay-lès-Mâcon et la famille Poncet à Vergisson.
Le domaine de production situé juste à l’extérieur de Mâcon provient du côté de la famille de Claude (Manciat) tandis que le vignoble de Pouilly-Fuissé vient de la famille de son épouse (Poncet). Ensemble, leur propriété comprend environ 12 hectares de vignes et tous les vins sont mis en bouteille domaine.
Cette appellation de 37 ha est une dénomination géographique complémentaire de l’appellation régionale « Mâcon » dans le vignoble du Mâconnais, en Saône-et-Loire. Depuis le décret de 2005, le nom de Mâcon suivi de Bussières désigne les vins blancs, rouges et rosés issus de l’aire délimitée à l’intérieur de la seule commune de Bussières.
Le Mas de Flauzières, Gigondas Grande Réserve, France, Vallée du Rhône Méridionale, 2017, 32,00$, cépages : Grenache 50 %, Mourvèdre 25 %, Syrah 25 %, sucre : 3.1 g/l, alc. : 13.5%, code SAQ : 12414825.
Le vignoble d’où provient ce vin est situé en coteaux et en terrasses orientés sud-ouest sur les contreforts des Dentelles de Montmirail sur des sols argilo-calcaire. Il est composé de 50% de Grenache (15 à 70 ans), 25% de Mourvèdre (15 à 30 ans) et 25% de Syrah (15 à 30 ans). La Grenache lui apporte ce côté joufflu et généreux, le mourvèdre de la structure et la Syrah des tannins bien présents et un côté épicé.
Dentelles de Montmirail
Souvent quand on parle de Gigondas, on se prête aux comparaisons avec les vins de Châteauneuf-du-Pape qui sont passablement plus chers. Certains diront que les vins de Gigondas sont des mini Châteauneuf ou le Châteauneuf des pauvres.
On en dira bien ce qu’on voudra, cette appellation représente un terreau fertile pour découvrir des vins généreux et goûteux élaborés avec sensiblement les mêmes cépages dominants (on peut en utiliser 8 pour les rouges à Châteauneuf-du-Pape) qu’on utilise à Châteauneuf-du-Pape, avec un profil aromatique qui leur ressemble pas mal et à des prix bien moins chers.
Ce vin a été élevé pendant 18 mois en fûts de chêne.
Notes de dégustation
Ce Gigondas est riche, structuré, élégant
et complexe. Il se découvre sur des effluves de prunes, de cerises noires, de
kirsch, de tabac, d’épices douces avec un soupçon de note mentholée et de
chocolat au lait. Déjà pas mal non?
En bouche la texture est veloutée, l’acidité
d’une fraîcheur surprenante et les tannins sont bien charpentés et charnus. Les
flaveurs de tabac, de prunes, de cerises et d’épices créent un profil
aromatique savoureux, riche, complexe et d’une belle amplitude. Ce qui surprend
c’est l’équilibre entre l’acidité et l’alcool qui a été bien contrôlé et qui
apporte cette étonnante fraîcheur. On est souvent à des pourcentages d’alcool
plus élevés dans cette appellation. Très belle longueur en bouche sur des notes
élégantes de fruits frais (…encore la canneberge) et avec ce côté juteux à
souhait!! Pour moi c’est un véritable coup de cœur!
Vous ferez de beaux accords avec des
plats mijotés longtemps ainsi que des viandes goûteuses et riches.
À l’époque du Moyen Äge, la ferme Le Mas des Flauzières appartenait au château d’Entrechaux. Elle est la propriété de la famille Benoît depuis la fin du XIX siècle (1919).
Le fils, Jérôme Benoît, suite à des études d’agronomie et d’œnologie, a décidé de créer son chai de vinification et de commercialiser ses vins depuis l’année 2002 à partir du vignoble situé sur les coteaux de la vallée de l’Ouvèze, proche de Gigondas, Carpentras et Avignon, sur des sols sableux et caillouteux. Il est localisé au pied du géant de Provence : le Mont Ventoux, et est constitué de 70% de Cinsault (20 ans) et de 30% de Syrah (20 ans).
Vignoble Le Mas des Flauzières
Le domaine viticole bénéficie de plusieurs appellations : Ventoux, Gigondas, Vacqueyras, Séguret, Côtes du Rhône Villages… chacune avec son propre profil aromatique et constituent comme les couleurs de la palette d’un peintre. On y produit une dizaine de cuvées d’appellation.
Carte vinicole – Côtes du Rhône Méridionaux
Ce producteur artisan élabore ses vins tout en respectant l’environnement. Le vignoble est cultivé et enherbé un rang sur deux. La stratégie des traitements se veut minimaliste en fréquence et en dosage. Par contre, le travail est important en main d’œuvre pour favoriser la surface foliaire éclairée et ce qui aide à l’optimisation de la maturité des raisins.
Gigondas a
été le premier Côtes du Rhône Villages qui a accédé au rang de Cru, le 6
janvier 1971. Elle produit presqu’exclusivement des vins rouges (99%) à partir
d’une surface de production de 1,189 ha. Les rendements sont assez bas avec
29hl/ha. Les sols sont composés de grandes
terrasses alluviales d’argile rouge caillouteuse, d’origine Mindelienne, qui
s’étendent jusqu’au pied des Dentelles de Montmirail. Leur perméabilité élevée
permet un ressuyage rapide des parcelles. Ces sols, riches en argiles, sont
caractéristiques des terroirs de grands crus.
Gigondas c’est 1,198 ha de vignes,
180 vignerons, et une production axée sur les vins rouges (99%).
Cùmaro est l’un des vins les plus importants de l’histoire d’Umani Ronchi qui a mis de l’avant la région de Conero. Il a été créé au milieu des années quatre-vingt pour célébrer le cépage Montepulciano ainsi que cette région (Les Marches) proche de la mer avec des sols très calcaires. Le nom rend Cùmaro hommage au mont Conero (komaros en grec) qui signifie «arbousier»: un arbuste qui pousse librement dans ses bois. Depuis 2004, le vin a droit à l’appellation «DOCG (Appellation d’origine garantie et contrôlée) Conero Riserva».
Le vin est élevé dans des barriques de 225 litres pour une période de 12 à 14 mois puis passe par une période de repos en bouteille de 6 à 8 mois.
Cumaro 2015, l’un des meilleurs millésimes de ces dernières années et comme souligner ce fait la maison a refait l’image de l’étiquette avec une facture quelque peu plus moderne.
Notes de dégustation
Ce vin se révèle sur des effluves de cerises bien mûres et fraîches, de mûres, de tabac, de violettes et de notes boisées bien intégrées. C’est un Riserva après tout.
La bouche est toute en fraîcheur avec cette acidité typique du cépage Montepulciano et déborde de flaveurs de fruits rouges et noirs, d’un peu de vanille, de tabac et de notes boisées. C’est sphérique, d’un volume appétissant supporté par des tannins charpentés, ronds et suaves. C’est juteux, goûteux sur une longue finale de fruits et de chocolat noir.
Malheureusement au moment d’écrire ces lignes il n’y en a que dans 46 succursales de la SAQ. Dépêchez-vous pendant qu’il y en a! En passant, le millésime 2016 vient de gagner le vin Tre Bicchieri de Gambero Rosso!!
Vous ferez
de beaux accords avec des viandes rouges grillées, du gibier et autres viandes
goûteuses.
Umani
Ronchi est considéré comme un des meilleurs producteurs des Marches sinon de
l’Italie. C’est selon moi le gage le plus important du choix des vins que je
déguste.
Fondée en 1957 par les familles Bianchi et Bernetti, Massimo Bernetti en devient propriétaire unique dans les années 70. Lui et son fils gèrent l’entreprise familiale depuis et fait à souligner, ils produisent des vins selon les préceptes de l’agriculture organique.
Vignoble Maison Umani Ronchi
Les vins proviennent d’une dizaine de vignobles établis sur environ 215 hectares dont 110 hectares de cépage Verdicchio dans les Marches (ou ils représentent environ 10% de l’appellation), 70 hectares de cépage Montepulciano (environ 20% de l’appellation) dans les Marches et 35 hectares à Abruzzo de cépages Montepulciano, Pecorino et Trebbiano. Ces vignobles sont établis sur 3 districts soient Conero, Castelli di Jesi et Abruzzo. Chaque vignoble produit donc des vins uniques qui reflètent bien leur terroir propre.
Carte vinicole – Maison Umani Ronchi
Les vins sont vinifiés dans 3 chais soient celui d’Osimo pour le cépage Montepulciano et autres cépages rouges des Marches, de Castelbellino pour les blancs de Verdicchio et de Montipagano pour les rouges de Montepulciano d’Abruzzo. Ceci permet de conserver en vinification la nature même des cépages et les terroirs d’où ils proviennent.
Conero
Ce vignoble de San Lorenzo est d’une superficie totale de 35 hectares et est un des plus vieux vignobles dont la famille Bianchi-Bernettis est propriétaire. C’est ici au milieu des années 60 que la famille a commencé à planter des parcelles pour la production de Rosso Conero.
Conero
Le mont Conero donne sur l’Adriatique et les pentes qui entourent le promontoire du Conero abritent les vignobles ou on cultive principalement le Montepulciano, qui dans le région s’appelle Rosso Conero. La côte proche de la mer a un effet atténuant les conditions météorologiques. Les températures ne sont pas si élevées et le sol de calcaire est propice au Montepulciano.
Château Haute-Nauve, France, Bordeaux, Saint-Émilion Grand Cru AOC, 2015
Château Haute-Nauve, France, Bordeaux, Saint-Émilion Grand Cru AOC, 2015, $31.50, cépages : Merlot 70%, Cabernet franc 27%, Cabernet-Sauvignon 3%, sucre : 2.1 g/l, alc. : 12.5%, code SAQ : 721431.
Ce vin provient de l’appellation Saint-Émilion dont les vins se déclinent de la façon suivante : AOP Saint-Émilion, AOP Saint-Émilion Grand Cru, AOP Saint-Émilion Grand Cru Classé et AOP Saint-Émilion 1er Grand Cru Classé (A, B). La distinction suprême c’est d’être classé 1er Grand Cru Classé A tout comme Château Angélus dont le 2006 se détaille $856.00!!
Revenons à nos moutons …ou à ce Grand Cru qu’est le Château Haute-Nauve. On pourrait dire selon cette classification qu’il est de meilleure qualité intrinsèque que les vins de la simple appellation AOP Saint-Émilion, et il y en a plusieurs.
Chai et vignoble Château Haute-Nauve
Les raisins proviennent de vignes dont l’âge moyen se situe entre 35 et 40 ans et qui sont conduites en agriculture raisonnée. Les vendanges sont manuelles puis on utilise des tables de tri pour ne conserver que les plus beaux raisins. C’est une étape importante qui requiert pas mal de personnel mais qui est cruciale. La vinification de ce vin est classique et ensuite il est élevé en fûts de chêne neuf d’un vin et de deux vins (on a déjà utilisé ce fût pour élaborer un vin donc les arômes de chêne seront moins intenses).
Château Haute-Nauve – table de tri
Notes de dégustation
Disons d’emblée
que le millésime 2015 était parmi les bons et qu’il est considéré comme étant ‘’solaire’’.
Les raisins ont facilement atteint une maturité optimale et ça se sent dans le
vin.
Il se révèle donc sur des arômes de fruits rouges (cassis, griottes) bien frais, de notes de vanille (le bois) ainsi qu’une légère torréfaction. La bouche est d’une belle fraîcheur et est en équilibre avec les arômes perçus au nez. De belles d’épices douces ainsi qu’un boisé bien intégré viennent agrémenter les flaveurs de fruits rouges. Le tout est supporté par des tannins d’équilibrés à charpentés, tissés assez serré ainsi qu’un bon niveau d’acidité. La finale longue est d’une fraîcheur exemplaire.
Vous ferez
de beaux accords avec des viandes rouges grillées, gibiers et autres viandes
bien goûteuses.
Le Château Haute-Nauve est
située au Sud Est de Saint-Émilion (33) dans la commune de Saint Laurent des Combes.
Le domaine familial, dont la famille Reynier est propriétaire depuis 1930, s’étend sur 9.5 ha de terres d’argile, de sable noir et de calcaire. Les vignes sont planté.es à 5,000 pieds/ha.
Domaine Alexandre Parigot, Bourgogne, Hautes-Côtes de Beaune AOC, Clos de la Perrière, 2018, $35.00, sucre : 1.7 g/l, alc. : 13%, code SAQ : 12875841.
Comme je le mentionnais dans un article sur les Appellations Géographiques Complémentaires de Bourgogne ces dernières représentent des opportunités de découvertes assez incroyables à des prix beaucoup plus abordables que les vins qui proviennent des appellations plus prestigieuses de Bourgogne. Elles représentent approx. 15% de la production des vins de Bourgogne.
L’appellation Hautes-Côtes de Beaune AOC fait partie de ces 14 Appellations Régionales plus dénomination géographique complémentaire. Elle est située à une altitude plus élevée, jusqu’à 400 m. et est assujettie par des vents qui proviennent du massif Morvan ce qui apporte pas mal de fraîcheur. Ceci est particulièrement important dans le cas de millésimes très chauds comme ceux de 2018 et 2019. Et comme de fait, on retrouve beaucoup de fraîcheur et de notes de fruits rouges frais dans ce Clos de la Perrière 2018.
Carte viticole de l’appellation Hautes-Côtes de Beaune (source: vins-bourgogne.fr)
Notes de dégustation
La vinification de ce vin est
effectuée avec des levures indigènes et n’inclut aucune chaptalisation (ajout
de sucre). Il est par la suite élevé 12 mois en fûts (environ 30% neufs) suivi
de 6 mois en cuves d’assemblage. L’utilisation de fûts a apporté ce qu’il faut
de complexité sans toutefois maquiller le vin avec des notes trop boisées.
Ce vin se
découvre sur des arômes de fruits rouges mûrs et frais (groseilles, cerises,
cassis), d’épices douces et avec en filigrane comme une note animale. J’aime
que qu’un Bourgogne rouge émane des effluves de fruits rouges et non pas noirs car
selon moi ils reflètent mieux le caractère du Pinot Noir. On peut alors dire qu’il
‘’pinote’’.
La bouche est d’une finesse et d’une élégance ‘’caressante’’ et met en évidence des flaveurs de fruits rouges surtout sur les griottes, quelques notes de fruits noirs ainsi que des notes d’épices douces et boisées bien discrètes en harmonie avec une texture suave et veloutée et des tannins équilibrés et souples. Tout est en équilibre avec une finale d’une belle persistance qui met bien en évidence ces notes de fruits.
La semaine
dernière j’étais juge pour la compétition internationale Concours Sélections
Mondiales des vins Canada ou nous avions à noter les vins sur une échelle de
100 points. Je ne note pas les vins dans mes chroniques mais je ferai une
exception et dirais que ce vin mérite une note de 90 à 92 points ce qui aurait été
bon pour une médaille d’or. Le millésime 2016 de ce vin a fait partie des
Lauréats Prestige 2018 sur le site des vins de Bourgogne.
Vous ferez
de beaux accords avec un plat de lapin (rable), un filet de porc, du veau
grillé ou une bavette à l’échalotte.
Ce domaine familial, créé en 1950 par Georges Parigot, compte 18 hectares répartis sur les communes (7) de Meloisey, Pommard, Meursault, Volnay, Chassagne, Savigny-les-Beaune et Nuits St Georges. C’est en 1959 qu’il fait sa première acquisition d’une parcelle de Pommard suivies par d’autres telles Pommard Les Vignots en 1968, Pommard Les Charmots en 1978, Meursault Les Vireuils en 1979, Beaune 1er cru Les Grèves en 1982.
Alexandre Parigot et son père Régis Parigot
Suivront des
acquisitions additionnelles de Pommard Les Epenots en 1994, Chassagne 1 er cru
Clos St Jean en 1996 et Pommard 1 er cru Clos de la Chanière en 1999. Enfin en 2005, les appellations Meursault Le Limozin,
Pommard Les Riottes viennent étoffer la gamme du domaine.
Les vignes plantées en haute densité sont conduites en agriculture raisonnée produit environ 120 000 bouteilles par an.
Hier avait lieu,
Covid oblige, une dégustation virtuelle avec master class des vins de Château de
Rouillac à l’École Hôtellière des Laurentides (mon alma mater) en compagnie de M.Laurent
Cisneros, vigneron et propriétaire de Château de Rouillac à Pessac-Léognan, M. Jean
Beaudin, professeur de sommellerie et M. Benoît Lecavalier de l’agence
Benedictus.
Nous avons eu le plaisir de nous entretenir avec M. Cisneros qui en plus d’être vigneron, est aussi vice-président responsable promotion de l’appellation Pessac-Léognan.
Classe de sommellerie – École Hôtelière des Laurentides à Ste-Adèle
Domaine historique et très ancienne terre noble le Château de Rouillac situé dans l’appellation Pessac-Léognan est une vaste propriété de 36 hectares (dont 26 sont plantées de vignes d’un seul tenant) qui retrace l’histoire familiale de chacun des propriétaires qui se sont succédé.
Le plus illustre fut certainement Le Baron Haussmann qui acquiert le domaine en 1864 et en fait sa retraite favorite. Les siècles s’écoulent, les propriétaires se succèdent et ce n’est qu’en 2009 que Laurent Cisneros croise la propriété. Il tombe sous le charme de ce domaine et décide d’unir son destin et celui de sa famille à Rouillac.
Château de Rouillac
Situé au sud de l’agglomération de Bordeaux et dans la partie ouest de l’Appellation Pessac-Léognan, le domaine de 36 hectares présente le rare avantage d’être d’un seul tenant, se partageant aujourd’hui entre 23 hectares de rouge et 3 hectares de blanc.
Il est implanté sur un exceptionnel sol de graves du tertiaire, mélange de galets roulés et de graviers, traces providentielles de la Garonne. Le climat tempéré est influencé par la proximité de la Garonne et de l’océan, avec une douceur et une hygrométrie régulière particulièrement favorable à la vigne.
Carte vinicole
Laurent Cisneros supporté par Jean-Christophe, directeur technique, décide d’engager la conversion de l’ensemble du vignoble en Agriculture Raisonnée pour ultimement, au fil de bien des efforts, obtenir la certification Haute Valeur Environnementale 3 la plus élevée en France. Ceci implique entre autres, aucun herbicide, ni insecticide, labours avec des chevaux sur une grande partie du vignoble et suivi serré de la biodiversité dans le domaine.
Laurent Cisneros (source: essentiellevino.be)
Quant à la vinification, des foudres en bois et cuves en inox thermo-régulées sont rassemblées dans les deux cuviers de la propriété pour des vinifications contrôlées avec une durée de cuvaison d’environ 22 à 25 jours selon les millésimes. Du matériel de dernière génération, des équipements performants adaptés assurent des vinifications et des extractions d’une grande précision.
L’œnologue conseil n’est nul autre qu’Éric Boissenot qui conseille déjà Lafitte Rotshchild, Latour, Margaux… En accord avec la philosophie de Laurent Cisneros et de son équipe, il travaille avec une grande précision la finesse et concentre la qualité des tanins avec une recherche constante du juste équilibre qui mène vers une excellence à la hauteur de son talent.
Eric Boissenot (source: magzter.com)
Notes de dégustation
Château de Rouillac, Pessac-Léognan, 2018, vin blanc, $60.25, cépages : Sauvignon blanc 90%, Sauvignon gris 10%, code SAQ : 13761781.
Il faut
savoir que les grands vins de Bordeaux se retrouvent surtout à Pessac-Léognan.
Il ne se fait qu’environ 4,000 bouteilles de ce vin et le Québec est choyé de
se compter parmi les quelques marchés au monde qui y ont accès. De plus, le
millésime 2018 est une très belle année.
Ce vin se révèle sur des arômes d’agrumes, de pêches blanches, de notes florales (acacia) avec en filigrane quelques notes herbacées. La bouche est d’une texture grasse caractéristique des blancs de la maison avec une belle rondeur. Beaucoup de fraîcheur avec une acidité assez présente et une belle sensation de minéralité. Et quelle longueur…Absolument délicieux et véritable coup de cœur!
Avec un excellent fromage de haute qualité, fruits de mers en sauce, homard.
Château de Rouillac, Le Dada de Rouillac, Pessac-Léognan, vin rouge, 2018, $35.75, cépages : Merlot 68%, Cabernet-Sauvignon 32%, sucre : 1.2 g/l, alc. :13%, code SAQ : 13479305.
Ce vin et son étiquette intègrent la passion des chevaux et la passion du vin. Il est élaboré de façon à en assurer son aspect ‘’gourmandise’’ et d’être plaisant à boire.
Au nez il dégage des effluves de fruits rouges bien mûrs, d’épices comme le girofle et la cannelle ainsi que des notes boisées bien intégrées. La bouche est d’une texture bien veloutée, l’acidité est équilibrée et les tannins presque charpentés et tissés bien serré. Belle fraîcheur et très belle longueur en bouche. C’est juteux, goûteux; en plein le genre de vin dont un verre en appelle un autre. Vous serez surpris de la rapidité avec laquelle vous sortirez une deuxième bouteille!
Vous ferez de beaux accords avec une caille aux canneberges.
Château de Rouillac, Pessac-Léognan, 2015, $55.00, cépages : Cabernet-Sauvignon 57%, Merlot 43%, sucre : moins de 1.2 g/l, alc. : 13.5%, code SAQ : 12224669.
L’étiquette de ce vin représente une rose des vents qui pendant de longues années a permi aux marins de trouver leur chemin. ‘’Il y a quelques années, j’ai pris un virage de 180 degrés et ma boussole intérieure m’a amené chez Rouillac. Cette étiquette possède une symbolique très forte (Laurent Cisneros)’’.
On parle
ici tout comme le blanc, d’un grand vin élaboré de concert avec Éric Boissenot célèbre
œnologue conseil.
Ce vin se révèle sur des notes d’une belle profondeur de fruits rouges bien mûrs (cerises noires), de moka, d’une légère torréfaction, de violette, de cannelle ainsi qu’un léger début d’évolution avec des notes de tabac et de cuir.
La bouche est suave, ronde, élégante avec des tannins charpentés et tissés bien serré. Les flaveurs perçues au nez se retrouvent en bouche dans un bel équilibre avec une sensation de volume et d’amplitude qui demeure élégante. Légère salinité en fin de bouche qui lui apporte beaucoup de sapidité. Du grand art!!
Vous ferez de beaux accords avec un confit de canard et une entrecôte bordelaise.
La
vinification de ce Crémant est effectuée selon la méthode traditionnelle avec
la prise de mousse via la fermentation en bouteille pour une période de 12
mois. Les Crémants représentent une très belle alternative des plus abordable
aux Champagnes.
Le nez de
ce Crémant est bien frais sur des notes de pommes, de poires, de pierre humide ainsi
que quelques notes florales. En bouche la texture est bien crémeuse et l’ensemble
d’une belle vivacité grâce à un beau niveau d’acidité assez vive. On retrouve
les flaveurs perçues au nez ainsi qu’une belle sensation de minéralité qui
perdure avec des milliers de petites bulles.
La Jacquère
est un cépage typiquement Savoyard et qui est très hâtif. Ce qui le caractérise
c’est son acidité assez vive et ses belle notes florales. Son élevage est en
cuve inox afin de laisser toute la place aux arômes et saveurs fruités.
Au nez ce
vin est absolument aromatique sur des arômes de litchi, de pêches, de notes
florales ainsi qu’un soupçon de notes exotiques. Pendant un moment j’avais l’impression
de déguster un Gewurztraminer d’Alsace. En bouche c’est résolument savoureux
avec une acidité très fraîche, des flaveurs de litchi et de pêches ainsi qu’une
sensation de minéralité très présente, quasiment ‘’caillouteuse’’. Savoureux et
d’une belle précision, un véritable coup de cœur.
J’ai trouvé
mon vin pour les fondues au fromage et pour mes raclettes!!
Agence Les InvinQ – échantillon
Gold Hill, Charisma Red Blend, Canada, BC, Vallée de l’Okanagan, 2016, vin rouge, $22.95, cépages: Merlot 40%, Cabernet Franc 26%, Cabernet-Sauvignon 21%, Malbec 8%, Syrah 5%, sucre : 3.4 g/l, alc. : 13.8%, code SAQ : 14465538.
Ce vin
provient d’une des régions des plus qualitatives au Canada, la vallée de
l’Okanagan. D’inspiration bordelaise ce vin est élaboré avec des cépages
bordelais et est élevé pendant 8 mois en fût de chêne français dont 35% sont
neufs.
Ce vin se
révèle sur des effluves de prunes, de cerises, de fraises bien mûres avec un
soupçon de notes boisées et de vanille. En bouche la texture est veloutée,
presque riche et les tannins sont charpentés et bien ronds. Les flaveurs
d’épices douces, de prunes et de notes boisées se conjuguent pour apporter une
sensation de volume et d’amplitude. Vraiment très très bon !!
Vous ferez
de beaux accords avec des viandes rouges, canard rôti et volailles grillées.
C’est un
2012 qui a vieilli pendant au moins 60 mois dont 24 mois en fûts de chêne 50%
américains et 50% français. Il a été élaboré dans le vignoble de Cenicero.
Ce vin se
révèle sous des arômes assez intenses de fruits rouges et noirs bien mûrs, de
torréfaction avec en filigrane quelques notes balsamiques. En bouche quelques notes
tertiaires comme le tabac s’intègrent aux notes épicées, de fruits rouges et
noirs et aux notes boisées bien présentes. Les tannins charpentés sont opulents
et bien ronds. Très belle sensation de volume et d’amplitude avec des flaveurs
qui perdurent de façon assez jouissive.
Vous ferez
de beaux accords avec des viandes rouges grillées, viandes de gibiers, agneau
rôti.
Agence Sélections Fréchette – échantillon
Otima 20, Tawny Port 20 ans, Warre’s, Portugal, Douro, Porto, 500ml, $41.25, cépages : Touriga Nacional 40%, Tinta Barroca 20%, Tinta Roriz 20%, autres cépages 20%, sucre : 120 g/l, alc. : 20%, code SAQ : 10667360.
Des notes
assez intenses de noisettes, de mélasse, de raisins secs. En bouche, une très belle
complexité créée par une texture assez grasse et les saveurs généreuses de
cassonade, de fruits secs confits et de caramel. Bel équilibre entre le sucre
résiduel et l’acidité bien fraîche ce qui fait que bien que ce vin ait 120 g de
sucre résiduel, on ne le sent pas vraiment. Et que dire de la longueur qui
perdure de façon interminable! C’est riche, opulent et généreux.
De beaux
accords avec des fromages (surtout un bleu pour un accord de contraste: le
sucré et le salé), des noix et/ou des fruits secs, de la crème brûlée ou du
gâteau aux noisettes ou au chocolat.
John Barr, Blended Scotch Whisky, Reserve Blend, Écosse, Whyte and MacKay, 750 ml, $30.50, alc.: 40%, code SAQ: 13358714.
Ce Blended
Whisky a été créé par Distillers Company Limited dans les années 1970 suite au
retrait de Johnnie Walker Red au Royaume-Uni. En 1993, Whyte & Mackay a repris
la marque et son master blender, Richard Paterson, l’élaboration des produits.
Ce Blend contient 40 whiskies y compris des malts de Speyside dont le caractère
est doux et peu fumé sur des notes fruitées et de Highland dont les whiskies
sont fins, délicats et floraux et plus ou moins tourbés.
Le nez est composé
d’effluves de pommes et d’agrumes accentués par une touche de vanille et de
caramel. Le côté tourbé est très léger. En bouche, il est doux, léger et facile
à boire, avec une touche de vanille et de caramel, ainsi qu’une douce fumée
tourbée. Quelques notes de pâtisserie et d’épices viennent ajouter une
complexité aromatique des plus agréables et savoureux. Bien fruité et d’une
belle richesse et d’une belle rondeur!
Agence Mark Anthony – échantillon
Produits Whyte and Mackay LtdDistillerie Whyte and Mackay
Quel plaisir de déguster cette belle Syrah de l’appellation Crozes-Hermitage, véritable berceau de ce cépage. J’ai visité cette superbe région l’année dernière et j’ai été ébahi par la beauté naturelle de ces vignobles à flanc de montagnes. Et que dire de ses vins!
Ce plaisir était décuplé par le fait que je dégustais un vin du millésime 2007. C’est un bonheur que de sortir une bouteille de son cellier qu’on a laissé vieillir pour la sortir au bon moment. Et il m’a comblé!
Le nez était sur des arômes bien typiques d’olives noires, de poivre et des notes animales. La bouche était d’une fraîcheur étonnante et d’une belle structure dont les tannins charpentés étaient tissés bien serré et bien fondus. Surprenante cette acidité qui faisait saliver et qui créait un beau contraste avec les flaveurs d’épices, d’olives et de fruits noirs.
Le 2017 est très peu disponible à la SAQ, mais gardez l’oeil ouvert et achetez-en lorsqu’il sera de retour. Le Domaine Combier élabore ses vins en agriculture bio depuis plus de 50 ans.
Quel plaisir
de déguster à nouveau un vin de cette maison. Je me souviens lors d’une
dégustation de leurs vins il y a 2 ans j’avais écrit ce qui suit : ‘’Sans être dramatique,
hier a marqué pour moi comme un changement de paradigme face aux vins
Californiens. Je les trouvais trop concentré avec des fruits confiturés, trop
boisés, un peu lourds. Lors de cette dégustation, c’était la fraîcheur
du fruit, l’élégance, la finesse, des notes peu boisées bien intégrées,
beaucoup d’équilibre…Vous dire combien j’ai aimé!!’’.
J’ai
retrouvé en dégustant ce Cabernet-Sauvignon de Knights Valley sensiblement la
même impression. Au nez il dégage des effluves de fruits rouges bien mûrs, de
prunes, de cèdre, de mûres et de notes boisées si bien intégrées. En bouche c’est
le volume, l’amplitude et la richesse de la texture qui étonnent. Les tannins charpentés,
généreux et charnus se fondent avec les notes boisées, les saveurs de mûres, de
fruits rouges, de moka et d’épices douces bien présentes. La persistance de ce
vin est remarquable et quel équilibre!
Vous ferez
de beaux accords avec des viandes rouges grillées.
Agence Mark Anthony – échantillon
Vignobles Beringer
L’histoire de Beringer remonte à l’année 1868, lorsque Jacob Beringer, attiré par les opportunités du nouveau monde, a quitté son domicile de Mayence, en Allemagne, pour New York. Cependant, après avoir entendu que le sol à flanc de coteau rocheux et le sol fertile de la vallée ressemblaient à ceux des vignobles chez eux en Allemagne, Jacob se dirigea vers la Napa Valley. Jacob et son frère Frederick ont acheté 215 acres de terre en 1875 et sont devenus l’un des premiers vignobles de Napa Valley.
Depuis lors, Beringer a soigneusement cultivé un portefeuille diversifié de vignobles prisés dans de nombreuses appellations de Napa Valley. Ces vignobles s’étendent des plus hautes collines de Napa au fond de la vallée derrière notre cave historique. De nos jours c’est Mark Beringer arrière-arrière-petit fils de Jacob Beringer qui est le ‘’Chief Winemaker’’.
Vignoble Beringer
Beringer possède et cultive ses vignobles de Knights Valley depuis le milieu des années 1960. Le vignoble est situé à 27 km au nord de la cave, dans le coin nord-est du comté de Sonoma, et présente des sols volcaniques et bien drainés qui sont parfaits pour cultiver du vin de haute qualité. En 1983, Knights Valley a été créée en tant que nouvelle appellation approuvée par l’American Viticultural Area. La désignation Knights Valley a été utilisée pour la première fois sur une étiquette Beringer en 1974.
Carte vinicole
Knights Valley est non seulement un producteur exemplaire de Cabernet Sauvignon et de Sauvignon Blanc, mais il possède également une excellente combinaison de terrain, de microclimats et de sols pour une variété d’expériences en viticulture qui informent les meilleurs vins de Beringer et continuera de le faire pour les millésimes à venir .